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Haut conseil du dialogue social: Des acteurs attendent des mécanismes innovants
Publié le mercredi 1 avril 2015  |  Sud Quotidien
Innocence
© Autre presse par DR
Innocence Ntap Ndiaye, ex ministre de la Fonction publique




Appelé à se substituer au Comité national du dialogue social (Cnds), le Haut conseil du dialogue social a été installé dans un contexte marqué par une crise scolaire sans précédent qui risque de plomber, au regard des mouvements de contestation des syndicats d’enseignants, l’année académique. Les syndicats d’enseignants et le Cnds invitent Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Hcds et son équipe composée de 30 personnes nommées par le président de la République, à mettre sur pied des mécanismes forts de dialogue social.

Structure autonome fondée sur une organisation tripartite regroupant le gouvernement, les syndicats et le patronat, le Haut conseil du dialogue social installé la semaine dernière est appelé à se substituer au Comité national du dialogue social (CNDS). Au-delà de son rôle de renforcer les acquis obtenus avec les organisations patronales, l’enjeu est de taille à la considération de l’agitation du front social marqué par une grève répétitive relevée dans le système éducatif.

Instaurer un dialogue social est certes une grande affaire, mais les syndicats d’enseignants réunis autour du Grand Cadre et le Comité national du dialogue social (Cnds) parlent d’ores et déjà de la définition des mécanismes de dialogue pour anticiper aux éventuelles crises. La bataille des mécanismes du dialogue social adaptés à l'échelle nationale et à tous les niveaux sectoriels demeure une urgence. Toujours est-il que le Grand Cadre des syndicats d’enseignants (GCSE) déplore de fait « l’opacité avec laquelle le Haut conseil a été mis sur pied avec une représentation des centrales syndicales. Il faut rappeler que certains syndicats d’enseignants ne sont pas affiliés à ces centrales. C’est le cas du Sels/O, du Saemss Cusems et du Cusems qui sont suffisamment représentatifs réunis autour du Grand cadre ».

Pour Omar Waly Zoumarou, « c’est à l’Etat en réalité de trouver des solutions aux problèmes de l’école. Nous avons une véritable crise du dialogue social. Il était question de renforcer le comité de branche du Cnds/Ef pour espérer stabiliser le système éducatif ».
Le vice coordonnateur du Gcse a relevé que le « Hcds ne doit pas être un organe de plus ou une institution pour caser un personnel politique ou des alliés politiques. Certaines organisations syndicales qui ont signé un pacte de stabilité sociale nul et non avenu, ont fini par remettre en cause leurs représentativités parce que tous les secteurs sont en ébullitions. Avant de poursuivre : cette structure ne peut nullement stabiliser le système tant que des réponses positives ne seront apportées aux revendications des enseignants ».

Le président du Comité national de dialogue social, section Education et Formation, Mamadou Diop Castro, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour souligner que « le Hcds a la lourde responsabilité de parachever le travail initié par le Cnds sur le dialogue décentralisé avec les comités de branches. Les intentions, la volonté politique annoncée qui ne se traduisent pas dans les attitudes, les comportements pour la gestion des crises ». Pour l’ancien Secrétaire général de l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden), « nous attendons beaucoup du HCDS avec une articulation harmonieuse, financement conséquent, une formation soutenue de tous les acteurs du dialogue social ».

« Il existe une insuffisance des mécanismes de dialogue social qui crée l’intolérance, la dévalorisation du partenaire, la méfiance entre acteurs, le non-respect des engagements. Le dialogue social est d’abord des mécanismes et les procédures qui sous-tendent le Cnds », a t-il indiqué.
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