Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Augmentation de l’argent en circulation : Amadou Ba peint un Sénégal liquide
Publié le jeudi 9 avril 2015  |  Le Quotidien
Le
© aDakar.com par DF
Le Sénégal et la BAD signent un accord de prêt
Dakar, le 12 Août 2014- Mamadou Lamine Ndongo, représentant régional de la BAD et le ministre sénégalais de l`Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, ont procédé à la signature d`un accord de prêt relatif au projet de réhabilitation de la route Dinguiraye-Nioro-Keur-Ayib. Photo: Amadou Bâ, ministre sénégalais de l`Economie, des Finances et du Plan




L’année 2014, contrairement à ce que beaucoup de Sénégalais disaient, la circulation de l’argent a fortement augmenté. De 585 milliards en 2012 et 620 milliards en 2013, la circulation fiduciaire est passée à 685 milliards de francs Cfa en 2014, soit une augmentation de 65 milliards de francs Cfa entre 2013 et 2014.

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, a dépeint hier, au cours de la réunion de partage des résultats du Pse, une situation monétaire reluisante au Sénégal, contrairement à certains Séné­galais qui disent que l’argent ne circule pas. Dans sa présentation sur la situation économique, Amadou Ba a indiqué que la situation monétaire est «marquée par une hausse des avoirs extérieurs nets de 219,6 milliards, un accroissement des crédits à l’économie de 6,4%, soit environ 153,5 milliards de francs Cfa. En contrepartie, la masse monétaire a progressé de 11,4%, reflétée par l’augmentation de la circulation fiduciaire de 65 milliards et des dépôts de 292 milliards de francs Cfa». En effet explique le ministre, «la circulation fiduciaire est passée de 585 milliards en 2012 à 620 milliards en 2013 et 685 milliards en 2014. Cette évolution notée malgré les mesures prises par les autorités monétaires pour renforcer la bancarisation, illustre l’accroissement de la monnaie en circulation contrairement à une certaine idée répandue».

Cette hausse est également notée dans le transfert d’argent. A cause de la crise qui secoue beaucoup de pays européens, certains s’attendaient à une baisse des envois de fonds des migrants. Mais d’après les chiffres de l’argentier du Sénégal, les flux ont augmenté en 2014. Amadou Bâ indique que «les envois de fonds des migrants ont atteint 860 milliards, contribuant sensiblement à l’amélioration du compte courant de la balance des paiements». Aussi note-il, «les échanges extérieurs ont été caractérisés par une amélioration significative du déficit du compte courant qui est passé de 10,8% du Pib en 2013 à 8,8%, à la faveur de l’accroissement des exportations de produits horticoles et de ciment accentué par la baisse de la facture pétrolière et des importations de riz, suite au repli des cours des matières premières, notamment le pétrole». Dans la ligne de la dynamique de consolidation des fondamentaux de l’économie, soutient le ministre, l’année 2015 et le Plan Sénégal émergent annoncent, à travers l’accélération de la mise en œuvre des projets phare, de nouvelles avancées dans l’amélioration de la situation de l’emploi, notamment des jeunes.



Financement du Pse
1 303 milliards mobilisés
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan est largement revenu sur la mobilisation des ressources extérieures. Amadou Bâ a rappelé hier, qu’au «Groupe consultatif des 24 et 25 février 2014, les annonces des Ptf (Partenaires techniques et financiers) sous forme d’engagements nouveaux s’étaient élevées à 3 729,4 milliards de francs Cfa pour un besoin de financement de 1 853 milliards de francs Cfa».
A fin mars 2015 informe-t-il, «73 conventions de financement ont été signées, pour un montant total de 1 303 milliards de francs Cfa, soit un niveau de mobilisation de 35%». L’essentiel des financements mobilisés, environ 88%, sont affectés à des secteurs prioritaires du Plan Sénégal émergent (Pse) tels que l’agriculture ; l’eau potable et l’assainissement ; l’énergie ; la santé et la nutrition, les infrastructures et services de transport, entre autres.

Gestion budgétaire
289,103 milliards engagés
Sur la gestion budgétaire en 2015, le ministre des Finances assure qu’elle «continuera de s’inscrire dans la poursuite d’une politique prudente en matière de finances publiques et d’endettement afin de préserver la stabilité macroéconomique. Elle s’appuiera sur le renforcement de la mobilisation de ressources ainsi que sur la rationalisation des dépenses de fonctionnement conjuguée à une plus grande efficacité des investissements publics, pour une meilleure prise en charge des priorités du Pse. Globalement, le déficit budgétaire devrait encore se réduire pour s’établir à 4,5% du Pib en 2015». Au terme du 1er trimestre 2015 renseigne Amadou Bâ, «les crédits engagés sont ressortis à 289,103 milliards francs Cfa, soit un niveau d’engagement de 22% contre 20% à la même période en 2014. De même, les dépenses liquidées (réalisations physiques) se situent à 239,253 milliards de francs Cfa, en hausse de 15 milliards par rapport au premier trimestre de 2014. Le rythme des dépenses devrait être accéléré davantage au cours des deux prochains trimestres à la faveur, en partie, de l’allègement du Code des marchés publics».
Quid de l’encours de la dette publique ? M. Bâ dit qu’elle «est évaluée à 3978,7 milliards, ou 51,4% du Pib, soit nettement en dessous du seuil communautaire fixé à 70%. Le ratio service de la dette rapporté aux recettes budgétaires avait fortement progressé de 15,9% en 2010 à 34,4% en 2011 et 41,3% en 2012 suite à un endettement important à court terme». En effet explique-t-il, «les émissions de Bons du Trésor de maturité inférieure à ‘’2 ans’’ ont représenté 65,8% des émissions totales de titres publics sur le marché financier sous-régional en 2011. Le reprofilage de la dette publique après avril 2012 a notamment permis de réduire significativement les conditions d’endettement. La part des recettes budgétaires consacrée au service de la dette est ainsi passée à 38,4% en 2013 et 34,8% en 2014. Sur cette période, la part des Bons du Trésor de maturité inférieure à ‘’2 ans’’ a été portée à 51,7% en 2012 ; puis à 38,4% en 2013 et enfin à 25,1% en 2014. Le taux moyen pondéré servi aux Bons du Trésor de maturité inférieure à ‘’2 ans’’ a été ramené de 6,3% en 2011 à 5,1% en 2014».
Commentaires

Dans le dossier

Économie (2015)
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment