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Le Quotidien N° 3303 du 1/2/2014

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Mairie de Dakar, succession de Tanor, Palais... : Les 3 axes de Khalifa Sall
Publié le lundi 3 fevrier 2014   |  Le Quotidien


Tanor
© Autre presse
Tanor et Khalifa


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C’est une rébellion rampante que Khalifa Sall ne partage pas le point de vue du Parti socialiste sur l’Acte 3 de la décentralisation. Ça l’était déjà qu’il refuse que son parti reste dans Benno bokk yaakaar, la coalition «soupou kandja». C’est une réponse aussi à la politique de Macky Sall qui pourrait être son adversaire, et à l’Apr qui lorgne son fauteuil de maire de Dakar.
Jusqu’ici c’était la voix de ténor que Khalifa Sall utilisait pour parler de Tanor. Mais là, avec sa sortie, vendredi dernier, sur l’Acte 3 de la décentralisation, le maire socialiste de Dakar ne cache plus ses frustrations.Le journal L’As rapportait ainsi les propos du Secrétaire national à la vie politique du Ps : «J’ai mon propre point de vue sur cette nouvelle réforme (Acte 3) et j’ai déjà dit à mon parti que son opinion ne m’engage pas du tout.» Où celle de Tanor ne l’engage plus ! Lorsque, dans une formation comme le Parti socialiste, qui chante sa «démocratie» et brandit souvent la «collégialité», une question aussi cruciale que l’Acte 3 ne fait pas l’unanimité- ou l’objet de consensus-, il y a de quoi y voir une tendance à la division. L’on dira que chacun est libre d’avoir ses positions et de les livrer. Mais cette fois-ci pas en bureau politique, comme il l’a été rappelé à Malick Noël Seck et autres «rebelles». Car, il s’agit bien, ici, d’une rébellion de Khalifa Sall qui ne dit pas son nom. Seulement, ce formalisme de Sall ne peut se justifier au regard de ce qu’il a eu à dire quand il a fallu choisir un candidat dans l’entre deux-tours de la Présiden­tielle de 2012. En effet, en marge d’une cérémonie de réception d’un lot de matériel de lutte contre les inondations, offert par le Japon, il disait : «Nous respectons et suivons la consigne de vote du Se­crétaire général, Ousmane Tanor Dieng. C’est après concertation du bureau, qu’il a été décidé de soutenir Macky Sall au second tour. Il n’a jamais été question d’une quelconque désapprobation de consigne. Tout le Parti socialiste est derrière Macky.»
Si c’est Tanor qui avait donné cette consigne, c’est aussi lui qui a demande l’approbation de l’Acte 3 de la décentralisation. Tout comme tous doivent être «derrière» cet Acte 3 posé par Macky Sall. Mais les ambitions ne sont pas les mêmes. Le ton du maire de Dakar épouse une certaine amertume, longtemps contenue, mais vomie en ces mots : «C’est désolant de constater qu’au moment où beaucoup de pays prônent la métropolisation, notre pays opte pour un autre modèle de gouvernance.»

Le rejet de la coalition «soupou kandja»

Une critique contre l’option d’un parti, l’Apr. Parce que, comme l’avait si bien dit Seydou Guèye, Khalifa Sall est «bien évidemment un adversaire potentiel» de l’Apr pour la mairie de Dakar lors des prochaines élections locales ? Une égratignure aussi à l’endroit d’un Président, Macky Sall, qui pourrait être son éventuel adversaire au prochain rendez-vous présidentiel. C’est un choc des ambitions qui se dessine là à travers la sortie du maire de Dakar. Si le Parti socialiste est encore dans la coalition Benno bokk yaakaar, c’est par la volonté, en grande partie, de Ousmane Tanor Dieng. En réalité, Khalifa Sall ne dissimule pas son souhait de voir son parti s’affirmer, mais en dehors du pouvoir. Il avait dit lors d’une conférence qu’il animait en France pour le compte des jeunes socialistes que Macky Sall n’a plus besoin d’être «encombré» par sa majorité, indiquant que chacun des alliés doit «retourner dans son parti, le réorganiser et le redynamiser» pour éviter un «soupou kandja», mais aussi pour que le jeu politique soit «clair». Il ajoutait : «La vie politique doit reprendre son cours sinon on se retrouvera comme au Mali avec un consensus mou où chacun cherche sa part du gâteau et personne n’entend le Peuple, personne ne voit ce qui se passe et un jour, on sera surpris.»

La succession de Tanor

Le Congrès du Ps, qui tarde à se tenir, n’est pas étranger au coup de nerf du Secrétaire national à la vie politique du Parti socialiste. Les camps s’affichent de plus en plus. Qu’importe que Khalifa Sall ou Aïssata Tall soient intéressés par la succession de Tanor à la tête du Ps, le «Sage», Doudou Issa Niasse, les a déjà «exclus», dans un entretien avec Le Quotidien en fin décembre dernier. «A mon avis et pour la connaissance que j’ai de lui, Khalifa (Sall) n’est candidat à rien du tout. Maintenant, tout être humain a des ambitions. Si l’occasion se présentait, il n’y aurait pas de problème pour lui. Mais je suis persuadé que Khalifa ne va pas mettre en péril le Parti socialiste pour sa personne. Non, il ne sera pas candidat. (…) Aïssata Tall Sall est une dame de fer, mais elle n’a jamais dit à personne qu’elle était candidate…». Le congrès approche, les Locales aussi, Sall prend date.

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