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Enquête Plus N° 786 du 27/1/2014

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Dévaluation F CFA en micro-trottoir : des Sénégalais s’en rappellent
Publié le mardi 28 janvier 2014   |  Enquête Plus




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Janvier 1994, 26 janvier 2014. Cela fait 20 ans qu’est survenue la dévaluation du francs Cfa. Aujourd’hui, les gens se rappellent encore ces moments forts qui ont marqué les économies africaines.


Ismaila Faye, retraité
La dévaluation du F Cfa était dure, car tous les prix avaient doublé. Comme tout le monde l’a vécu, c’était difficile. Ce qui coûtait 25 F Cfa est monté jusqu’à 100 F. À ce moment, je travaillais au SOSEFI comme teinturier, mais pour tout le monde, c’étaient des moments difficiles. Ça n’a laissé personne indifférent car on a tous subi les conséquences.


Youssoupha Sarr, 47 ans, commerçant
Je suis commerçant. Je vends des produits halieutiques à Dakar. Je peux dire que la dévaluation du F Cfa nous avait causé beaucoup de difficultés. Cette situation m’avait beaucoup bouleversé. A ce moment-là, je travaillais dans les produits halieutiques. J’importais des poissons séchés de la Gambie que je vendais à Dakar. Mais juste après la dévaluation, j’ai marqué un temps d’arrêt, parce que mon marché ne fonctionnait plus comme il le fallait. Ce qui veut dire que le travail était au ralenti.

Vu la situation, je n’avais pu continuer mes activités. Il a fallu trouver d’autres solutions pour laisser carrément ce boulot et m’essayer à un autre job. C’était un problème mondial, une inflation que tout le monde a sentie et ça nous a créé beaucoup de problèmes sur le plan économique. Les conséquences sont là : c’est la chute monétaire, donc les séquelles sont nombreuses. Ça a constitué un grand frein au développement de nos Etats. A mon avis, l’Etat est même victime de cela. Je pense que c’était un problème lié au Fonds monétaire international (FMI) où à la Manque mondiale, mais on a tous été des victimes.


Alassane Ndiaye, agent d’hygiène

La dévaluation du F Cfa, on l’a vécue avec des difficultés. Après la dévaluation, il devait y avoir une amélioration, mais on a connu un grand recul. A vrai dire, je ne connais pas la cause de ce problème. Peut-être que c’était lié à l’évolution du monde car même en Europe, en Afrique, partout, c’étaient des moments durs. Mais c’est devenu pire en Afrique aujourd’hui, car rien ne marche. Lorsque je l’avais apprise, je pensais que ça allait changer positivement, mais tel n’avait pas été le cas. Tous les prix avaient augmenté.

Ça nous avait beaucoup surpris. À chaque fois qu’on a de l’espoir, les affaires stagnent. Peut-être que si l’Etat revoyait un peu sa démarche en prenant en compte les plus démunis, les aider, les choses pourraient changer, mais j’ai l’impression qu’ils ne se préoccupent pas de cela. Les autorités ne s’inquiètent pas des problèmes des populations qui ont du mal à avoir des revenus suffisants. De mon point de vue, la dévaluation n’est pas une bonne chose pour un pays.


Mamadou Bathily, commerçant
La dévaluation, je l’ai vécue. Je pense que ces temps-là étaient meilleurs que ce que nous vivons aujourd’hui. Tout était plus facile qu’aujourd’hui car on avait tout ce dont on avait besoin. Maintenant, les temps sont durs et tout est difficile à avoir. Je préfère le temps de la dévaluation à ce que je vis actuellement.

C’est vrai qu’on avait peur d’affronter la nouvelle, on pensait à la crise, mais c’est maintenant qu’on parle de crise. Aujourd’hui, on ne trouve rien sur place. Auparavant, avec 300 Cfa, tu peux avoir un repas à midi, maintenant les choses ont changé. Avec 500 Cfa, tu ne peux même pas avoir ton petit déjeuner, à plus forte raison acheter un plat pour le déjeuner. C’est dur.

Mamadou Ndiaye, retraité

J’ai 63 ans. J’avais entendu beaucoup de choses sur ce problème. Cela convenait à certains et pas à d’autres. Mais la dévaluation a changé beaucoup de choses, positivement. Ce qui me faisait mal est que beaucoup de gens disaient qu’on ne devait pas dévaluer. Il y a eu des conférences sur ce sujet. Tout le monde en a parlé au Burkina Faso, en Côte D’ivoire etc. Finalement, cela a eu lieu. Certains disaient que ça n’allait pas avoir lieu. Dieu merci, nous qui travaillions, nous ne l’avions pas beaucoup senti. Au temps de la dévaluation, j’étais surveillant. Même si aujourd’hui je suis à la retraite, je rends grâce à Allah.

Fatou Diouf, ménagère

La dévaluation a changé beaucoup de choses car tous les prix avaient subitement augmenté à l’époque. Cela nous avait beaucoup surpris, en tant que femme, donc très intéressée par les questions relatives au coût de la vie et au panier de la ménagère. Maintenant, c’est à l’Etat de faire des efforts pour réduire surtout le prix des denrées de première nécessité afin d’aider les pauvres. Car ceux qui ont les moyens ne se soucient malheureusement pas de cela. C’est l’État qui doit aider...



AIDA DIENE

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