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Enquête Plus N° 785 du 25/1/2014

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Processus de paix en Casamance : les femmes réclament un calendrier de négociations
Publié le dimanche 26 janvier 2014   |  Enquête Plus




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Pour le retour d'une paix définitive en Casamance, les femmes de la plateforme Casamançaise ont organisé hier un symposium, à Dakar. Elles demandent aux belligérants de presser le pas dans l’élaboration d'un calendrier des négociations.


La plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC) souhaite un démarrage rapide des négociations de paix entre l'État du Sénégal et le MFDC. Forte de 172 associations des femmes membres, la plateforme a organisé hier une journée nationale de mobilisation et de plaidoyer pour la paix dans les régions du sud.

De part et d'autre des belligérants, la volonté d'aller vers une paix définitive est affichée, depuis un an. Mais selon la coordinatrice de la plateforme, Ndèye Marie Diédhiou Thiam, ''cela n'est pas suffisant''. Ces femmes sont venues de toutes les régions du Sénégal. ''Il faut aujourd'hui passer à des actes concrets.

Dresser un calendrier, pour que nous sachions quand est-ce que vont commencer les négociations. Parce que ce sont nous populations de la Casamance qui souffrons de ce conflit armé. Nous sommes pressés et nous demandons aux belligérants d’élaborer vite ce calendrier pour le retour de la paix''.

La coordinatrice de la PFPC révèle que le processus de paix bute sur d’innombrables facteurs qui font obstacle. ''Il y a eu peu engagement de la population sénégalaise. Car, si beaucoup de citoyens sénégalais des trois régions administratives de Casamance se sont mobilisées, les populations des autres régions se sentent encore trop peu touchées. Ce conflit est aussi une des guerre les moins médiatisées au monde'', a déploré Mme Thiam.

''Tant que les négociations seront secrètes, nous n'avancerons pas''

Ces femmes ont donc organisé cette journée pour faire du conflit Casamançais une préoccupation sénégalaise, particulièrement celle des femmes. ''L’excentricité relative de ce conflit ne doit point brouiller la bonne perception que tous les sénégalais doivent en avoir.

De même que sa durée et son caractère lancinant et harassant ne doivent pas nous pousser à la résignation. Osons faire face et entreprendre, c'est à cela que nous vous convions. Personne ne doit se soustraire à l'obligation de semer les graines de la paix, pour conjurer le mal'', a lancé Ndèye Marie Thiam à ses sœurs.

A l'en croire, il faut impérativement l'inclusion de toutes les femmes dans le processus de résolution. ''Nous avons le soucis de faire de ce conflit un conflit national porté par les autorités de ce pays. Tout le monde doit être impliqué dans cette bataille.

Nous voulons des négociations transparentes, inclusives et participatives. Tant qu'il y a des négociations secrètes, nous n'avancerons pas. Nous attendons de ce symposium une déclaration de la société civile'', a plaidé Ndèye Marie Diedhiou Thiam.

''… l’implication des femmes''

''Le rôle des femmes dans le conflit et la paix en Casamance: Quelles orientations par les femmes pour des accords de paix'', c'est le thème du symposium. Dioro Ndiaye, présidente de l'alliance pour la migration, le leadership et le développement (AMLD) a fait une communication sur ''Le rôle des femmes dans le processus de paix''.

Elle a affirmé que cette crise casamançaise va se régler avec les femmes. ''Le processus de paix a beaucoup évolué, depuis l’implication des femmes, surtout dans les actions humanitaires et la reconstruction post-conflit'', a renseigné Mme Ndiaye. Ces femmes, a-t-elle poursuivi, ont été au cœur du conflit. Elles sont désormais centrales pour la paix.

''Après avoir été longtemps marginalisées, elles sont aujourd’hui associées aux débats sur la résolution du conflit considéré comme le plus long (31 ans) en Afrique de l’Ouest. La période d’accalmie notée en Casamance est pour les femmes une période charnière pour mobiliser et une occasion d’élargir le débat à tous les acteurs et même à la société civile'', a dit Dioro Ndiaye.

Une marche nationale des femmes du Sénégal pour la paix en Casamance est prévue.


Viviane DIATTA

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