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Regain de tension à l’approche du verdict ce 23 mars: La politisation du procès au banc des accusés
Publié le lundi 23 mars 2015  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.




La montée d’adrénaline avant le verdict du procès contre Karim Wade et co-prévenus, ce 23 mars prochain, est la résultante de l’immixtion de la politique dans le procès. C’est du moins la conviction des observateurs de la sphère politique, en l’occurrence Moussa Touré, ancien ministre des Finances sous Abdou Diouf, Miniane Diouf, président du Forum social sénégalais, tout comme Ibrahima Bakhoum, journaliste formateur. Cependant, si M. Touré a dit être inquiet pour le jour du verdict, M. Bakhoum pour sa part a estimé que rien ne se passera.

En prélude à la date du verdict du procès le plus médiatisé au Sénégal, à savoir celui de Karim Wade et co-prévenus, prévu ce 23 mars, la tension est montée d’un cran. Pour certains observateurs de la scène politique qui se sont prononcés hier, vendredi 20 mars, sur les ondes de la Rfm (radio privée), c’est l’immixtion de la politique dans cette affaire judiciaire qui en est la cause.

De l’avis de Miniane Diouf, président du Forum social sénégalais, «quand on entend certains avocats de Karim faire certaines déclarations dans la presse, quand on entend les réponses venant de partis au pouvoir répondant à ces déclarations, au bout du compte on se rend compte qu’il y a une série d’amalgames dans laquelle on ne comprend plus qui est qui, qui dit quoi ou qui fait quoi». Pour M. Diouf, il est évident que «les amalgames juridico-politiques» ont fait de telle sorte que «l’opinion sénégalaise et internationale ne sait plus à quel saint se vouer».

Lui emboitant le pas, Moussa Touré, ancien ministre de l’Economie et des finances sous Abdou Diouf, a rappelé que « Macky Sall a dit publiquement avoir mis sous le coude certains dossiers». A l’en croire, de telles assertions «ne peuvent qu’accréditer la thèse du procès politique et exacerber les passions auxquelles nous assistons en ce moment». Allant plus loin, le président du Parti des citoyens pour l’étique et la transparence a indiqué que la cause de l’escalade de la passion «est parce que ceux qui sont au pouvoir et leurs adversaires, notamment ceux du Pds, sont de la même famille, ont les même habitudes de violence, de proférer des insultes, des mots déplacés».

Dans la même dynamique, Ibrahima Bakhoum, journaliste formateur, a trouvé que le fait que chaque camp s’arcboute sur une position avant même le verdict, constitue une menace. Il a toutefois estimé que la «violence verbale», constatée ces derniers temps, est due à la non maitrise de la politique, conséquence du manque de formation des partis.

AVOIR FOI EN NOTRE JUSTICE

Pour l’apaisement du climat très tendu, causé par l’approche de la date fatidique du 23 mars, tous s’accordent à dire qu’il urge que tout le monde revienne à la raison et laisse la justice faire son travail. De l’avis de Moussa Touré, il faut «que ceux qui veulent manifester avant, pendant, et après le verdict puissent le faire en toute liberté et dans le calme. Que l’Etat enfin, c’est son rôle, et sans excès, assure la sécurité à tous les Sénégalais pour leur permettre de vaquer à leurs occupations et pouvoir enfin se consacrer au travail».

Miniane Diouf, de son coté a jugé mieux «de faire confiance à la justice sénégalaise qui a jugé à l’époque Mamadou Dia, ancien Premier ministre, tout comme le dossier de Maitre Babacar Sèye, qui était beaucoup plus compliqué». Plus optimiste, M. Bakhoum a estimé qu’une telle passion a toujours été le cas à la veille des grands événements et «qu’après le procès, tout le monde rentrera en paix». Cela, selon lui, d’autant plus que Wade a dit qu’il ne va pas brûler ce qu’il a bâti, au moment où le régime refuse de laisser qui que ce soit brûler le pays.
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