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Après la condamnation de Karim Wade: La CREI, sur les trousses de Baldé et cie
Publié le mercredi 25 mars 2015  |  Sud Quotidien
Abdoulaye
© Autre presse par DR
Abdoulaye Baldé, ancien ministre sous Wade




Après la liquidation de l’affaire Karim Wade, les autres personnes mises en demeure par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) vont répondre des actes qui leur sont reprochés. L’annonce est du Garde des sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba, qui faisait face à la presse hier, lundi 23 mars, après le dénouement du procès de Karim Wade.

La condamnation à 6 ans de prison ferme prononcé contre l’ancien ministre Karim Wade n’est pas synonyme d’épilogue de la traque des biens mal acquis. Le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba, qui a fait face à la presse hier, lundi 23 mars, après le verdict de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), a soutenu en effet que « ce dossier est le premier mais ne sera pas le dernier à être évoqué par la Cour ». Mieux, a-t-il renchéri, « il y a d’autres procédures qui sont en cours devant la commission d’instruction ». Le Garde des sceaux a indiqué à l’occasion que l’arrêt des poursuites contre les personnes mises en demeure était dû à la requête du procureur spécial de la Crei qui avait émis le souhait de se concentrer sur l’affaire Karim Wade. Sidiki Kaba a fait même remarquer qu’il y a une procédure qui va être enclenchée au mois d’avril prochain.

Par ailleurs, a estimé le Garde des sceaux, la peine de 6 ans ferme infligée à Karim Wade ne vise aucunement à porter atteinte à ses droits civiques car, a-t-il dit, l’article 34 ne lui étant pas appliqué. Mieux, le verdict de la Crei n’est pas aussi pour installer le chaos dans les rangs du Parti démocratique sénégalais. Sidiki Kaba, répondant aux libéraux qui évoquent une tentative de déstabilisation a affirmé en effet que « c’est une accusation vide, délibérée qui vise à faire croire que la justice est sous les bottes. Les juges ont agi en toute indépendance sans être sous la pression. Peut être que la pression venait d’ailleurs. Pour ceux qui ont voulu présenter un candidat avant l’heure, cela était de nature à faire pression sur la justice».

S’agissant d’une mise de liberté de Karim Wade, suite à une grâce présidentielle, le Garde des sceaux a rappelé que « c’est une décision qui ne peut être prise que par le Président de la République, Macky Sall ». Dans la foulée, Sidiki Kaba a annoncé tout même à la défense que le pourvoi en cassation est possible. Et, dans ce cas, le dernier mot reviendra à la Cour suprême qui statuera de la suite à donner à cette affaire. Ce n’est qu’après la décision définitive de l’instance de juridiction suprême que l’Etat du Sénégal va, par le biais la coopération avec d’autres Etats essayer de retrouver les biens illicites reprochés à Karim Wade et ses co-inculpés. Le pourvoi en cassation va aussi déterminer l’avenir des co-inculpés de Karim Wade. Sidiki Kaba a fait remarquer ainsi que « la décision de la Crei n’est pas suspensive. Cela veut dire que tout le monde reste en prison, Lorsque le pourvoi serait examiné dans ce cas, les personnes en liberté et condamnés seraient en ce moment arrêtées ».

Pour finir, le Garde des sceaux a tenu à préciser que les magistrats de la Crei ont agi en toute souveraineté et que la traque des biens mal acquis est un engagement de l’Etat vis-à-vis du peuple et de la communauté internationale.
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