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Le Soleil N° 13104 du 30/1/2014

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Économie

Aminata TOURE sur l’appui aux activités des femmes : « Les femmes restent encore tributaires de l’économie informelle »
Publié le jeudi 30 janvier 2014   |  Le Soleil


Mme
© Autre presse par DR
Mme le Premier ministre Aminata Touré


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Un conseil interministériel sur la participation des femmes au développement socio-économique s’est tenu, hier, sous la présidence de du Premier ministre Aminata Touré. Il s’agissait de faire le point sur la mise en œuvre effective de l’appui aux activités des femmes et sur les mécanismes de coordination à mettre en place.

Les femmes s’activent dans tous les secteurs de développement, mais restent encore tributaires de l’économie informelle et de la précarité des conditions du microcrédit. C’est ce qu’a constaté, hier, le Premier ministre qui présidait un conseil interministériel au Building administratif. « Les femmes constituent plus de 52 % de la population et demeurent les piliers de l’économie. Paradoxalement, elles ne bénéficient que de 1 % des revenus », a indiqué Aminata Touré.
Le chef du gouvernement a rappelé que, depuis les années 2000, la communauté internationale a adopté son agenda sur les Omd qui consistent, entre autres, à réduire la pauvreté d’ici à 2015. Ainsi, toutes les nations ont pris des engagements pour mettre en place des stratégies et mécanismes afin d’atteindre les résultats escomptés. A l’approche du bilan, Mme Touré requiert la nécessité de miser sur l’appropriation des outils et mécanismes de production des richesses et l’accès aux ressources financières pour les groupes défavorisés, notamment les femmes. Elle a aussi souligné que la politique générale du gouvernement a mis l’accent sur la réduction des disparités. En d’autres termes, l’engagement de l’Etat vise à renforcer l’autonomisation socio-économique des femmes et des jeunes filles, ainsi que leurs capacités. « Une stratégie nationale de développement de l’entreprenariat féminin et un plan d’actions prioritaires ont été élaborés par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, en relation avec tous les secteurs concernés », a-t-elle noté.

Synergie des actions
A en croire le Premier ministre, la société civile s’engage à assurer sa contribution à travers les projets et programmes, et un plaidoyer soutenu pour la mobilisation des ressources. Les partenaires au développement, réunis dans le cadre du système des Nations unies, et les autres institutions financières, comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque islamique, etc., soutiennent le gouvernement dans l’accès aux ressources des femmes et des filles pour leur autonomisation économique et financière. Cela, à travers plusieurs formes.
Selon Aminata Touré, l’accent doit être mis sur la synergie des acteurs et la mutualisation des compétences dans la recherche de l’efficacité et de l’efficience des stratégies et actions d’appui aux activités des femmes et filles. « Une réflexion devra être enclenchée pour vérifier la pertinence ou non de la mise en place d’un mécanisme de coordination et de pilotage inclusif », a-t-elle recommandé. Sur ce, Mme Touré a demandé à ce que l’on corrige les insuffisances relatives aux difficultés rencontrées. Ce qui permettra de renforcer et de rendre plus efficace la multisectorialité.

ANTA SARR, MINISTRE : « Plus de 5,7 milliards de FCfa disponibles pour financer les femmes »
« Nous avons, au total, plus de 5,7 milliards de FCfa disponibles pour le financement des femmes », a noté, hier, le ministre de la Femme. Anta Sarr a indiqué que son département va travailler en synergie avec tous les ministères, puisque les questions sont transversales, notamment l’agriculture, l’élevage, la pêche, le tourisme, le commerce. Cela, « afin de faire disparaître toutes les disparités qui avaient fait de ces femmes des sujets vulnérables », a-t-elle relevé. Pour Mme Sarr, le problème majeur dans le secteur agricole demeure l’accès à la terre. « Les femmes n’ont pas accès aux semences. Nous allons apporter des corrections avec le ministère de l’Agriculture », a-t-elle avancé. Le ministre a soutenu également que plusieurs fonds, comme celui de la Bid, sont réservés à l’entrepreneuriat féminin pour un montant global de 12,5 milliards de FCfa, dont 5 millions d’euros (plus de 3 milliards de FCfa) réservés à la microfinance. Quant au fonds national, il est de 835 millions de FCfa cette année. Ce fonds est aussi mis à la disposition des institutions de microfinance. Cependant, Anta Sarr a demandé aux femmes de faire l’effort de rembourser les prêts, pour que d’autres puissent en bénéficier.

Un plan de formation afin de réduir de la pauvreté
Un projet de lutte contre la pauvreté, à travers la prise en charge des enfants de la rue, non scolarisés ou ceux des daaras, vient d’être financé à hauteur de 7 milliards de FCfa. Selon Khady Fall Ndiaye, directrice du programme alphabétisation, apprentissage des métiers et réduction de la pauvreté, il vise à les intégrer dans les écoles communautaires de base. « Ces enfants seront récupérés, renforcés et organisés sur le plan technique afin de leur permettre d’accéder à des financements productifs », a-t-elle dit. Donc, l’objectif reste la création d’emplois, principale préoccupation du gouvernement et du président de la République. « Nous avons ciblé 3.000 jeunes de 16 à 20 ans qui seront formés techniquement dans 9 curricula dans des métiers comme l’électricité, la menuiserie, et ceux dits féminins, notamment la coiffure », a ajouté Mme Ndiaye. Les jeunes seront formés dans des ateliers artisanaux. Au bout de 18 mois, ils seront outillés pour accéder à des financements et rester dans leurs villages. Le combat est la lutte contre l’exode rural, l’émigration clandestine... La directrice du programme alphabétisation a, en outre, avancé que 10.000 femmes ont été déjà formées dans plusieurs domaines, notant que la finance islamique, qui ne pratique pas un taux d’intérêt élevé, peut constituer un instrument majeur de lutte contre la pauvreté. Elle a aussi annoncé le lancement, par le ministre de la Femme, de 80 micro-entreprises.

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