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Le Soleil N° 13102 du 28/1/2014

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Préparation du groupe consultatif de Paris : Le Plan Sénégal émergent expliqué aux députés
Publié le mardi 28 janvier 2014   |  Le Soleil


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© Autre presse par DR
Une session de l`assemblée nationale


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En prélude à la rencontre de Paris avec le Groupe consultatif en février prochain, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a rencontré, hier, des députés de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale pour un échange sur le Plan Sénégal émergent (Pse). Ces séances d’explication se poursuivront avec les parlementaires mais aussi avec d’autres acteurs du développement national.
La Commission Economie générale, finances, plan et coopération économique de l’Assemblée nationale a été l’hôte du ministre de l’Economie et des Finances pour une matinée d’explication sur le Plan Sénégal émergent (Pse), dans le cadre de la préparation du Groupe consultatif, prévu les 24 et 25 février prochains à Paris. Une rencontre mise à profit par Amadou Bâ et les services techniques parties prenantes de ce document pour exposer, devant les représentants du peuple, les contours de la stratégie qui vise l’émergence de notre pays à l’horizon 2035. « Lors de la session budgétaire, nous avions donné rendez-vous aux députés pour leur expliquer le Plan » qui décline la vision d’un Sénégal émergent d’ici à deux décennies, rappelle le ministre. Le coût du Pse a été arrêté à 10.287,6 milliards de FCfa auquel il faut trouver un financement additionnel de 2.964 milliards de FCfa, dont 1.853 milliards de FCfa auprès des partenaires techniques et financiers et 1.111 milliards de FCfa près du secteur privé. Amadou Bâ a fait comprendre à ses interlocuteurs qu’une démarche participative entoure la mise en œuvre du Pse.
« Nous voulons aller au Groupe consultatif avec le maximum d’unités et que nous nous accordions sur les fondamentaux », a-t-il dit. Les députés ont salué cette démarche inclusive mais ils ont aussi exprimé leurs inquiétudes au ministre. Des préoccupations vite prises en compte par les services techniques qui ont expliqué les divers contours du Plan qui s’articule autour de secteurs prioritaires allant des infrastructures et services de transport à la santé, en passant par l’énergie, l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’eau potable et l’assainissement, l’éducation et la formation. Les députés seront associés au Groupe consultatif pour le Sénégal et la latitude leur sera donnée de faire leurs observations afin d’apporter leur contribution à la réflexion. Une autre rencontre est prévue d’ici au 15 février « pour avoir un document consensuel » que le Sénégal présentera aux bailleurs.
Après les députés, il est prévu des rencontres avec les membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese), la société civile, les universitaires et les élus locaux, dans le but d’avoir une plus large concertation possible sur la question, à défaut d’une unanimité. Une initiative du gouvernement que la représentation parlementaire a bien appréciée par le biais du président de la Commission Economie générale, finances, plan et coopération économique de l’Assemblée nationale, Babacar Diamé, et des deux présidents de groupes parlementaires présents à l’Hémicycle. Pour le président de la Commission, c’est une excellente démarche que de convier les députés à la réflexion. Puisqu’elle permet « au ministre de nous expliquer le programme qu’il doit présenter aux bailleurs ». Il a également rappelé que l’Assemblée nationale est là pour écouter et faire part de ses recommandations.


AMADOU BA, MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : « Faire des taux de croissance très faibles, c’est sacrifier les jeunes »
Jugeant peu suffisantes les performances économiques actuelles du Sénégal, le ministre de l’Economie et des Finances a exprimé la nécessité de mettre les bouchées doubles pour ouvrir un horizon radieux à la jeunesse. Et cela passe par des stratégies qui consistent à changer la tendance actuelle, « parce que si nous faisons des taux de croissance très faibles, c’est les jeunes qui seront sacrifiés. Mais, si nous avons une croissance très forte et inclusive, naturellement, le Sénégal pourra décoller et être cité parmi les nations émergentes ». « Nous ne pouvons pas rester dans le statu quo actuel et espérer avoir des taux de croissance de 7 %. Les autres sont en train de nous dépasser, et il nous faut aujourd’hui nous ressaisir, nous retrouver, échanger entre nous et prendre les mesures qui s’imposent et pouvant être par moment difficiles, mais devant permettre de laisser de la place aux générations à venir », a soutenu Amadou Bâ.

REFORMES : L’Assemblée invitée à voter la loi Cet
Le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a invité les députés à appuyer les réformes que l’Etat met en œuvre pour l’atteinte des objectifs de croissance. Il a notamment insisté sur la loi concernant le Cet (construire, exploiter et transférer, ou Bot en anglais), qui a été examinée par le Conseil des ministres et soumise à l’Assemblée nationale pour examen. « Elle devrait décider d’un cadre de partenariat avec le secteur privé sur des projets qui peuvent être publics (construire un hôpital, un lycée, d’autres infrastructures) avec un mécanisme de partage des résultats et des actions. C’est ce qu’il faut comprendre de la loi Cet. Nous voulons nous y engager de manière résolue », a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances. Il a souhaité que l’Assemblée nationale accompagne le gouvernement « efficacement vers la réalisation des réformes clés à court terme, notamment par une diligence dans l’adoption de la loi Cet ».
« Le Sénégal veut aller à l’émergence, ce qui n’est pas possible sans des réformes très fortes qu’il nous faudra engager », a estimé Amadou Bâ. L’Etat compte sur un partenariat public-privé qui devrait permettre à l’économie de décoller. Avec le concours des investisseurs privés, le ministre espère que la croissance pourra être accélérée. « Jusqu’à présent, nous avons pensé que les investissements publics pouvaient tout faire. Mais aujourd’hui, le partenariat public-privé (Ppp), nous l’avons vu avec le financement de l’autoroute, devrait permettre d’aller très vite en matière d’investissement », a dit M. Bâ.

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