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Analyse : forces Et faiblesses des probables candidats de l’APR pour La Mairie De Dakar
Publié le lundi 3 fevrier 2014   |  DerniereMinute.sn


Seydou
© Autre presse
Seydou Guèye


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Les élections locales de 2014 se tiendront, sauf énième report, au mois de juin prochain. Nous sommes à l’heure des tractations et manœuvres au sein des états-majors politiques pour l’élaboration de stratégies, afin d’aborder ces futures échéances. A l’Alliance pour la République, la question est de savoir quel est le candidat idéal pour faire face au “baobab socialiste», Khalifa Sall ? Une question à laquelle nous tentons de répondre, en tant que journaliste communiquant, dans cette analyse et qui ne manque pas, alors pas du tout de mordant.

L’actuel maire de la capitale sénégalaise, à défaut d’un improbable consensus au sein de la coalition Benno BokkYaakaar, sera certainement candidat à sa propre succession à la tête de la Ville stratégique de Dakar. Au sein du Parti présidentiel, «il est inimaginable de ne pas avoir un candidat pour les locales» et des noms retiennent l’attention des militants républicains. Même si le dernier mot revient au président Macky Sall.

Il s’agit d’Abdoulaye Diouf Sarr, actuel Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar), de MbayeNdiaye, ancien ministre de l’Intérieur, de Madame Aminata Toure dite « Mimy », actuel Premier ministre et de Seydou Guèye, Secrétaire général du Gouvernement.

Abdoulaye Diouf Sarr : Parenté au douze “Pencclébous”, il est bardé de compétences, mais manque de connexions au sommet de l’Apr

Le Secrétaire national des cadres républicains est fils d’El Hadj Malick Sarr, un grand dignitaire lébou, issu du Trianglelébou (Ngor, Ouakam et Yoff), est parenté au douze« Pencclébous » que compte le Cap-Vert. Au sein de l’Alliance pour la République, il est considéré comme étant l’une des meilleures compétences du Parti. Cet économiste, titulaire d’un DEA, est aujourd’hui à la tête du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar, poste qu’il occupa avec l’avènement de la deuxième alternance. Il a montré ses preuves en changeant le visage du Campus social de l’UCAD, d’après les étudiants.

Pour beaucoup d’observateurs avertis, il est l’un des rares cadres responsabilisés qui ont eu à convaincre jusqu’au plus haut niveau. Très bien ancré à Yoff, son village, où il est le coordonnateur du Parti et dans les différentes Communes d’arrondissement de Dakar, il devra toutefois apprendre à manœuvrer. Récemment, il a été porté à la tête de la Coordination départementale des cadres républicains de Dakar ; ce qui du reste a montre le capital de sympathie dont il bénéficie auprès des cadres dakarois.

Quoique parrainé par Mamadou Diop, ancien maire de la capitale et soutenu par les “Jarrafs”, il manque de connexions au sommet du Parti. Il gênerait même certains barons de l’Apr, qui ne lui pardonnent pas sa liberté de ton et son indépendance d’esprit. Il faut cependant retenir qu’aux yeux de certains militants, il fait partie des responsables qui ne se préoccupent plus des militants de la première heure. Et on lui reprocherait aussi de ne pas être un homme de parole. Ce que confirment certains de ses camarades de parti, d’où le sobriquet de «Laye promesse».

MbayeNdiaye : loyal et fidèle envers Macky Sall, il souffre de son âge avancé et d’une faible épaisseur intellectuelle

L’homme n’est plus à présenter dans le milieu politique sénégalais. N’en déplaise à ses détracteurs, il peut se prévaloir d’une légitimité historique, pour avoir accepté, sous le défunt régime de Me Abdoulaye Wade, de se sacrifier et de suivre son leader dans les périodes de vaches maigres. On le dit «très loyal et ne fait jamais obstruction aux choix de Macky Sall». A preuve, il a accepté de payer les frais de la révolte des «thiantakounes». En étant défénestré du Ministère de l’Intérieur, sous Abdoul Mbaye.

Il est aussi crédité d’une bonne connaissance des réalités du Parti présidentiel dont il est le directeur des structures. Il devra cependant surmonter des difficultés qui pourraient compromettre ses chances de diriger la liste du Parti présidentiel à Dakar. L’homme n’est pas un exemple de popularité. En dépit de son ancienneté et sa proximité avec le Président de l’Apr, il n’a jamais réussi à convaincre ce dernier de la prépondérance de son leadership dans la capitale.

Autre écueil que l’ancien maire des Parcelles assainies devra surmonter, c’est son encrage jugé trop superficiel dans cette partie de la banlieue dakaroise, où il a déclaré sa candidature dans l’émission les Affaires de la cité de la Tfm et à Dakar de manière générale. Sérère et originaire du village de Ndiop, dans la bourgade de Niakhar, il lui sera difficile de se faire une légitimité en terre lébou, où les dignitaires ont récemment fustigé l’absence d’un des leurs dans la centralité du pouvoir.

Son âge avancé de même que sa faible épaisseur intellectuelle font qu’il n’incarnera pas, aux yeux de la jeunesse, le nouveau type de leader. Et puis, on reproche à cet expert électoral non seulement son manque de charisme et de lucidité, mais aussi qu’il est très émotif. Ce qui du reste n’est pas compatible avec le type de leader capable d’arranger les choses pour les apéristes.

Mimi Touré : elle a l’étoffe du successeur adéquat de Khalifa Sall, mais est dotée d’un statut de greffe dans l’APR, de dame de fer et de femme belliqueuse dure et pas d’un commerce facile

Elle aussi, vu son profil et son histoire avec le Président Sall, peut prétendre à être la candidate de l’APR aux élections locales. Du point de vue professionnel, elle a étudié en France où elle a obtenu une maîtrise d’économie à Dijon, un DESS de gestion des entreprises à Aix-en-Provence et d’un PhD en Management financier international de l’École internationale de management de Paris. Actuellement elle est doctorant en droit international.

Elle a fait carrière dans le système des Nations Unies où elle a été chargée de programme genre à l’UNFPA. Réputée rigoureuse et travailleuse, ce produit de la gauche (elle a été membre de la Direction de And Jef de Landing Savané dont elle a été en 1993 la directrice de campagne à la Présidentielle), n’est pas novice en la matière. A la veille de la campagne présidentielle de 2012, elle intègre le staff de Macky Sall, dont il fut la directrice de cabinet, et participe à la validation du programme YonuYokkuté. Ce qui lui a valu d’être portée à la tête du très stratégique Ministère de la justice dans le premier Gouvernement du Président Sall.

Avec son engagement et sa détermination dans les taches qui lui étaient confiées par le Président Sall, elle est promue Premier ministre du Sénégal en remplacement d’Abdoul Mbaye. Elle manœuvre quotidiennement, cherche des alliés un peu partout. Ces derniers temps, elle est en train d’abattre un travail remarquable dans sa base de Grand-Yoff avec ses descentes répétées et sa réconciliation avec les responsables locaux.

A noter que la poste stratégique qu’elle occupe ferait d’elle une bonne candidate surtout qu’elle a une bonne image aux yeux de beaucoup de Dakarois. Ses qualités humaines feront sans doute obstruction à ses ambitions pour certains. Déjà, considérée par certains, comme une greffe dans l’Apr, une dame de fer pour d’autres, elle passe pour une femme belliqueuse, dure et pas d’un commerce facile.

Pour avoir surmédiatisé la traque des biens supposés mal acquis, on lui reproche d’avoir masqué les efforts du Gouvernement et de plomber ainsi toute la communication de l’Etat. Pour un cadre républicain, « son hésitation à choisir comme fief entre Grand-Yoff et Gossass lui a déjà fait perdre du temps dans le combat pour la succession de l’actuel édile de la capitale sénégalaise» ; problème qui est maintenant réglé car elle milite désormais à Grand-Yoff.

Seydou Guèye: Tête bien faite, communicateur hors-pair et cogneur dans le verbe, ce lébou est catalogué distant et froid

Celui-là porte la voix officielle de l’Alliance pour la République dont il est incontestablement le porte-parole. C’est un secret de polichinelle qu’il n’a pas sa langue dans sa poche. Les détracteurs du locataire du Palais ne diront pas le contraire, car il monte toujours au créneau pour le défendre son mentor, en cas d’attaques.

L’homme, contrairement au ministre d’Etat Mbaye Ndiaye, est un lébou à la tête bien faite ayant participé à la formation de beaucoup de jeunes étudiants en communication. Franco- sénégalais, cet ancien collaborateur de Michel Rocard (homme politique français) est connu pour sa maîtrise des techniques de la rhétorique.

Il peut lui aussi se prévaloir d’une légitimité historique, car étant l’un des premiers responsables à répondre à l’appel du fondateur de l’Apr. Dans le Parti au pouvoir, sa mesure, sa pondération et son équidistance vis-à-vis des clans qui se sont dessinés déjà dans l’opposition, sont louées.

Néanmoins, même s’il n’est pas le plus détesté de tous, ce journaliste diplômé de Sciences Po Paris, a des efforts à faire sur le plan purement humain et doit s’impliquer davantage dans la politique. Selon beaucoup de militants de l’Alliance pour la République, il n’a pas une main mise sur sa base politique. Même s’il peut se contenter du soutien du leader de “Fekke Ma Ti Bollé”, YoussouNdour.

Pas très rassembleur, il est catalogué distant et froid. L’ancien plénipotentiaire de l’APR à Benno Siggil Sénégal où il vaillamment défendu Macky Sall, pendant que ce dernier faisait le tour du pays, n’a pas l’emprise sur la Médina où le Directeur du Centre national des Ressources éducationnelles, par ailleurs coordonnateur des cadres de la localité, Sidy Sam, lui conteste le leadership. Aussi, il devra croiser le fer, dans sa propre base, avec d’autres responsables républicains qui ne lui sont pas du tout favorable.

Partant de l’analyse des forces et faibles de ces hauts responsables du Parti au pouvoir, il faut noter que, malgré les supputations, le dernier mot revient à un certain Macky Sall qui se chargera de voir les opportunités et menaces que lui procure chacune de ces figures républicaines. Se faisant, il devra proposer un profil consensuel pour aller à la conquête de la Mairie dans le but de déraciner le «baobab socialiste».

ModouFall

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