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Sud Quotidien N° 6236 du 10/2/2014

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Lutte contre le cancer: Le Sénégal dans la zone rouge
Publié le lundi 10 fevrier 2014   |  Sud Quotidien




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L'incidence du cancer dans le monde va aller crescendo, notamment dans les pays en voie de développement, où 17 millions de nouveaux cas par an sont attendus en 2020 contre 12 millions de cas en 2013. Plus grave, le cancer qui est la cause de 8,2 millions de décès en 2012 va également augmenter, selon des études médicales. Le Sénégal n'est pas épargné car 6600 nouveaux cas sont décelés par an dont 1200 cas du cancer du col de l'utérus. Une situation alarmante qui a poussé, le Professeur Mamadou Diop, Chef du service de l'Institut Curie de l'hôpital Aristide Le Dantec, à alerter les autorités pour agir contre ce mal du siècle qui fait des ravages dans notre pays.

Au Sénégal, 80 % des malades atteints du cancer  et consultés par les structures sanitaires s'y retrouvent dans un état avancé car les malades y sont reçus tardivement. Le 4 février 2014, Journée mondiale de lutte contre le cancer, ce sujet d'actualité a fait l’objet d’une communication du Professeur Mamadou Diop, chef de l’Institut Curie de Le Dantec à l’adresse des directeurs de la Santé Papa Amadou Diack, de la lutte contre les  maladies, des responsables du Service national de l’information et de l’éducation sanitaire, de l’OMS et des partenaires au développement.

Ce fléau des temps modernes gagne de plus en plus du terrain sans que des réponses efficientes ne soient apportées, a-t-il fait remarquer d’emblée, avant de donner un aperçu au niveau planétaire. Au Sénégal, 6600 nouveaux cas sont décelés tous les ans. Parmi les cancers les plus fréquents, ceux du col de l’utérus et du sein sont répertoriés chez la gent féminine alors que les cancers de la prostate et du foie sont ceux qui touchent le plus fréquemment les hommes. 

Cependant face au fléau, la prise en charge au niveau local pose de sérieux problèmes. Car selon toujours le chirurgien en cancérologie, au-delà du traitement onéreux, le Sénégal ne dispose pas assez d’infrastructures spécialisées. Il n’existe en effet que le seul institut de l’hôpital Aristide Le Dantec créé depuis 1964 et l’unité pédiatrique de ce même établissement. Dans cette infrastructure étroite, la plupart des malades sont sous le soleil en attendant d’être consultés.

Pendant ce temps, d’autres malades parmi les plus démunis et provenant des zones reculées squattent la cour. De quoi expliquer les études médicales qui ont révélé une forte incidence de nouveaux cas et une augmentation de la mortalité  dans les pays en voie de développement d’ici les horizons 2020. Parmi les causes du mal, le professeur a indexé le tabagisme, la mauvaise alimentation, le manque d’activité physique, etc.

Auparavant, le directeur général de la santé avait délivré le message du ministre de la Santé, à l’occasion de la journée mondiale, et fait état des jalons qui sont en train d’être posés, notamment avec la loi anti tabac en discussion très avancée.

Des changements seront également opérés dans la prise en charge par une vingtaine de médicaments anti cancéreux qui seront introduits dans la liste nationale des produits et médicaments essentiels (LNPE) selon le ministre dans son message. Quant au directeur du programme de lutte contre la maladie, il a insisté sur les dépistages en masse. Pour mieux suivre ces malades détectés, un cadre de suivi sera mis en place a ajouté le responsable sanitaire.

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