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Le Soleil N° 13111 du 7/2/2014

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Séance solennelle de l’académie des sciences : Macky Sall veut promouvoir les métiers agricoles
Publié le vendredi 7 fevrier 2014   |  Le Soleil


Séance
© aDakar.com par DF
Séance Solennelle de l`Académie des Sciences et Techniques du Sénégal
Le président Macky Sall a présidé , ce jeudi 6 février, la Séance Solennelle de l`Académie des Sciences et Techniques du Sénégal. La rencontre s`est tenu à la salle de conférence de l`hôtel King Fahd Palace.


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En présidant, hier, la séance solennelle de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts) qui avait pour thème « Contribution à l’emploi des jeunes : la formation aux métiers de l’agriculture », le chef de l’Etat a invité à la promotion de la vocation aux métiers agricoles. Pour soutenir cette dynamique, il a annoncé la création prochaine de sept nouveaux lycées professionnels spécialisés dans ces métiers.
Un diagnostic du dispositif de formation agricole et rurale au Sénégal montre que sa structure et son fonctionnement sont calqués sur celui du système national d’enseignement et d’éducation. Son évolution est aussi marquée par une stagnation, voire une régression des niveaux inférieurs au profit du supérieur. Quant aux institutions de formation professionnelle agricole, il ressort également qu’elles sont sous plusieurs tutelles dispersées, constate l’Académie nationale des sciences et techniques (Ansts). C’est pour inverser cette tendance que l’Ansts a choisi de poser le débat de la formation des jeunes et de leur insertion aux métiers agricoles lors de sa séance solennelle tenue, hier, à Dakar, sous la présidence du chef de l’Etat. Macky Sall a saisi cette occasion pour inviter les acteurs à promouvoir la vocation à ces métiers. « L’agriculture n’est pas une affaire de pauvre. Tout au contraire, elle doit être vécue et pratiquée comme un métier noble », a-t-il dit, plaidant pour le renforcement de la formation et le développement des synergies entre l’offre d’emploi et les besoins de formation dans le secteur.

« L’agriculture n’est pas une affaire de pauvre »
« Dans un contexte marqué par l’économie du savoir, la science et la technique sont des leviers indispensables pour soutenir la croissance et la création d’emplois », a reconnu M. Sall devant les académiciens.
Le président de la République a invité ainsi les académiciens à jouer leur partition dans le développement du secteur. Ces derniers, par la voix de leur président, le Pr. Ahmadou Lamine Ndiaye, sont revenir sur les efforts entrepris à ce sujet. « Au-delà des formations agricoles traditionnelles, nous avons proposé une nouvelle gamme de formations à des métiers de l’agriculture, car nous estimons que les formations appropriées à ces métiers, conjuguées avec des mécanismes et moyens de financement adaptés, peuvent, à la fois, offrir de nombreux emplois aux jeunes et contribuer à la modernisation de l’agriculture », a indiqué M. Ndiaye. Revenant sur les défis à relever, Moctar Touré, président de la section sciences agricoles de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, a tenu à faire savoir que l’agriculture moderne se distingue par l’emploi de machines et l’application des principes scientifiques de l’agronomie. C’est ce que pense également le Pr. Mostapha Bousmina, président du Réseau des académies des sciences d’Afrique (Nasac). Selon ce dernier, la recherche scientifique et technique est la clé de la réussite pour l’Afrique, invitant en conséquence le continent à s’inspirer des exemples de la Corée du Sud et de la Chine pour faire du secteur agricole une source d’emplois pour la jeunesse. Car, comme l’a dit Macky Sall, « malgré nos contraintes, l’agriculture offre de réelles perspectives d’emploi et de croissance. C’est tout le sens des réformes entreprises au Sénégal sur le foncier, la modernisation du secteur, la qualité des semences et la problématique des Ogm ». Le chef de l’Etat a soutenu ne pas perdre de vue l’attention à accorder aux infrastructures qui, comme il l’a dit, sont vitales, car ne s’agissant pas simplement de produire mais aussi de pouvoir commercialiser. Toutefois, le président Sall compte sur la contribution de l’Académie pour relever les défis.

L’Etat va mobiliser 43 milliards de FCfa pour le matériel agricole
Les producteurs sénégalais peuvent compter sur le gouvernement actuel pour le renouvellement du matériel agricole. Cette sempiternelle doléance pourrait trouver un début de solution dès la prochaine campagne agricole avec l’annonce faite par le président de la République de mobiliser sur fonds propre de l’Etat une enveloppe de 43 milliards de FCfa destinée à l’achat d’une gamme variée de matériel agricole. « Le gouvernement compte acquérir, d’ici à la prochaine campagne, une large gamme de matériel agricole, d’élevage et d’irrigation pour un montant de 43 milliards de FCfa, en sus de l’appui que la Banque mondiale a décidé d’accorder au Sénégal pour les mêmes besoins », a déclaré Macky Sall, hier, à la séance solennelle des académiciens. Sur ce, il a souligné qu’« on ne peut pas révolutionner l’agriculture avec les méthodes du passé ». Le président a, en outre, appelé le privé à s’impliquer dans le développement du secteur agricole au Sénégal.

Sept nouveaux lycées professionnels annoncés par le chef de l’Etat
Réitérant son engagement à améliorer le professionnalisme des acteurs ainsi que la formation aux métiers de l’agriculture, le président de République a profité de la séance solennelle de l’Académie des sciences et techniques du Sénégal (Ansts) pour annoncer la création prochaine de sept nouveaux lycées professionnels à vocation agricole sur l’étendue du territoire.
Macky Sall a indiqué qu’ils seront à l’image de l’établissement de Sandiara. « Les métiers agricoles et ruraux constituent l’essence de ma politique économique et sociale », a-t-il souligné. A travers cette mesure, le chef de l’Etat semble répondre à une des préoccupations soulevées par les membres de l’Ansts qui, selon leur président, le Pr. Ahmadou Lamine Ndiaye, estiment que « le développement insuffisant du capital humain dans le secteur agricole constitue le frein le plus important pour la transformation de l’agriculture en une activité rentable et socialement viable ». M. Ndiaye est d’avis que la persistance de l’insuffisance du capital humain risque non seulement de perpétuer la pauvreté rurale mais d’aggraver, dans la foulée, les problèmes d’insécurité alimentaire et d’insertion des jeunes. « Si l’on veut saisir toutes les possibilités d’emplois agricoles et non agricoles au sein des filières, il est essentiel d’améliorer l’accès à une formation technique et professionnelle de qualité et à des services d’appui à la production », a déclaré Ahmadou Lamine Ndiaye.

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