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Menaces terroristes : des intellectuels militent pour une meilleure formation des imams
Publié le dimanche 12 avril 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© Autre presse
Le Coran: Livre saint de l`Islam




La lutte contre le terrorisme passe en priorité par un renforcement de la formation des imams pour prémunir le Sénégal, "pas à l’abri d’une déstabilisation" liée à ce phénomène, ont préconisé, samedi à Dakar, des intellectuels sénégalais.

Ils prenaient part à une conférence publique organisée par le Club du Mandé ’’perspective 22’’ sur le thème ’’Jihadisme et radicalisme islamiste en Afrique : Quelles capacités de défense commune?’’.

Intervenant au cours de cette rencontre, le professeur Abdoul Latif Aïdara, enseignant au Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS) de Dakar, a souligné la nécessité d’un renforcement de la formation des imams.

Avec les prédicateurs, les imams "sont les meilleurs vecteurs de la communication, car chaque vendredi, 10 millions de Sénégalais font face à un imam", a-t-il soutenu.

Or, "aujourd’hui, la religion revêt un caractère qui les dépasse, car des gens, au nom du Prophète (Mouhammad, PSL) et du Coran, détruisent le monde", a ajouté M. Aïdara, par ailleurs président de l’Observatoire des risques criminels en Afrique sahélo-saharienne.

Selon Abdoul Latif Aïdara, "la matière première du terrorisme commence toujours par l’humiliation, qui produit la frustration ensuite la radicalisation qui conduit à l’endoctrinement avant’’ le passage à l’action.

Le terrorisme relève d’une "problématique importée", a-t-il argumenté, soulignant que ce phénomène est parti des divisions enregistrées dans l’histoire de l’islam.

"C’est une problématique qui nous vient d’ailleurs", a insisté M. Aïdara, faisant toutefois état de l’existence de réseaux terroristes dits ’’réseaux dormants dans tous les pays y compris le Sénégal".

Le récent attentant de l’Université de Garissa, au Kenya où quelques 147 personnes, essentiellement des étudiants, ont été tuées, le 2 avril dernier, est selon lui "symptomatique de la faiblesse des Africains, de leur manque de vision et d’ambition pour mettre un frein au terrorisme".

L’islamologue Abdoul Aziz Kébé a lui mis l’accent sur ’’la prévention de ce qui alimente les cellules dormantes à travers l’enseignement et l’éducation’’.

Pour ce professeur à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, ’’nos société n’ont pas le droit (...)’’ de s’ouvrir aux projets éducatifs qui ne sont "pas conformes avec les visions de notre pays’’, sous le prétexte de l’ouverture.

Abdoul Aziz Kébé a insisté sur la promotion de modèles constitutifs de l’identité de l’islam sénégalais dont le soufisme, à travers ’’la revalorisation de notre propre modèle dans les lieux où l’on enseigne l’islam’’.

Hamidou Dia, conseiller spécial du président de la République, Macky Sall, par ailleurs modérateur des débats, a rappelé que "le terrorisme a fait plus de morts musulmans qu’il n’en a fait en Occident".

"Il y a actuellement 18 groupes terroristes en Afrique et dans le monde et il serait très léger de penser que le Sénégal est à l’abri d’une déstabilisation malgré le rempart des confréries", a-t-il prévenu.
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