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Irrités par la gestion «unilatérale» menée par le coordonnateur departemental du parti : Les jeunes Libéraux claquent la porte du Pds et fondent les As de la République
Publié le jeudi 31 octobre 2013   |  Walf Fadjri L’Aurore




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C’est parce qu’ils estiment que le coordonnateur du Pds à Saint-Louis, Ahmet Fall Baraya, mène en solo toutes les activités du parti sans y associer les responsables et les jeunes que des militants ont décidé de fonder les As de la République.

Selon ces jeunes, depuis son installation, le coordonnateur, qui agit sans méthode et sans organisation, privilégie l’unilatéralité.

(Correspondance)- Le Parti démocratique sénégalais s’enfonce en profondeur dans les eaux troubles dans lesquelles il nage depuis un certain temps. Si certains multiplient les sorties pour décrier la démarche adoptée par son coordonnateur local, d'autres ont tout bonnement choisi de claquer la porte. Et c’est l’option prise par de jeunes libéraux qui se sont regroupés au sein de l’As (Acteurs sûrs) de la République ; un nouveau mouvement qui a vu le jour ce mercredi à Saint-Louis. Ses membres se disent frustrés par la gestion «unilatérale» qui prévaut dans le parti à Saint-Louis. Ils accusent ainsi le coordonnateur du Pds à Saint-Louis, Ahmet Fall Baraya, de mener en solo toutes les activités du Pds sans y associer les responsables et les jeunes. «Ahmet Fall Baraya ne s’entoure que des siens lors des activités qu’il mène au nom du parti, au lieu de faire appel aux leaders et responsables politiques», lâche Diégui Diop, désormais ancienne présidente des amazones de Wade.
«L’indiscipline caractérisée est devenue une caractéristique du Pds et s’est accentuée depuis l’installation d’un coordonnateur qui, sans méthode et sans organisation, privilégie l’unilatéralité», dit la déclaration liminaire lue par Ousmane Wade, un ancien membre de l’Ujtl, lors de la conférence de presse tenue, hier, à Saint-Louis. Leur frustration est, disent-ils, d’autant plus réelle que «les conditions objectives de l’élaboration d’un projet de société crédible porté par le Pds pour la vieille ville semble impossible». A cela, s’ajoute «le tort considérable, peut être même irréparable» que l’installation des comités électoraux a fini de provoquer.
Les membres de l’As de la République ont également dénoncé le transfert par certains responsables de leurs lieux de vote et le «mutisme» des grands leaders du Pds. Aussi, ont-t-ils décrié la division persistante qui a fini de ternir l’image et la réputation de ce grand parti. «Dans le passé et tirant le prétexte des élections locales de 2009, nous avions tiré sur la sonnette d’alarme en indiquant l’impérieuse nécessité de se regrouper comme un seul homme, loin des tendances et des intérêts crypto personnels», souligne Ousmane Wade. Toutefois, les responsables sont restés «aphones», malgré cet appel, continuant «l’entreprise de désunion et de désorganisation du parti».


Corriger le découpage administratif
Après avoir peint ce tableau sombre du Pds, ces jeunes décident alors de prendre leur destin en main. Dans ses différentes ambitions, ce mouvement entend restaurer à Saint-Louis son lustre d’antan. «La ville a perdu son caractère luisant. Elle est sale et mal éclairée et ses populations vivent un danger permanent à cause d’une insécurité grandissante», dénoncent-ils. Les membres de ce mouvement invitent les Saint-Louisiens à s’unir autour de l’essentiel. Ils appellent également tous ses illustres citoyens rendus célèbres par leurs actions et leur éminence à participer au «renouveau» de la ville tricentenaire.
Dans leur démarche participative et inclusive, les As de la République n’entendent épargner aucun secteur. Ils envisagent, ainsi, d’engager des rencontres citoyennes hebdomadaires et de grandes conférences à l’issue desquelles un «Mémorandum soumis à la validation populaire, sera présenté au président de la République». Et «au-delà des clivages partisans et des chapelles politiques, nous voulons corriger certaines erreurs avec le président Macky Sall tel que le découpage administratif, la non appartenance de l’Université Gaston Berger à la commune…». Ceci ne traduit pas, pour autant, une ambition de cheminer politiquement avec la mouvance présidentielle, assure Ousmane Wade. «Il y a des projets qui ne relèvent pas des prérogatives de la mairie et qui doivent être pris en charge par l’Etat. Il faut alors nécessairement le concours du président de la République pour placer Saint-Louis dans le concert des villes émergentes», explique-t-il.
Par ailleurs, les As de la République sollicitent la révision de l’article 104 alinéa 1 du Code des Collectivités locales pour ramener le mandat des conseillers municipaux à un an renouvelable.


Aïda Coumba DIOP

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