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Enquête Plus N° 791 du 1/2/2014

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Fermeture de Mbeubeuss, installation du CET de Sindia: L’Etat prône une démarche inclusive
Publié le samedi 1 fevrier 2014   |  Enquête Plus




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L’Etat du Sénégal tempère ses ardeurs par rapport à la fermeture de la décharge de Mbeubeuss et l’ouverture du Centre d’enfouissement technique de Sindia. Désormais, rien ne se fera sans une concertation avec les populations.



Le Conseil interministériel tenu hier à la Primature, sur la fermeture de la décharge de Mbeubeuss et l’ouverture du Centre d’enfouissement technique de Sindia, a acté une reculade de l’Etat du Sénégal. Après avoir pris langue avec les populations de Sindia et des travailleurs de Mbeubeuss, l’Etat a décidé d’adopter une démarche inclusive.

‘’Nous allons discuter et échanger avec les populations, pour trouver une solution consensuelle’’, a dit le ministre de l’Environnement et du développement durable, Mor Ngom, au sortir de la rencontre. Il a souligné hier que la fermeture de Mbeubeuss ne se fera pas de façon unilatérale et qu’il y aura concertation avec ceux qui y travaillent.

Par ailleurs, Mor Ngom a souligné que le Centre d’enfouissement ne sera pas une façon de salir la zone de Sindia, comme le disent certaines populations de la localité. Les populations, selon le ministre, doivent comprendre que les autorités vont bien installer le centre qui pourrait même être bénéfique aux populations.

D’abord dans l’agriculture et ensuite dans la production d’énergie, comme la biomasse pour les femmes. Tout cela se fera en toute concertation avec les populations, conformément aux directives du président de la République

CET de Sindia, Chronique d’une douloureuse installation

L’implantation du Centre d’enfouissement technique de Sindia s’est heurtée à une opposition farouche des populations riveraines. Elles continuent d’y voir un danger rejeté par la ville de Dakar, incapable de gérer ses ordures.

Le chemin aura été long et tumultueux, après la programmation de la fermeture de la décharge de Mbeubeuss, suivie de l’ouverture du Centre de tri de MBao, puis du Centre d’enfouissement technique de Diass (CET). Ce dernier a particulièrement attiré les attentions, à travers la résistance farouche des populations riveraines.

Il faut rappeler que la décision de mettre sur pied le centre d’enfouissement a été prise, dans le cadre de la réalisation de l’autoroute à péage. Un projet dans lequel il était prévu d’aménager un site de recasement des populations déguerpis de Keur Massar. La proximité de la décharge de Mbeubeus était un problème soulevé par la Banque mondiale, principal bailleur de fonds.

Il ressortait dès lors l’urgence de fermer la décharge et de créer comme alternative, un centre de tri et un centre d’enfouissement. Des milliards avaient été dégagés pour prendre en compte cette nouvelle donne, dans le financement global du projet. C’est ainsi que la forêt classée de Mbao avait été ciblée pour abriter le centre de tri et de récupération des déchets solides pour recyclage. Par rapport au Centre d’enfouissement, il avait été décidé de l’implanter hors de Dakar.

Menaces

En 2005, les cadres de la localité de Diass ont écrit un mémorandum, pour manifester leur opposition. Une audience publique prévue n’avait pas eu lieu, à cause de l’opposition farouche des populations au projet. Des altercations avec les forces de l’ordre eurent lieu et plusieurs jeunes de la localité furent blessés, d’autres arrêtés.

En 2009, les autorités étatiques et locales décidèrent de revoir leur position, en délocalisant le site dans la communauté rurale de Sindia. Cet acte laissa planer plusieurs zones d’ombre, dont la plus menaçante avait été : comment un site peut-il recevoir deux délibérations de collectivités locales différentes ? Le collectif des cadres formula des remarques pour mettre le doigt sur les dangers auxquels expose le Centre.

Ils soulignèrent la proximité du site avec la route nationale numéro 1, les zones d’habitation, l’usine d’eau minérale de Kirène et l’aéroport de Diass. Le Dr Mame Cheikh NGOM, un des cadres, disait lors d’une intervention dans la presse, que le site risque d’attirer les oiseaux marins (zone littorale) qui risquent de perturber les vols des avions.

Il soulignait aussi que la réalisation du projet ‘’pourrait infecter la nappe de cette zone où les populations utilisent de l’eau de puits et où s’est implantée l’usine d’eau minérale qui pompe directement sur la nappe. Avec le sens de l’orientation du vent, les habitants des lotissements mitoyens seraient exposés à des maladies pulmonaires ou cardiovasculaires’’.

Les cadres de la zone de Diass suggéraient aux collectivités locales de revoir le mode de gestion de leurs ordures qui ne sont plus considérées comme de simples déchets, mais plutôt comme de vraies ressources, à travers des politiques de recyclage, de plus en plus utilisées.

C-E-T DE SINDIA

Un joyau contesté

Il faut le reconnaitre, le Centre d’enfouissement technique (CET) de Sindia fait partie des plus modernes en Afrique, en matière de collecte et de traitement des ordures. Il s’étale sur une superficie d’une soixantaine d’hectares. Son fonctionnement s’établira ainsi : Après un tri à la plate-forme de Mbao, les déchets seront convoyés par des concessionnaires jusqu’à Sindia et enfouis dans des casiers.

Ces derniers constituent des installations qui donnent toutes les garanties de la protection du sol et du sous-sol, avec une protection passive relative à un compostage sur les éléments naturels du sol pour le rendre imperméable. Ledit système est accompagné d’une protection active, grâce aux matériaux comme la géo-membrane, le géotextile, le géo-bentonite.

On y retrouve une double protection, pour éviter la perforation et respecter les normes internationales, renseignent les techniciens. Ils informent qu’une étude a été réalisée préalablement sur la direction du vent pour éviter des nuisances olfactives. Après six mois d’exploitation, des prélèvements seront faits et analysés dans des laboratoires qui feront des contrôles.

La GTA environnement qui a été engagée pour réaliser le Centre explique qu’un ensemble de préoccupations sont prises en compte et consignées dans un plan de gestion social et environnemental, réalisé par des cabinets d’expertise.

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