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Du matériel de froid à la morgue de l’hôpital régional de Tambacounda
Publié le jeudi 6 fevrier 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Le gouverneur de la région de Tambacounda Gabriel Ndiaye a réceptionné, mercredi, pour le compte de la morgue de l'hôpital régional de Tambacounda (est), du matériel de froid acquis par la société aurifère OROMIN pour une trentaine de millions de francs CFA environ.

"Le don de la société OROMIN consiste en deux chambres froides à cellules réfrigérantes négatives à quatre tiroirs" chacune, en plus d'un groupe électrogène, a noté le directeur de l'hôpital régional, le docteur Cheikh Sidy Ahmed Bécaye Niasse. Le tout pour un coût d'au moins 30 millions de francs CFA hors taxes.

"L'impact sera important", car le matériel permettra de conserver les corps, le temps de rechercher les familles des personnes décédées non identifiées, a-t-il dit aux journalistes.

Cela, sans compter "la restauration de la dignité humaine qui était quelque peu bafouée", en raison de la faible capacité de conservation des chambres froides positives dont disposait l'établissement sanitaire. Cela faisait qu'au-delà "4 à 5 jours, on constatait une certaine décomposition des corps", a-t-il poursuivi. "C’était affreux, c'était douloureux".

Le docteur a fait remarquer que Tambacounda est souvent le "théâtre de drames" résultant d'accidents de la route, du fait que c'est une région carrefour que traversent des camions et autres véhicules de transport, en provenance des pays voisins comme le Mali, la Guinée, la Mauritanie, voire le Burkina Faso.

"Il n'était pas rare de voir des corps inconnus amenés à l'hôpital, ce qui constituait un très grand problème pour nous", a témoigné le responsable.

Un problème d'autant plus crucial que la diligence de la sortie de ces corps nécessite l'intervention des autorités judiciaires devant aboutir à l'établissement d'un certificat aux fins d'inhumation, après toute une procédure, sans compter le temps que prend la recherche des proches de ces défunts, a-t-il expliqué.

Dans leur recherche de solution, les autorités de la structure ont été orientées vers le Programme social minier, et par l'intermédiaire du directeur des mines, les démarches ont abouti à ce don, s'est souvenu le docteur Niasse.

Marième Diawara Thiaw, coordonnatrice du Programme social minier à Oromin Joint Venture Group (OJVG), une société minière rachetée par Teranga Gold Operation (TGO), a expliqué que ce don a été fait suite à "l'expression d'une requête du Centre hospitalier régional de Tambacounda qui (leur) a été transmise par (leur) ministère de tutelle".

Le Programme social minier qui remonte à 2008, repose sur le principe de la participation des sociétés minières à la réalisation d'infrastructures et d'équipements sociaux de base. Le fait que l'hôpital de Tambacounda soit aussi utilisé par les habitants de la région de Kédougou qui abrite les sociétés minières, a aussi été déterminant dans l'aboutissement de ce geste, a relevé Mme Thiaw.

"C'est un soulagement pour les populations de la région de Tambacounda, mais également pour le directeur et l'ensemble du personnel de l'hôpital", a dit le gouverneur, après la cérémonie de réception du matériel.

"Depuis quelques années, nous avons eu cette contrainte majeure, qui (faisait) que l'hôpital de Tambacounda était dans une situation de désespoir", a relevé Gabriel Ndiaye, qui a dans le même moment, a invité le personnel à l'entretien de ces équipements.

"L'hôpital vient de se doter d'une morgue ultramoderne avec un groupe électrogène très puissant : 65 KVA", a relevé, dans la foulée, le gouverneur, non sans saluer ce don en parlant d'un "geste hautement humain".

"Nous allons continuer à faire des investigations et prendre des contacts aussi bien au niveau du ministère de la Santé que dans d'autres secteurs", afin que soient résolues d'autres difficultés auxquelles est confronté l'hôpital régional, a promis le gouverneur.

"Tambacounda est très loin de Dakar, il nous faut une autonomie dans les spécialités. Nous nous battons tous les jours pour que certaines complications puissent être traitées ici", a-t-il signalé, tout en ajoutant que "cela ne peut se faire que s'il y a des équipements à la hauteur de ces maladies".

M. Ndiaye en a profité pour appeler à un climat social apaisé au sein de la structure sanitaire en proie à une protestation ces temps-ci, avant de se féliciter de ce que selon le directeur, un protocole d'accord est en passe d'être signé entre les différents partis concernés.

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