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Sud Quotidien N° 6237 du 11/2/2014

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Intégrer les changements climatiques dans les politiques nationales de développement: La société civile pose le débat à Dakar
Publié le mardi 11 fevrier 2014   |  Sud Quotidien




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Même si l’Afrique ne produit que moins de 4% des gaz à effet de serre (GES) dans le monde, le continent souffre beaucoup des effets des changements climatiques avec leurs coûts environnementaux insoutenables pour la région. Pour y faire face les Etats sont invités à intégrer les changements climatiques dans les politiques nationales de développement tout en élaborant des stratégies communes plus cohérentes et complémentaires soutenues par un mécanisme de communication régulier et une meilleur coordination des actions, ce de concert avec la société civile et même le secteur privé.

Une rencontre sur «la Stratégie post-Varsovie» de la société civile africaine, à l’initiative de l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA, en anglais), une coalition de la société civile en Afrique, réuni des ressortissant d’une quarantaine de pays à Dakar depuis hier, lundi 10 février 2014 et ce jusqu’au 13 courant. Occasion pour Mamadou Lamine Ndiaye, chargé de Programme juridique et économique à Oxfam, d’inviter les gouvernants africains à intégrer les changements climatiques dans les politiques nationales de développement. «Pour faire face à ce fléau (les émissions de GES), il est important que les gouvernements discutent avec les organisations de la société civile et intègrent les changements climatiques dans les politiques nationales».

Conscient que l’Afrique qui produit qu’un peu moins de 4% des gaz à effet de serre (GES) dans le monde, subit de plein fouet les conséquences des changements climatiques comme c’est le cas dans tous les pays et les continents Mamadou Lamine Ndiaye prône la mobilisation de tous. Pour faire face à la menace environnementale, «nous devons montrer l’intérêt de mobiliser davantage de personnes et d’élaborer des stratégies fondées sur des faits scientifiques. Nous devons nous mobiliser au niveau national, pour mettre la pression sur nos Etats, car il y a un gap que nous devons combler. Il nous faut une stratégie commune pour atteindre nos objectifs», a-t-il plaidé, convaincu qu’assez d’efforts efforts ne sont pas fournis pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en Afrique.

De même, a souligné le chargé de Programme juridique et économique de l’Ong Oxfam, «Les organisations de la société civile doivent s’engager, avec les gouvernements, dans la mise en œuvre d’initiatives pouvant aider les pauvres à avoir un environnement durable, et faire un meilleur plaidoyer en faveur d’une justice climatique internationale».

Dans cette perspective, il appartient aux Etats africains d’élaborer des stratégies communes plus cohérentes et complémentaires, s’accorder sur un mécanisme de communication régulier et une meilleur coordination pour l’adoption d’un plan d’actions face aux changements climatiques, a relevé Penda Kanté Thiam, chargée de programme à la Division des changements climatiques, à la Direction de l’Environnement.

Dès lors, a soutenu la représentante du ministère de l’Environnement et du Développement durable, «il faut affirmer et renforcer la coordination, les positions, les messages et les demandes autour des questions prioritaires qui se dégageront des négociations». Car «les changements climatiques constituent l’une des menaces majeures pour la prospérité et l’avenir des générations futures».

En effet, selon Penda Kanté Thiam, de Rio (1992) à Varsovie (Conférence des parties - CoP19) en passant par Kyoto, Doha (CoP18), etc. les négociations sur les changements climatiques n’ont cessé de prendre de l’ampleur. Et d’ajouter que Varsovie a constitué l’un des premiers jalons d’une passerelle vers 2015, même si elle n’a pas pu résoudre la question de différenciation entre les engagements des pays pour combler le déficit.

C’est pourquoi, «l’opérationnalisation des dispositions de Kyoto et du résultat du plan d’actions de Bali ainsi qu’un signal politique fort sur l’ambition de la plateforme de Durban devraient fournir l’impulsion nécessaire au passage, en 2014, au deuxième jalon. Le défi essentiel porte sur la capacité du processus de négociation à progresser de manière constructive vers un régime ambitieux et inclusif qui favorise la participation de tous les pays aux efforts d’atténuation», a-t-elle expliqué.

Suffisant pour qu’elle plaide pour le renforcement de la plate forme de Durban. «C’est pourquoi, il est crucial que la plateforme de Durban passe à un mode de négociation plus formel en 2014 sur les enjeux techniques et identifie les politiques sur lesquelles les dirigeants mondiaux devront se pencher lors du prochain sommet des Nations unies, prévu en septembre à New York». «Cela contribuera à la création des conditions politiques qui permettront de parvenir à un accord juste et équitable sur les enjeux climatiques en 2015», a indiqué Penda Kanté Thiam.

La rencontre de Dakar permettra de cartographier les actions et messages communs, de formuler des stratégies qui combinent l’intervention politique, la mobilisation populaire et la construction de mouvements sociaux nécessaires et de partager l’expérience du Sénégal, l’un des premier pays à bénéficier du fonds d’adaptation aux changements climatiques.

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