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Enquête Plus N° 791 du 1/2/2014

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Rencontre entre la presse et Amadou Bâ: Les grandes lignes du Pse déclinées
Publié le lundi 3 fevrier 2014   |  Enquête Plus


Amadou
© Autre presse par DR
Amadou Ba, ministre de l’Economie et des Finances


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Le ministre de l’Economie et des Finances Amadou a convié la presse avant-hier à un diner. L’objectif était de profiter de l’occasion pour présenter le Plan Sénégal émergent. Ce plan s’appuie sur trois axes. Créer de la croissance, partir de cette croissance pour bâtir un développement durable et consolider la paix et la stabilité dans le pays. Les autorités sont cependant conscientes des préalables. L’énergie semble être le point le plus important.



La rencontre avec la presse a été l’occasion pour le ministère de l’Economie et des finances de présenter aux journalistes le Plan Sénégal émergent. Le ministre de tutelle est le premier à prendre la parole. Il précise que l’objectif de ce plan est « fixer le cap, préciser la méthode et créer une dynamique qui inscrit le Sénégal parmi les 10 économies à forte croissance dans un horizon de 10 ans». Il servira de cadre de référence à l’action de l’Etat et des partenaires au développement sur la période 2014/2023.

Ce qui attendu est de placer l’économie sénégalaise sur un chantier de croissance plus élevé et durable au-delà de 7%. «Ce plan propose des réformes critiques et des projets phares structurants pour stimuler l’investissement du privé national et étranger, diversifier les moteurs de la croissance et renforcer la résilience de l’économie», déclare Amadou qui fait savoir par ailleurs que tout se fera dans la transparence.

Dans l’immédiat, un taux croissance de 4,8% est attendu durant l’année 2014. Un programme triennal d’investissement public 2014/2016 permettra d’investir 3467 milliards, environ. Investissement largement financé, selon Amadou Ba, à partir de ressources internes. «L’exécution de ces programmes d’investissement constitue une belle opportunité d’affaire pour l’entreprise sénégalaise à travers la commande publique». Une réflexion pour la participation des entreprises nationale dans la commande publique est en cours, fait-il savoir.

L’année 2014 sera donc celle de la mise en route du Pse. Ainsi, le gouvernement ira au Groupe consultatif les 24 et 25 février prochain pour trouver des ressources additionnelles permettant de financer le plan.

Les grandes lignes du Pse

S’agissant du plan proprement parlé, il peut se résumer en un Sénégal émergent à l’horizon 2035 avec une société solidaire et dans un Etat de droit. Le but visé est «d’installer l’économie sur une trajectoire de croissance durable et inclusive. Renforcer la bonne gouvernance et l’Etat de droit. Promouvoir le culte du travail, la responsabilité, la citoyenneté et la solidarité.

Garantir la sécurité, le développement équilibré du territoire et la cohésion nationale», d’après Pierre Ndiaye, directeur de la prévision et des études. C’est partant de cela que le gouvernement a définit une stratégie décennale. En termes de chiffres, cette stratégie peut faire passer la croissance des 3 à 4% actuels à 7% dans les dix années à venir.

A l’heure actuelle, les télécoms et les services financiers sont les moteurs du développement. Le gouvernement compte développer quatre nouveaux points. Il s’agit de l’agriculture et l’agroalimentaire, l’habitat, les mines et le tourisme. Quant à l’emploi il y en a 250 000 formels. L’essentiel étant dans le secteur informel. «L’objectif est d’arriver à 600 000 dans les 10 années à venir. En même temps, le Pib par tête qui est de mille dollars, sera porté à 15 000 à l’horizon 2030.

Bref, la vision dans les cinq prochaines années se décline sur trois axes. Un premier axe de la transformation structurelle de l’économie. «Pour réussir la croissance, il y a des fondamentaux. L’énergie, l’environnement des affaires, les infrastructures, le capital humain et l’accès au financement», précise-t-on. Le deuxième axe est de s’appuyer sur les fruits de la croissance pour bâtir le développement durable, l’amélioration des conditions de vie des populations. Et le troisième est de consolider la stabilité.

L’axe un du Pse est bâtit sur deux types de moteurs. Des moteurs d’inclusion sociale. Il s’agit cibler les moteurs qui pourront à la fois faire de la croissance et de créer des emplois. Sur ce point, l’Etat compte s’appuyer sur l’agriculture et l’agroalimentaire. «Il s’agira de mettre en œuvre 100 à 150 fermes agricoles, 3 corridors céréaliers, trois pôles de transformation agroalimentaire». Le deuxième moteur est l’habitat social. L’objectif est de faire 10 000 à 15 000 logements par an, et faire émerger de nouveaux acteurs nationaux qui pourront être présents à la sous-région.

Le troisième aspect est l’économie sociale et solidaire. L’accent sera mis ici sur le secteur informel qui concentre 95% des emplois et contribue à hauteur de 50% au Pib. Il est question là de créer des zones d’artisanat dédiées, développer l’écotourisme, d’organiser des filiales d’artisanat et de production, etc. La deuxième catégorie de moteur de l’axe un est l’exportation. Le potentiel ici est constitué des mines, du phosphate, de l’or, du fer et du dimant. «Il s’agira d’exploiter de la manière la plus judicieuse les ressources minières».

Les avantages en matière de services permettront également de faire de Dakar un hub de servir. Il y aura des zones dédiées aux services d’expert (Offshoring). L’Etat a pour vision de faire de Dakar un business parc pour attirer les sièges sociaux des organisations internationales et des grandes firmes. Cependant, les autorités sont conscientes que cela s’accompagne par un certains nombre de services attirants.

Des écoles pour les enfants des expatriés par exemple. D’où l’idée de faire de Dakar un campus régional. Faire de Dakar aussi un véritable médical city sur le plan de la santé. Créer des zones touristiques intégrées. Le domaine aérien ne sera pas en reste, avec le nouvel aéroport de Diass. Sans oublier de modernisation de l’administration.

Sur le plan industriel, Il y a l’idée de créer un hub logistique et industriel. La zone économique spéciale de Diamniadio va voir le jour. Développer des industries en assemblage et transformation. Faire un hub logistique intégré, notamment par la réhabilitation du rail Dakar-Bamako, car le Mali est la porte d’entrée du Sénégal dans l’Uemoa. Moderniser le port de Dakar pour en faire un pôle d’éclatement, construire des plates-formes logistiques pour le transit et le stockage. Si ce plan est mis en œuvre, le ministère espère une croissance de 7,1% sur la période 2014/2018.

Et au niveau de l’axe deux, toutes les retombées de la croissance permettront de renforcer l’offre d’infrastructures et des services sociaux de base. Assurer la protection sociale et l’autonomisation des groupes vulnérables, accélérer l’atteinte des Omd, etc. Et l’axe trois consistera au renforcement de la paix et de la sécurité. Le Sénégal est certes dans une zone de turbulence, mais il faut toujours consolider les acquis et promouvoir la bonne gouvernance.

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