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Enseignement élémentaire et moyen-secondaire: Vers une année blanche
Publié le jeudi 26 mars 2015  |  Sud Quotidien
élève
© Autre presse par DR
élève dans une école primaire de la ville de Dahra




On ne devrait plus écarter une probable année blanche au rythme où les mouvements de contestation des syndicats d’enseignants plombent déjà le quantum horaire qui figure sur les emplois du temps. En effet, le mois de mars de la présente année académique sera bouclé à partir du samedi 28 mars où les élèves prendront les vacances de Pâque et de la semaine nationale de la jeunesse jusqu’au 13 avril. Une reprise des cours où le Grand Cadre des syndicats d’enseignants envisage de mener un 5e plan d’actions pour l’application sans délais du protocole d’accords. Par conséquent, il ne restera un seul mois pour les élèves et enseignants de boucler le programme national jugé « fastidieux » en perspective des examens de Cfee, Bfem et de Bac. Voilà un climat d’incertitude qui plane sur l’année 2014-2015.

Si les grèves étaient devenues incontrôlables dans le système éducatif sénégalais au point d’aboutir à année blanche en 1988 et une année invalide en 1994, il n’en demeure pas au rythme où vont les choses, pareille situation peut se reproduire au grand dam des élèves et parents. En effet, le Grand Cadre des syndicats d’enseignants continue toujours la lutte pour amener le gouvernement à l’application effective des points inscrits dans le protocole d’accords signé le 14 février 2014. Mamadou Lamine Dianté, coordonnateur du Gcse, et Cie en sont déjà à leur 4e plan d’actions depuis le début de leurs mouvements de contestation. Les enseignants ont profité de l’anniversaire de l’an 1 de la signature du protocole d’accords, paraphé par les deux parties le 17 février 2014, pour vaquer les classes. Par conséquent, le quantum horaire est drastique, atteint depuis presque un mois, et les choses ne semblent pas évoluer du bon côté en dépit de la tenue des Assises nationales de l’Education et de la Formation pour une refondation de l’école sénégalaise.

Pour l’heure, les enseignants reprendront, si on se réfère au 4è plan d’actions avec 72 heures de grèves totales à compter d’hier, mardi 24 mars, le chemin des classes que le vendredi (27 mars) et le samedi (28 mars). Bonjour alors les fête de Pâque et de la semaine nationale de la jeunesse. Les élèves reprendront le chemin de l’école à partir du lundi 13 avril. Force est de constater que l’école sénégalaise a été perturbée pendant 2 mois où les cours ne se font plus, selon le calendrier établi durant l’année académique. Dès lors si le Gcse reste prompt à observer un 5ème plan d’action pour le bien fondé du motif de son contestation, afin de voir une application sans délais des points inscrits dans le protocole d’accords, le mois d’avril sera écoulé sans le moindre cours. En tout état de cause, les enseignants et les élèves n’auront justement que le mois de juin pour terminer le programme national jugé déjà fastidieux. Chose impossible dans la mesure où les acteurs peinent même dans une année académique normale à respecter le rythme de travail qui figure sur les emplois du temps. D’où la mise en route certaine, au regard où évoluent les choses, une année blanche.

En attendant une meilleure approche dans la sensibilisation pour éviter toute grève à la reprise des cours en mi-avril, les deux parties restent dans un mutisme total. Les syndicats d’enseignants continuent de procéder à une rétention de notes, le boycott des cellules pédagogiques et une tournée de mobilisation pour sensibiliser les différents acteurs du secteur. Ils dénoncent les manœuvres du gouvernement qui fait dans le dilatoire en initiant un simulacre de rencontres en dépit des résultats du comité de suivi des accords « réalistes et réalisables ».

Pendant ce temps-là, le ministre de l’Education nationale soutient sans ambages que le fil du dialogue n’a jamais été rompu. Serigne Mbaye Thiam a estimé que « certains points du protocole peuvent être d’application immédiate mais d’autres points obéissent à un processus, parce que ce sont des actions à mettre en œuvre». Avant de poursuivre : «sur les 33 points qui ont fait l’objet d’évaluation, 18 points ont été appliqués, 10 sont en cours d’application, parce qu’obéissant à un processus et cinq n’étaient pas encore appliqués, parce que liés à la Loi-cadre sur les universités».
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