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Pour la libération des activistes congolais : Y’en a marre lance une campagne internationale
Publié le mercredi 15 avril 2015  |  Le Quotidien
Y en a marre
© aDakar.com par MC
"Y en a marre" tient sa foire aux problèmes
Dakar, le 10 mai 2014- Le mouvement "Y a marre" a ouvert ce samedi la 2 édition de la "Foire aux problèmes". La manifestation qui se tient à la place de l`Obélisque permet aux "Y en a marristes" de faire un listing des difficultés qui assaillent le pays et de proposer, par conséquent, des solutions. Photo: Fadel Barro, coordonnateur du mouvement "Y en a marre"




Une pétition circule en ligne pour exiger la libération des militants de la démocratie arrêtés en République démocratique du Congo. Cette requête est lancée par le mouvement Y’en a marre appuyé par des organismes de défense des droits humains qui comptent organiser des rassemblements devant tous les consulats de ce pays un peu partout dans le monde.

Le mouvement Y’en a marre accentue la pression sur le régime de Joseph Kabila pour la libération des activistes congolais détenus depuis le 15 mars dernier en République démocratique du Congo (Rdc). Hier, lors d’une conférence de presse, ledit mouvement, appuyé par Amnesty international, la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme (Lsdh), Article 19 et la Société internationale des droits de l’Homme (Sidh), a annoncé la lutte qu’elle va mener à l’échelle internationale pour faire libérer les membres du mouvement Filimbi. «Nous lançons une grande campagne d’information et de sensibilisation, mais aussi de mobilisation pour les faire libérer. Cela a commencé aujourd’hui (hier) et va continuer. Déjà, il y a une pétition qui circule en ligne et le 30 avril prochain, nous organiserons des rassemblements devant tous les consulats de la Rdc en Afrique, mais aussi dans le monde. Nous allons déposer des lettres de contestation, mais aussi exiger leur libération», avance Fadel Barro, coordonnateur du mouvement Y’en a marre très remonté contre les autorités de Kinshasa. De plus, M. Barro informe que des organismes internationaux seront saisis comme la Commission africaine des droits de l’Homme, l’Onu avec le Comité contre les détentions arbitraires, Human rights watch…

«Le gouvernement congolais veut assassiner une seconde fois Lumumba»
Arrêtés depuis le 15 mars dernier au cours d’une conférence de presse, les membres de la plateforme Filimbi, de la Jeunesse pour une nouvelle société (Jns), du Forum national de la jeunesse pour l’excellence de la lutte pour le changement (Lucha) sont détenus dans le plus grand secret. Suffisant pour indisposer le directeur exécutif d’Amnesty international/Sénégal. Seydi Gassama relaie les conditions de détention des jeunes Congolais : «Ces militants sont détenus sans droit de visite, ni de leurs avocats encore moins des membres de leur famille, en violation de l’article 18 de la Constitution congolaise de 2006 qui, tout en fixant des conditions d’arrestation et de détention, exige que des motifs soient notifiés aux intéressés.»
En attendant, les conditions de détention des activistes congolais inquiètent. Le chef de Y’en a marre relaie ses états d’âme : «Nous n’avons aucune information sur ces détenus. Nous sommes en contact avec leurs avocats qui disent la même chose. On ne sait pas ce qui se passe.» Néanmoins, Fadel Barro avertit que le Président Kabila et le ministre de la Justice, Tambwé Muamba, seront «responsables de ce qui arrivera à ces jeunes». Au cas échéant, ils seront poursuivis, menace Fadel Barro.
Comme une rengaine, les conférenciers font le procès du règne de Kabila en Rdc. Seydi Gassama se lâche : «Kabila veut tuer la démocratie.» Fadel Barro renchérit : «Le gouvernement congolais veut tuer l’espoir, veut assassiner une seconde fois Patrice Lumumba et la démocratie. Nous ne l’accepterons pas et nous allons continuer le combat.» Président de la Lsdh, Me Assane Dioma Ndiaye s’alarme : «Après la chute du mur de Berlin et le printemps arabe, nous savons que la liberté ne peut plus être comprimée. Malheureusement, nos dirigeants le comprennent autrement.»
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