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20 ans de travaux forcés: Korka Dembel Diallo tue à coups de gourdin sa belle-mère
Publié le vendredi 17 avril 2015  |  Enquête Plus
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© Autre presse
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La cour d’assises de Saint-Louis s’est penchée hier durant des heures sur une affaire d’assassinat et de tentative d’assassinat qui a été disqualifiée en meurtre et tentative de meurtre. Après avoir délibéré, elle a condamné Korka Dembel Diallo à 20 ans de travaux forcés et à payer la somme de 10 millions F CFA, en guise de dommages et intérêts.



Le 16 mars 2012, les gendarmes de la commune d’Ourossogui, dans la région de Matam, ont été informés, depuis l’hôpital de la ville, de l’agression sauvage des dames Marie Soumaré et Ramata Sy. Sur place, on leur a appris que la première citée avait succombé à ses blessures, tandis que la seconde se trouvait au bloc opératoire. Les gendarmes ont aussi appris que les victimes provenaient de Sinthiou Bamambé où le drame a eu lieu. Dans le patelin, les hommes en bleu ont appréhendé Korka Dembel Diallo. Il ressort de leurs investigations que le bonhomme s’est rendu chez son épouse pour la convaincre de retourner à la demeure conjugale. Devant son refus, il a menacé de la tuer de même que sa mère.

L’enquête révèle toujours qu’il est revenu à l’aube chez sa femme Oumou Sy. Mais il l’a confondue avec Marie Soumaré qu’il a tabassée à l’aide d’un gourdin, avant de prendre la fuite. Appréhendé puis interrogé, l’inculpé a contesté les faits au poste de la gendarmerie, comme devant le juge d’instruction. Alors que le témoin Bocar Samba Ly a dit l’avoir reconnu lorsqu’il prenait la fuite. L’examen médical de la victime a révélé des blessures profondes dont une ouverture frontale au niveau de l’œil droit.

Dénégations

Hier, à la barre, l’accusé a réitéré ses dénégations. Vêtu d’un boubou marron, il a révélé à la cour qu’il s’est brouillé avec son épouse à cause d’une somme argent qu’elle lui avait prêtée pour qu’il aille se soigner. « Je suis allé lui demander de retourner à la maison conjugale, mais rien d’autre ne s’était produit entre nous », s’est-il défendu. Ce que n’a pas voulu entendre Me Cheikh Tidiane Diouf qui défendait les intérêts de la partie civile. Parlant de la cruauté de l’accusé, il a soutenu qu’il a attendu devant la boutique pour entrer au petit matin dans la maison et exécuter son plan. « C’est une préméditation. Pire, c’est dans le noir qu’il s’est introduit dans la chambre pour tuer la dame. La violence est inouïe et inexplicable. De manière lâche, il a attaqué des innocentes que sont ces femmes. Et le mal dans cette affaire est qu’il s’emmure dans les dénégations », a dit l’avocat.

Ensuite, Me Cheikh Tidiane Diouf a demandé à la cour de le déclarer coupable et de lui faire appliquer la peine qui y sied, en se référant au réquisitoire de l’avocat général. Ce dernier, à la suite de la lecture des faits, a requis la perpétuité. « Il a été vu, escaladant le mur, par le frère de son épouse et cette dernière est revenue ici à la barre sur les péripéties du crime, en affirmant que son époux est l’auteur de l’assassinat », a-t-il expliqué à la cour. De son côté, l’avocat à la défense Me Ababacar Sédikh Nam a tenté de démontrer à la cour qu’il n’y a pas de preuves pour asseoir l’assassinat. « Il n’y a eu que des doutes dans ce dossier et du coup, je plaide le doute », a-t-il conclu.

La cour l’a finalement condamné à 20 ans de travaux forcés pour meurtre et tentative de meurtre, en requalifiant les faits.
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