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Tambacounda : des moto-ambulances pour réduire la mortalité maternelle
Publié le lundi 20 avril 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




La ministre de la Santé et de l’Action sociale Awa Marie Coll Seck a remis symboliquement, samedi au président du conseil départemental de Tambacounda, Sina Cissokho, les clefs de 17 moto-ambulances tricycles offertes par l’ONG Waha International à des postes de santé de localités enclavées du département et de quartiers périphériques de la commune.

La chef du département de la Santé a dans le même moment remis au maire de la commune Mame Balla Lô, un lot de plus de 200 téléphones portables destinés aux ‘’bajenu gox’’, qui pourront appeler gratuitement ces ambulances pour l’évacuation notamment des femmes enceintes.

Ces véhicules tricycles qui iront aux localités de Bira, Bohé Balédji, Saré Niana, Tessan, Dawadi, Sankagne, dans le département, ainsi qu’à des quartiers de la commune de Tambacounda comme Saré Guiléle, Gouye, entre autres, permettront de réduire la mortalité maternelle, s’est réjoui l’édile de la ville de Tambacounda.

Ces véhicules tricycles ont déjà été testés à Tambacounda et se sont avérés ‘’adaptés au terrain ‘’ a indiqué le directeur général de Women and Health Alliance (Waha International), Cheikh Mbaye. Il a expliqué que l’ONG qui offrait par le passé des ambulances classiques, s’est rendue compte que pendant l’hivernage, elles n’étaient plus fonctionnelles, en raison de l’impraticabilité des pistes, dans beaucoup de zones.

Dans certaines les femmes enceintes sont transportées à bord de charrettes sur des kilomètres pour aller accoucher dans le poste de santé le plus proche, a-t-il noté, qualifiant cela de ‘’violences faites aux femmes’’.

L’idée a vu le jour au Sénégal et plus précisément à Kédougou où la première ambulance tricycle a été montée en 2010. Il s’agissait d’un prototype fabriqué par un mécanicien local. Depuis lors, ces moto-ambulances tricycles ont été améliorées et industrialisées.

‘’Aujourd’hui, nous retrouvons ces ambulances partout dans le monde ; dans les Caraïbes, au Bahamas, en Ethiopie, en Guinée, au Niger’’, a relevé M. Mbaye qui les considère comme un motif de ‘’fierté’’.

Créée en 2009, Waha, une ONG à but non lucratif, basée en France, vise à contribuer à la santé maternelle et néonatale dans les communautés défavorisées à travers le monde. Elle est intervenue dans 20 pays d’Afrique et d’Asie.

Waha a aussi débuté son initiative de Technologie au service de la santé à Kédougou où elle a entamé ses actions dans le domaine de la santé maternelle, a poursuivi Cheikh Mbaye.

Pour M. Mbaye, le concept de ‘’bajenu gox’’ est également bien apprécié partout où il l’explique. C’est surtout le fait d’organiser des femmes de la communauté pour leur donner des compétences en matière de santé, qui séduit, a-t-il fait comprendre. L’idée des ‘’bajenu gox’’ a été reprise en Ethiopie, où elles sont nommées ‘’marraines de la communauté’’, a-t-il dit.

‘’Les ‘bajenu gox’ sont les seules à établir le lien entre les populations et les structures de santé’’, a relevé Cheikh Mbaye.

Il a signalé l’existence de trois ‘’axes problématiques’’ en matière de santé maternelle. Il s’agit du le manque d’information auquel l’ONG veut s’attaquer avec ce système d’information intégré. Toutes les informations sur les services disponibles seront envoyées par SMS, a-t-il dit, faisant remarquer qu’il faut être au courant de l’existence d’un service pour y avoir accès.

Un centre d’appel a été mis sur pied et un numéro vert créé, afin de faciliter la communication aussi bien entre les ‘’bajenu gox’’ et les structures qu’entre les membres du personnel de santé, notamment les sages-femmes.

A ce problème s’ajoute la distance entre les foyers et les structures de santé, ainsi que le manque de moyens de transport. Le retard dans la prise en charge est aussi un autre facteur de mortalité maternelle, a indiqué Pape Saboye Mbaye, responsable de l’éducation pour la santé au district sanitaire de Tambacounda.

‘’Nous avons commencé dans le district de Tambacounda, mais nous comptons l’étendre à toute la région’’. La région de Kédougou pourrait aussi en bénéficier.
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