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86 millions de filles pourraient être victimes de MGF d’ici à 2030 (FNUAP)
Publié le vendredi 7 fevrier 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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L’abandon de l’excision gagne du terrain, mais quelque 86 millions de jeunes filles pourraient subir une mutilation génitale, d’ici à 2030, si la tendance actuelle de cette pratique continue, avertit le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA, sigle anglais)."Dans les 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient où sont surtout pratiquées les MGF, plus de 125 millions de jeunes filles et de femmes adultes ont été excisées.

Le FNUAP estime que d’ici à 2030, si la tendance actuelle se poursuit, 86 millions de jeunes filles pourraient subir une mutilation génitale", s’inquiète le directeur exécutif de l’UNFPA, Dr Babatunde Osotimehin, dans un communiqué reçu à l’APS. La Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines (MGF) est célébrée ce jeudi, comme c’est le cas depuis plusieurs années, sous l’égide des Nations unies, à chaque 6 février. "Des millions de jeunes filles, à travers le monde, vivent encore sous la menace des mutilations génitales féminines, malgré les efforts fournis pendant un siècle pour mettre un terme à cette pratique", déplore Dr Osotimehin.

Il estime que "c’est inacceptable que ces violations des droits de l’homme continuent à menacer la vie et l’avenir de nombreuses femmes et filles". "C’est une atteinte à leur dignité humaine, un risque pour leur santé et un obstacle au bien-être de leur famille, de leur communauté et de leur pays." Le directeur exécutif du FNUAP se réjouit cependant de constater que "les efforts fournis en vue de l’abandon des MGF ont connu des succès dans certains pays et communautés, puisque l’Ouganda, le Kenya et la Guinée-Bissau ont adopté des lois criminalisant cette pratique". "En Ethiopie, souligne-t-il, une exciseuse et les parents de six jeunes filles ont été punis, ce qui a été fortement médiatisé et conduit à une prise de conscience des inconvénients de ce phénomène." Toutefois, ajoute-t-il, "le défi de l’élimination des MGF reste énorme, et nous devons redoubler d’efforts pour le relever".

"C’est une nécessité de protéger les jeunes filles, de soutenir celles d’entre elles qui ont subi la brutalité de cette pratique, et de s’attaquer aux conséquences qu’elles subissent, du point de vue de leur santé et de leur vie sexuelle", plaide encore Dr Osotimehin. "Les défis ne sont pas insurmontables. Si nous travaillons ensemble, nous pouvons accélérer l’abandon des MGF […] Au 21e siècle, aucune jeune fille ou femme adulte ne doit souffrir ou mourir des MGF", écrit-il encore.

Il pense que "les jeunes filles, où qu’elles se trouvent dans le monde et quelles que soient leurs conditions de vie, ont le droit de jouir de leur intégrité corporelle". "Nous pouvons nous assurer de cela, et nous devons le faire", insiste-t-il. "L’avenir durable, équitable et inclusif que nous voulons tous dépend des actions que nous allons entreprendre pour garantir la dignité, la santé et le bien-être de toutes les filles", souligne le directeur exécutif du FNUAP.

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