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Faible taux de croissance et manque d’efficacité: La place de l’économie du Sénégal dans l’Uemoa à l’heure du Pse
Publié le lundi 3 fevrier 2014   |  Enquête Plus


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© Autre presse par DR
Chambre du commerce et de l`industrie de Dakar


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Le Sénégal se veut un pays émergent et les autorités entonnent la chanson à tort et à travers. Pourtant, à comparer ses statistiques en matière de croissance à celle de la sous-région, on se rend compte que le chemin est encore loin, et la pauvreté toujours bien installée. Il existe cependant des atouts qui pourraient aider à sortir du cercle vicieux. C’est du moins l’avis du ministère de l’Economie et de la santé qui a présenté à la presse le Plan Sénégal émergent, la semaine dernière.

Depuis 2006, la situation économique du Sénégal a été morose, avec une faible productivité qui entraine des taux de croissance très faibles, comparés surtout à la sous-région. En fait, sur la période 2006/2012, l’Uemoa a connu une croissance de 3,8%, malgré les difficultés de la Cote d’Ivoire, la Cedeao elle 6,4%, le Sénégal n’a enregistré que 3,1%. Pourtant, sur la période 2004/2012, le Sénégal a connu les taux d’investissement les plus élevés.

Ce qui ne l’a pas empêché d’avoir les taux de croissance les moins élevés. «C’est la preuve que nous investissons, mais nous investissons mal. C’est un problème de rentabilité et d’efficacité des investissement qu’il faut corriger», analyse Pierre Ndiaye, directeur de la prévision et des études.

Pire encore, si on livre à des projections, on se rend compte que sur la période 2013/2018, l’Uemoa table sur un taux de croissance de 6,4% et la Cedeao 7,4%. Pendant ce temps, le Sénégal attend une croissance de 4,6% en moyenne. « C’est évidemment très faible. Nous devons réagir pour, au moins, faire comme les autres», estime ce cadre du ministère de l’Economie et des Finances.

Cependant, il n’est pas impossible de se rattraper. Il y a des atouts qu’il faut faire prévaloir. C’est la stabilité politique. Une stabilité du cadre macroéconomique. Un développement du marché financier et une position assez favorable. Pour la qualité de vie, M. Ndiaye la trouve extrêmement bonne. Les infrastructures ne sont certainement pas au top, mais elles existent. Tout cela devait permettre d’avoir une croissance beaucoup plus forte, pense-t-on.

Toutefois, il y a des handicaps à surmonter avant de libérer le potentiel. Le plus important parmi eux est l’énergie. « La question de l’énergie est fondamentale, impérativement, il faut la résoudre». En fait, explique-t-il, pour attirer les investir, il faut qu’ils aient accès au courant et surtout à moindre coût.

L’autre question importante est la taille du marché. Et ici, le potentiel se trouve surtout dans la zone Uemoa où il y a près 80 millions d’individus, donc de consommateurs et 300 millions dans la zone Cedeao. Il en est de même du l’accès et du coût du financement de la connectivité aérienne et des infrastructures de transport.

Dans la zone, il y a un dynamisme. Les économies des pays bougent. Ainsi, 360 projets sont recensés dans la sous-région. Plus de 50 milliards d’investissement prévus. Quatre secteurs concentrent ces investissements. Les infrastructures, les transports, l’énergie et l’agriculture. Et 4 pays concentrent 80% de ces investissements. Le Sénégal n’y figure pas. Il s’agit en fait du Nigéria (du Maroc ou Gabon, je ne sais pas), le Ghana et la Cote d’Ivoire. «Le Sénégal doit donc se réveiller et tirer profit».

Au vu des chiffres, trouver les moyens d’accélérer l’économie du Sénégal devient donc une priorité pour les gouvernants. Surtout que la demande sociale ne cesse d’augmenter. En effet, il y a aujourd’hui environ 14 millions de Sénégalais en 2014, avec un taux de croissance démographique de 2,7%. A l’heure actuelle, la population est très jeune avec 42,6% de moins de 15 ans, et près des deux tiers (2/3) qui a moins de 25 ans. Ce qui implique une forte demande de services sociaux, mais aussi une forte demande en emplois.

Le taux de pauvreté est de 46, 7% selon la dernière étude en 2011, avec une prédominance en milieu rural où le taux de pauvreté est de 57,3%. A Dakar c’est 26,2%. Ce qui est loin de la cible de 2015 qui est de l’amener à 44%. Il en est de même des autres secteurs, tels que la santé, l’éducation, l’assainissement, etc. d’où la nécessité de presser le pas, avec une stratégie bien définie.

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