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Poursuivi pour viol et pédophilie : le livreur de pain abuse d’une mineure de 4 ans
Publié le jeudi 6 fevrier 2014   |  Enquête Plus


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D. K. Thiam, livreur de pain âgé de 31 ans, a comparu hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour viol et pédophilie sur mineure de 4 ans. Le parquet a requis 10 ans de prison ferme.

Une affaire a particulièrement ému le public à la salle 1 du palais de justice de Dakar, hier. Le procès pour viol et pédophilie opposant D. K. Thiam, un livreur de pain basé à Keur Massar et âgé de 31 ans et la petite M. Diaby de 4 ans. Considéré comme le ’’procès de la honte’’, par une partie du public, l’affaire a tenu en haleine.

C’est la maman de la petite fille qui, la première, s’est avancée pour se prêter aux questions des juges. Y. Ndiaye, vêtue d’un complet de couleurs multicolores et d’un foulard noir, a confirmé aux juges que le viol a eu lieu le mercredi 15 janvier dernier, aux environs de 17 heures, aux Parcelles Assainies de Keur Massar. Sa fille s’amusait avec ses amis, comme à l’accoutumée, à la cantine du prévenu, au moment où elle était en train de cuisiner.

À son retour, sa fille lui a confié que D. K. Thiam avait introduit son doigt dans ses parties intimes. Pour en avoir le cœur net, elle l’a déshabillée et constaté du sang sur son slip. Prise de panique, elle a interpellé D. K. Thiam qui lui a demandé de rester tranquille et de garder son sang-froid. Car, arguait-il, ’’ça peut être autre chose ou une blessure accidentelle’’. Y. Ndiaye conduisit sa fille à l’hôpital de Pikine où on confirma ses craintes.

Devant les juges, elle n’a pas demandé de dommages et intérêts. Elle souhaite que justice soit faite. Le prévenu, connu sous le sobriquet de Djim, a balayé d’un revers de main toutes les accusations, en jurant sur les saints n’avoir rien fait.

‘’C’est un complot fabriqué de toutes pièces contre moi’’, a-t-il martelé. Lorsque les juges ont voulu savoir ce qui l’opposait aux plaignantes, il a répondu : ’’Rien’’. ‘’Donc, s’il n’y a pas de problème entre vous, quel intérêt ont-elles de vous accuser, si ce n’est la vérité des faits ? a rétorqué le juge. Devant cette répartie, le détenu est resté bouche bée.

Le témoignage de la victime n’allait pas arranger ses affaires. M. Diaby qui avait fini par s’assoupir sur les épaules de sa maman, n’a eu aucun mal à répondre aux questions des juges. À la question : ‘’Connais-tu celui qui est à ta droite ? Elle a répondu : ‘’Oui’’. ’’Comment s’appelle-t-il ?’’, ’’Djiby’’, a-t-elle répondu. ’’Qu’est-ce qu’il t’a fait ?

La petite a répondu d’une haute et intelligible voix : ’’Djiby a introduit son doigt ici’’, en désignant aux juges son sexe. Le geste a fait tiquer l’assistance. ’’Kii moo muus’’ (NDLR : elle est maligne) ; ’’Xale du fen. Dëgg lày wax’’ (NDLR : un enfant ne ment pas, il a dit la vérité), entendait-on dans l’assistance. Le bruit a fini par exaspérer le juge qui a tapé sur la table pour permettre la poursuite du procès.

Fort de ces témoignages, le parquet a requis 10 ans de prison ferme contre le prévenu. L’avocat du prévenu, Me Abdou Dialy Kane, a demandé au tribunal la relaxe de son client, en plaidant que ’’le tribunal ne peut pas se baser sur les simples déclarations de la partie civile et du procès, qui sert de renseignement, pour entrer en voie de condamnation du détenu’’. Il dira : ’’Personne n’a jamais vu la victime sortir du kiosque du prévenu.’’

Délibéré le 11 février prochain.

EMMANUEL BOUBA YANGA

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