Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Santé
Article
Santé

Congrès du Sames: Les médecins réclament l’équité et la justice sociale
Publié le mardi 24 mars 2015  |  Enquête Plus
Les
© aDakar.com par DF
Les travailleurs de la santé affiliés au SUTSAS ont marché ce matin à Dakar
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l`action sociale a organisé une marche, ce jeudi 23 janvier à Dakar. Les revendications des blouses blanches se résument autour de quatre points : l’affection arbitraire des 32 agents de Louga, la restitution de l’enveloppe des heures supplémentaires, le paiement des trois mois de salaire des agents dans les zones difficiles du pays. Ils doivent rencontrer demain vendredi le gouvernement pour des négociations. En attendant les blouses blanches promettent de paralyser le secteur de santé. Ils ont marché de la place de l’Obélisque à la Rts où elles ont tenu un point de presse en présence des représentations du Syndicats d’enseignant entre autres.




Le Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (Sames) a dénoncé samedi les conditions dans lesquelles travaillent les médecins, mais aussi l’accueil dans les structures de santé. Pour ensuite faire un appel pour des soins de santé de qualité.


Le 4e congrès du Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (Sames) s’est tenu samedi. Une occasion saisie par les congressistes pour réclamer l’équité et la justice dans leur profession. Selon leur secrétaire général Docteur Mbaye Paye, le médecin n’a pas encore occupé de façon pleine et entière sa véritable place dans le système de santé. ‘’Les médecins sont confrontés à un manque de services et d’équipements, un manque de personnel qualifié, un salaire bas qui ne leur permet pas d’accéder aux services sociaux de base tels que l’acquisition de logement. Le personnel de santé dans sa globalité est victime d’une inégalité de traitement salarial par rapport aux autres agents de la fonction publique’’, a dénoncé Dr Paye. Le syndicaliste estime qu’il faut un système : hiérarchie égale-salaire égal, travail égal- salaire égal.

En outre, le secrétaire général du Sames a soutenu que depuis la signature du protocole d’accord avec le gouvernement le 31 mars 2014, aucun point dudit protocole n’a été matérialisé. ‘’Nous avions suspendu le mot d’ordre à cause du virus Ebola. Nous sommes restés deux à trois mois sans comité de suivi, ce qui a fait que jusqu’à présent, il n’y a pas de satisfaction. Malgré tous les efforts qui ont été faits, la situation économique des médecins sénégalais reste en deçà de nos espérances’’, s’est plaint Dr Mbaye Paye, avant de poursuivre : ‘’Nous voulons qu’on arrête de parler et qu’on passe aux actes. Sur le terrain, que les populations soient prises en charge ! Nous ne réclamons pas que des indemnités. Pour nous, notre travail, c’est le relèvement du plateau technique, des infrastructures, des médicaments, pour que les populations soient prises en charge au niveau de toutes les structures.’’

S’agissant de l’accueil dans les structures de santé, le Sames est en train d’y travailler pour une meilleure amélioration, à en croire son secrétaire général. ‘’Actuellement, ce sont les populations sénégalaises qui exigent maintenant des soins et des services de qualité. Et cela commence par l’accueil. L’accueil commence à la porte.

C’est vrai dans toutes nos structures, il y a un véritable problème d’accueil, mais n’oublions pas aussi que par rapport à l’identification des personnes qui travaillent dans les structures, on ne sait pas qui est qui. Tout le monde est en blouse blanche’’, a souligné Dr Paye. De l’avis de ce dernier, il y a beaucoup de personnel non qualifié dans les structures. ‘’Nous avons un manque de personnel qualifié et une pléthore de personnel non qualifié. Tout le monde doit être qualifié dans son domaine. Nous y travaillons pour qu’il y ait une formation médicale continue parce que sans ça, il n’y aura pas de qualité des soins et du coup, les populations ne seront pas satisfaites’’, a-t-il soutenu.

‘’Qualité des soins de santé au Sénégal, la place du médecin’’, c’est le thème de ce 4e congrès ordinaire du Sames. Ce qui fait dire à Docteur Oumar Bâ de la cellule de communication du Sames que les soins dans les établissements de santé sont extrêmement importants et on ne peut parler de soins sans parler de qualité. ‘’C’est la qualité qui permet de bien mener la mission qui est la nôtre, c’est-à-dire soigner les gens dans de bonnes conditions’’, a dit Dr Bâ.

AWA MARIE COLL SECK MINISTRE DE LA SANTE

‘’La qualité des soins se juge aussi par l’accueil’’

La ministre de la Santé et de l’Action sociale Awa Marie Coll Seck a exhorté les médecins à revoir l’accueil dans les hôpitaux pour faciliter l’orientation des patients. Elle présidait samedi le congrès du Syndicat Autonome des médecins du Sénégal (Sames). Selon elle, la qualité commence à la porte de l’hôpital. Mais quand on arrive dans une structure sanitaire et qu’on est complètement perdu, qu’on vous accueille mal ou qu’on ne vous regarde même pas, c’est un problème. ‘’La qualité se juge aussi par l’accueil. Ce sont des choses à travailler d’où la notion de responsabilité d’éthique et d’équité. La qualité des soins devra être évaluée en interne à notre niveau. Il faut qu’il y ait des sanctions positives comme des sanctions négatives. Parce que tant qu’on est dans un système où on ne se dit pas les choses clairement, on n’avancera pas’’, a dit la ministre.

Elle a soutenu par ailleurs que sans qualité de soins, il ne peut pas y avoir de couverture maladie universelle. ‘’Tout ce que nous faisons, si on n’arrive pas à la qualité des soins, on aura fait trop d’efforts pour rien. Les choses bougent mais il y a encore un gap. Nous ne devons pas être satisfaits parce qu’il faut toujours demander plus. Nous sommes très conscients des problèmes qu’il y a. Le problème de recrutement, quand il n’y a pas de personnel, il y a un problème dans les soins. Vos revendications concernant les indemnités sont légitimes et nous allons tout faire pour réparer cette injustice’’, a rassuré Professeur Awa Marie Coll Seck.

Commentaires

Dans le dossier

Santé (2015)
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment