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Le Soleil N° 13103 du 29/1/2014

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Aminata TOURE, premier ministre : « L’appui de la Bid est capital pour la conception de nouveaux modèles de développement »
Publié le mercredi 29 janvier 2014   |  Le Soleil


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© aDakar.com par DF
Le premier ministre a présidé un forum dans le cadre de la célébration des 40 années de la Banque Islamique de Développement
Le premier ministre Aminata Touré à présidé un Forum sur la Banque Islamique de Développement. Dix-sept pays africains ont été représentés. L’organisation de la réunion rentre dans le cadre des célébrations marquant le 40e anniversaire de la BID. Il est question, lors de ce forum, de dresser le bilan des activités menées par la banque (la BID) dans les pays membres et non-membres, d’identifier les difficultés rencontrées, et de participer à la planification d`une nouvelle stratégie décennale.


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Le concours de la Banque islamique de développement (Bid) est capital pour la conception de nouveaux modèles de développement, estime le Premier ministre. Aminata Touré invite ainsi l’établissement financier, qui célébre ses 40 ans à Dakar, à renforcer sa coopération avec les institutions régionales ou sou-régionales.

En présidant le Forum régional de la Banque islamique de développement (Bid) sur l’évaluation de la performance des quarante dernières années et la stratégie des dix prochaines années du groupe financier pour les dix prochaines années, le Premier ministre a salué l’engagement des autorités de la banque qui, selon elle, est un symbole vivant de la solidarité islamique. Aminata Touré a relevé que l’appui de cette banque est capital pour la conception de nouveaux modèles de développement qui pourront allier croissance économique et progrès social. L’une des stratégies qui pourrait bénéficier du soutien de la Bid consisterait à accroître la productivité globale de l’économie dans les pays membres, notamment les plus pauvres, en s’appuyant sur l’investissement productif public et privé, la compétitivité, l’augmentation et la diversification des exportations, la promotion du commerce et de l’accès aux marchés internationaux, a-t-elle ajouté. A cet effet, a souligné le chef du gouvernement, la stratégie mettra en exergue la promotion de l’emploi, le développement du secteur privé et des secteurs d’appui à la production, le développement intégré de l’économie rurale, le déploiement industriel et la production minière.
Mme Touré a aussi insisté sur le développement des Petites et moyennes entreprises (Pme) et l’élaboration de politiques de l’emploi qui seront placées au premier plan des priorités. Ainsi, a-t-elle déclaré, les objectifs stratégiques visés concernent la création massive d’emplois et l’amélioration du suivi et de la gestion du marché du travail. Le Premier ministre a également jugé nécessaire de promouvoir l’investissement productif et les secteurs d’appui, tels que l’énergie, les transports, la communication et les télécommunications, avec un focus sur le renforcement des initiatives et innovations dans les domaines de la connaissance, de la technologie et de la recherche scientifique.

APPUI A L’AGRICULTURE, A L’HABITAT SOCIAL ET A L’ASSAINISSEMENT : La Bid accorde un prêt de 72 milliards de FCfa au Sénégal

En marge de l’ouverture du Forum régional de la Bid, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, et le président de la Banque islamique de développement (Bad), Dr Ahmad Mohamed Ali, ont procédé à la signature de trois conventions de financement pour un montant global de 144 millions de dollars, soit 72 milliards de FCfa. Ces ressources financières concernent trois projets relatifs à l’agriculture, l’habitat social et l’évacuation des eaux usées.

La Banque islamique de développement vient d’accorder à l’Etat du Sénégal un prêt estimé à 144 millions de dollars, soit près de 72 milliards de FCfa. Cette enveloppe est destinée au financement de trois projets. Un montant de 14 milliards de FCfa ira au Programme de renforcement de la résilience afin de lutter contre l’insécurité alimentaire. Pour la construction de 2.000 logements sociaux, la Bid a accordé au Sénégal 19 milliards de FCfa.
Dans la même lancée, l’institution financière a octroyé 38 milliards de FCfa pour la construction d’infrastructures d’assainissement. Selon le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, ces financements viennent renforcer les relations de coopération privilégiée entre la Bid et le Sénégal, considéré comme l’un des principaux pays bénéficiaire des prêts projets accordés par la banque. Revenant sur le financement consacré à l’agriculture, le ministre soutient que ce secteur fait, aujourd’hui, face à des difficultés, dont celles liées aux facteurs de production, au faible niveau de la mise en valeur des aménagements, à la forte dépendance aux cultures pluviales...
Selon Amadou Bâ, l’aide apportée par la Bid permettra de renforcer la résilience afin de lutter contre l’insécurité alimentaire. En effet, a souligné le ministre, la mise en œuvre de ce projet rendra possible l’augmentation de la production agricole à travers la réalisation d’activités, telles que la construction d’infrastructures de récolte, de post-récolte, de stockage et de collecte d’eau de pluie, ainsi que le développement d’un système d’information nationale et régionale pour la gestion et la prévention de la crise alimentaire. S’y ajoute la reconstitution du stock d’aliments de bétail par l’acquisition de 2700 tonnes d’aliments destinés au cheptel, l’appui en semences de qualité, le soutien à l’élevage et à la pêche. Il a rappelé que depuis le démarrage de leur coopération, en 1980, jusqu’à aujourd’hui, les interventions de la Bid au Sénégal ont porté sur un total de 1200 millions de dollars, soit environ 540 milliards de FCfa.

STRATEGIE DECENNALE : La Bid aspire à se hisser au statut d’institution de classe mondiale

Le président du groupe de la Banque islamique de développement (Bid), Dr Ahmad Mohamed Ali, a exprimé son souhait de porter l’institution, dans les dix prochaines années, au rang des banques ayant un statut de classe mondiale.
Les autorités du groupe de la Banque islamique de développement (Bid) souhaitent donner de nouvelles orientations à leur structure en décidant de la hisser au statut d’institution financière de classe mondiale. La Bid aspire à devenir un modèle islamique fondé sur le respect des valeurs et le partage des connaissances. Selon son président, Dr Ahmad Mohamed Ali, qui prenait part à la célébration du 40ème anniversaire de la banque, le statut d’entreprise de classe mondiale signifie pour la Bid qu’elle doit exceller dans son métier et se rapprocher davantage de ses clients. Il a ajouté que la Bid doit se doter de moyens afin de renforcer sa position de chef de file dans le domaine du développement international en capitalisant l’expérience qu’elle a réussi à se forger au contact de la Oummah.
Au cours de ce Forum, les participants venus de différents Etats membres de la Bid vont débattre sur les moyens qui pourront favoriser le décollage économique des pays membres. Ils comptent aussi mettre à profit cette rencontre pour réfléchir sur les modalités permettant de convertir les atouts stratégiques de la Oummah en gains qui viendront s’insérer dans la chaîne de valeur mondiale. Le président de la Bid a, en outre, rappelé l’objectif de l’institution qui consiste à soutenir le développement économique et le progrès social des populations des Etats membres et des communautés musulmanes, en conformité avec les dispositions de la Charia.
Il a, par ailleurs, constaté que l’environnement international exerce une influence sur les Etats membres, voire sur l’action de la banque elle-même qui a connu aussi un changement profond. La Bid compte aider les pays membres à travailler ensemble pour exploiter les opportunités d’interdépendance entre eux et utiliser leurs vastes richesses

La banque invitée à renforcer sa coopération avec les institutions régionales
« Pour le bénéfice de ses pays membres, la Bid devra favoriser une coopération multiforme, dynamique et fructueuse », a préconisé le chef du gouvernement, qui a invité la Banque islamique de développement à renforcer ses relations avec les institutions régionales ou sous-régionales comme la Banque africaine de développement (Bad), l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa)… La Bid est également appelée à renforcer son rôle important de catalyseur qui lui est conféré pour la mobilisation de ressources financières des pays du Golfe, des banques multilatérales de développement, des agences des Nations unies et des institutions financières, à savoir les principales banques et sociétés d'investissement recherchant des possibilités d'investissement, notamment en Afrique. Dans la même veine, le Premier ministre a invité le président de la Bid à mettre en place une stratégie qui permettra d’assurer une vulgarisation maximale de la finance islamique et accompagner les pays membres, de l’Afrique subsaharienne notamment, dans la mise en place de cadres juridiques et fiscaux adaptés à la finance islamique.

2.000 logements pour les habitants des zones inondées de Pikine et Guédiawaye
La lutte contre les inondations et l’évacuation des eaux usées constituent deux secteurs clés du financement de la Bid à l’Etat du Sénégal. Ils sont financés respectivement à hauteur de 19 et 38 milliards de FCfa. Le ministre de l’Economie et des Finances a expliqué que ces projets contribueront, d’une part, à lutter contre les inondations par la construction de logements sociaux et, d’autre part, à améliorer les conditions de vie et de santé des populations ciblées. Il a indiqué que la politique de prise en charge sociale des populations, c’est aussi la lutte contre les inondations que le gouvernement du Sénégal décline à travers un Programme décennal qui privilégie les solutions structurelles par la réalisation d’ouvrages structurants. C’est ainsi que dans la phase prioritaire de ce programme, la Bid compte accompagner notre pays, à travers le projet d’atténuation des effets induits par les inondations, par la viabilisation et la construction à Niagua et à Tivaouane Peulh de 2.000 logements sociaux sur une superficie de 68 hectares. Amadou Bâ a ajouté que les populations à reloger sont celles habitant dans les zones inondées de Dakar, particulièrement les départements de Pikine et Guédiawaye. A travers ce financement, il s’agit donc de lutter, de façon urgente et durable, contre les inondations dans les zones ciblées et de trouver une solution au problème plus global de

Vers un triplement de la capacité de la station d’épuration de Cambérène
Le projet de dépollution du nord de la ville de Dakar, financé à hauteur de 38 milliards de FCfa, consistera à réaliser et à moderniser des infrastructures de traitement et d’évacuation des eaux de la station d’épuration de Cambérène en triplant sa capacité de 19 200 m3 par jour à 52 000 m3 par jour. La réalisation de cet important ouvrage, selon le ministre, va satisfaire les besoins de la population urbaine et périurbaine de Dakar en infrastructures de traitement des eaux usées à l’horizon 2015. De même, elle permettra de protéger l’environnement par l’amélioration des conditions d’évacuation des eaux usées traitées vers l’océan.

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