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Elle veut cautionner l’argent sous scellés : Le Parquet déjoue la tactique de Aïda Ndiongue
Publié le vendredi 3 avril 2015  |  Le Quotidien
Aïda
© Autre presse par DR
Aïda Ndiongue




L’ex-Sénatrice libérale Aïda Ndiongue et ses co-prévenus ont vu le Parquet s’opposer à leur demande de mise en liberté provisoire. Devant la défense qui brandissait les 20 milliards de Aïda Ndiongue saisis par le juge d’instruction comme gage de la liberté provisoire de ses clients, le Parquet soutient que ce montant ne constitue pas une caution.

Le pool d’avocats qui défend les intérêts de Aïda Ndiongue et compagnie ne veut plus voir ses clients être gardés plus longtemps en prison. Pour abréger leur séjour carcéral, ils ont sollicité hier une demande de mise en liberté provisoire pour tous les prévenus. Une requête qu’ils ont tenté de motiver par l’argent de leur cliente saisi par le juge d’instruction. Ce recours de la défense s’est finalement heurté à l’opposition du procureur. En fait, pour eux, cette somme qui s’élève à 20 688 638 967 francs est la caution faite par Aïda Ndiongue et qui pourrait couvrir les autres prévenus. Malheureusement, cette pilule qu’ils ont voulu faire avaler au procureur ne passera pas. Car selon le substitut du procureur Birame Sène, cette somme qui se trouve entre les mains du juge d’instruction n’a pas été cautionnée, souligne-t-il avant de s’opposer à la demande de mise en liberté provisoire.

Pour étayer ses propos, le procureur a évoqué l’article 87 du Code de procédure pénale, lequel stipule que c’est le juge d’instruction qui ordonne la saisine car ce sont des mesures conservatoires. Ce qui est contraire, dit-il, à un remboursement. Pour lui, si Aïda Ndiongue accepte de cautionner, cela veut dire qu’elle reconnaît les délits de détournement de deniers publics et d’escroquerie pour lesquels elle est poursuivie avec ses co-prévenus. Et mieux poursuit-il, l’article 140 invoqué par les avocats de la défense, parle de remboursement et non de cautionnement qui voudrait dire qu’à la fin du procès, si la prévenue n’est pas reconnue coupable, que le montant cautionné lui sera restitué. Estimant qu’on ne peut pas parler dans ce cas de restitution spontanée de fonds, il a demandé de rejeter la demande formulée par les avocats. Ainsi, le juge a renvoyé cette affaire au 9 avril pour statuer sur la demande de mise en liberté provisoire qui sera suivie des plaidoiries.

Affaire Karim Wade/Alboury Ndao : Nouveau renvoi au 9 avril pour plaidoiries
Le différend qui oppose Karim Wade à Alboury Ndao a fait encore l’objet d’un nouveau renvoi. Le substitut du procureur Birame Sène a sollicité ce renvoi pour, dit-il, prendre connaissance du dossier dont il vient d’hériter pour la première fois. Accédant à sa demande, le président de la 3e chambre correctionnelle à laquelle le dossier a été transmis par la 1ère chambre a renvoyé cette affaire au 9 avril pour plaidoiries.

L’expert comptable Pape Alboury Ndao est poursuivi pour faux et usage de faux en écriture privée et tentative d’escroquerie au jugement.
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