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Tambacounda: les performances de l’éducation ’’en dents de scie’’ en 2014 (IA)
Publié le jeudi 16 avril 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




Les indicateurs de performance du secteur de l’éducation de la région de Tambacounda ont suivi, au cours de l’année 2014, une évolution en dents de scie, malgré des avancées notées en termes d’accès équitable, de qualité et de gouvernance, a indiqué mercredi l’inspecteur d’académie Alassane Niane.

‘’Il ressort de ce rapport bilan 2014 avec la mise en œuvre du PAQUET-EF dans l’académie de Tambacounda, une évolution en dents de scie des indicateurs de performance, même si des avancées au niveau de l’accès équitable, de la qualité et de la gouvernance ont été obtenues’’, a résumé M. Niane concluant sa communication, lors de la revue du secteur de l’éducation.

Organisée au conseil départemental de Tambacounda, la rencontre a enregistré la présence de divers acteurs de l’éducation, allant des inspecteurs aux parents d’élèves, en passant par les élus locaux, les syndicalistes, entre autres.

Une délégation du ministère de l’Education nationale, conduite par le directeur de l’Enseignement élémentaire, Abdou Diaw, a pris part aux échanges présidés par le gouverneur Cheikh Kane Niane. Cette revue devra alimenter la revue nationale prévue le 30 avril, a noté M. Diaw.

Dans une longue présentation qui a campé la situation de l’éducation du préscolaire au secondaire, à travers ses différents indicateurs, M. Niane a mis en exergue les faiblesses du système ainsi que ses bons points.

Dans le préscolaire, il a fait part de résultats ‘’ très satisfaisants’’ de l’académie. ‘’L’ensemble des objectifs fixés pour 2015 sont atteints depuis 2013, il reste cependant à les consolider’’, a dit le responsable régional de l’éducation. L’apport des ménages qui ont contribué à hauteur de plus de 13 millions au financement du sous-secteur a été salué.

Dans l’élémentaire, il a aussi signalé que ‘’les seuils de maîtrise ont connu une évolution positive entre 2013 et 2014, mais restent encore en deçà des prévisions et de la moyenne nationale’’. L’IEF de Goudiry a enregistré les taux les plus satisfaisants, avec 35.4% au CP en lecture et 30.7% au CE2 ; 70.4% au CP et 35.1% au CE2 en maths.

L’IEF de Koumpentoum a réalisé le score le plus faible, avec 9.5% en lecture au CP et 26.2% au CE2. En maths, elle se retrouve avec 9.6% au CP, tout en décrochant le meilleur taux en calcul au CE2 avec 51.1%.

Le déficit de manuels scolaires adaptés au curriculum, le déficit du quantum horaire (74.76% de réalisation), lié à une ouverture tardive des classes, combinée à une fermeture précoce et aux perturbations scolaires, sont cités parmi les causes du faible taux des seuils de maîtrise de ces deux disciplines.

S’y ajoutent le manque d’encadrement du personnel enseignant, la mobilité des enseignants, l’insuffisance du suivi à la maison, etc.

Concernant le taux de réussite au CFEE (19.45%), l’écart est ‘’très important’’, puisqu’il est de -50.55 points par rapport à l’objectif régional de 70% et il est inférieur à la moyenne nationale qui est de 34.3%.

Toutefois, ces contre-performances varient d’une IEF à une autre.

Goudiry caracole en tête avec un taux de réussite de 39.59%, là où Koumpentoum a obtenu le taux le plus bas (9.79%). Les résultats de l’IEF de Tambacounda (13.94%) n’ont pas été bons non plus.

La nouvelle méthode d’évaluation proposée par le curriculum de l’éducation de base a été mise en cause, comme étant probablement à l’origine de la baisse des résultats dans cet ordre d’enseignement. ‘’Les perturbations scolaires ont également porté un sacré coup au quantum horaire (74.76%)’’, a relève l’IA.

En outre, le taux brut de scolarisation (TBS) régional reste encore faible, se situant à 73.9% contre 82.6% pour le niveau national). Il est en dessous du taux prévu qui est de 79.9%. La baisse du TBS entre 2013 et 2014 sauf à Koumpentoum et à Goudiry, est imputée au mode de calcul (tranche d’âge de 7 à 12 ans pour 2013 et 6 à 11 ans pour 2014).

Dans ce domaine, l’IEF de Bakel est largement au dessus du taux national et reste dans la dynamique de l’objectif de 108% en 2015. Performance réalisée malgré la fermeture de certaines classes faute de maîtres.

Pour ce qui est de l’enseignement moyen général, l’académie Tambacounda a obtenu au BFEM, une moyenne en deçà de la prévision, bien que supérieure à la moyenne nationale de 7,6 points. Les performances enregistrées en 2014 ont dépassé de 5.4 points celles de 2013.

Les IEF de Goudiry, de Koumpentoum et de Bakel ont réalisé de bons scores, obtenant respectivement 63.83%, 69.45% et 58.51%. Seule l’IEF de Tamba est en dessous de la moyenne nationale avec un taux de réussite de 38.98%.

Au niveau de l’enseignement secondaire, le taux de réussite au bac a connu une baisse notoire, passant de 43% en 2013 à 26.9% en 2014, en raison des crises cycliques qui ont marqué l’académie, notamment avec la grève des professeurs de philosophie et des élèves.

Les IEF de Tamba et de Koumpentoum ont enregistré les plus faibles taux, avec respectivement 23.00% et 24.09%.

Au nombre des défis à relever, il a cité, au plan de la qualité, le relèvement du quantum horaire, le relèvement du niveau de qualification professionnelle des enseignants, l’amélioration des performances scolaires à l’élémentaire, au moyen-secondaire et dans l’enseignement technique et professionnel, entre autres.

Pour ce qui est de l’accès, l’accroissement du TBPS et du TBS à l’élémentaire, au moyen et au secondaire, la résorption progressive des abris provisoires, la création d’écoles franco arabe pour diversifier l’offre, la construction du CRFPE, sont préconisés.

L’inspecteur d’académie estime qu’avec les contrats de performances comme outils pour atteindre la qualité, l’implication effective des collectivités locales, l’accompagnement des parents d’élèves, des partenaires sociaux et techniques, ‘’de belles perspectives s’offrent au secteur de l’éducation’’ dans la région.

La nouvelle approche de gouvernance à travers les comités de gestion d’établissement (CGE) et les unions de comités de gestion d’établissement (UCGE), offre aussi de nouvelles opportunités à la région en termes d’amélioration des performances scolaires, du management des structures et du pilotage du système régional.
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