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4à5 élèves sur un table-banc: Les mille et un maux de l’école de Bayakh
Publié le mercredi 22 avril 2015  |  Enquête Plus




Les élèves de l’école primaire El Hadji Mamadou Ndiaye de Bayakh s’assoient à 4 ou 5 par table, soit une moyenne de 120 potaches par classe. Des chiffres fournis par le directeur de l’école Matar Cissé, en marge de l’inauguration samedi dernier de 4 salles de classe construites par le responsable « apériste » de la localité, Thierno Moussa Sow.



Malgré ses bons résultats enregistrés l’année dernière au certificat de fin d’études élémentaire (Cfee), l’unique école primaire de Bayakh ploie sous d’énormes difficultés. Des problèmes liés surtout à la pléthore d’élèves. Le directeur d’école de renseigner qu’il y a plus de 120 élèves par classe. Pis les élèves s’assoientà 4 voire 5 par table à cause d’un manque criards de tables-bancs. A cela s’ajoute le manque d’infrastructures sanitaires, ce qui pousse les garçons et les jeunes filles à partager une seule latrine qui menace du reste de s’écrouler.

« Nous avons 14 salles de classe avec des effectifs pléthoriques alors que la population ne cesse d’augmenter. De même, les élèves ne sont pas initiés aux nouvelles technologies car nous ne disposons pas de salle d’informatique ». Ainsi interpelle-t-il l’Etat et les élus locaux pour une prise en charge urgente de l’établissement. A sa suite, Mouhamadou Habib Sow, président des parents d’élèves de l’école élémentaire, a dénoncé la situation de l’école qu’il juge « catastrophique ».

5 élèves par table-banc, c’est « inadmissible », selon M. Sow. Depuis deux ans, enseignants et parents d’élèves sont à la recherche d’un terrain pour la construction d’un autre établissement scolaire afin de désengorger l’existant, mais ils ont trouvé « toutes les portes fermées ». Pour sa part, le responsable politique de la localité Thierno Moussa Sow a appelé les pouvoirs publics à faire de même. Le mécène a souligné que « l’éducation est un secteur que l’on ne doit plus négliger au Sénégal. On ne peut développer un pays sans l’éducation donc il est temps de régler les problèmes qui sont en train de miner l’école sénégalaise ». Il ajoute que sa localité est confrontée à un problème de terre pour la construction d’une autre école afin de désengorger l’unique établissement existant dans la ville alors que le taux de scolarité augmente d’année en année. « Nous demandons l’assistance de l’Etat ; qu’il vienne construire plus de salles de classe mais aussi des latrines pour permettre aux élèves d’être protégés contre certaines maladies’’. Il a conclu son speech par un appel au ministère de l’Education pour l’érection d’un lycée digne de ce nom.

LYCEE DE BAYAKH

Un établissement sans la série S1

Présidant la cérémonie de réception de quatre salles de classe construites par Thierno Moussa Sow (responsable politique Apr) à Bayakh, le secrétaire général de l’inspection d’académie de Thiès, Ibrahima Bar, a révélé, que les lycées de la commune rurale de Diender n’ont pas de série S1, ancienne série C (Maths et physique-chimie). « Il est anormal que les lycées de Pout et de Bayakh n’aient pas des classes de la série S1. Parce que les ingénieurs étaient des élèves qui sont issus de ces séries. Donc Diender est en contradiction avec ce qu’il y a autour de lui comme potentialités », a-t-il soutenu. Il s’agit, selon lui, des industries et infrastructures qui foisonnent autour de lui, telles que la cimenterie Dangoté, la fabrique Sigelec, l’usine Kirène, l’aéroport Blaise Diagne, entre autres. « Ce sont des structures hautement scientifiques de telle sorte que ces lycées doivent l’être, pour ne pas rater le train de l’histoire, des établissements d’excellence à vocation scientifique », a-t-il conclu.
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