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Le Soleil N° 13100 du 25/1/2014

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La seconde alternance à la croisée des chemins : Des intellectuels mènent le débat
Publié le samedi 25 janvier 2014   |  Le Soleil




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Suite à l’appel formulé le 4 janvier dernier par le chef de l’Etat, invitant les intellectuels, artistes et acteurs culturels à créer des lieux de rencontres et des groupes pluridisciplinaires, le Comité d’initiative des intellectuels du Sénégal (Ciis) du Pr Malick Ndiaye, a organisé à l’Ucad, une conférence-débats sur la seconde alternance.

Les intellectuels renouent avec les débats d’idées et cogitent pour le développement du Sénégal. Pour ce faire, rien n’est plus indiqué que l’espace universitaire où intellectuels de toutes obédiences confondues et sans exclusive se retrouvent, à l’image des agoras, pour mener des débats de haute facture. Ce fut le cas, hier, lors d’un débat organisé par le Comité d’initiative des intellectuels du Sénégal (Ciis) du Pr Malick Ndiaye sur le thème : « La seconde alternance à la croisée des chemins ». Le plateau était relevé on notait la présence du Pr Iba Der Thiam, de Seydina Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes, de l’écrivain Sokhna Benga, Mamadou Mbodj, coordonnateur du M23 ainsi que Talla Dieng, président de l’Union des radios associatives et communautaires (Urac). Ils étaient tous là pour apporter leur contribution au débat dont le médiateur est Hamidou Dia.

Sur ce thème, c’est Mamadou Mbodj du M23 qui clarifie, dès le départ, la position de sa structure dont l’attitude n’est pas celle de la défiance ou du rejet. « Nous allons assumer notre devoir de critique publique. Tout ce qui est à l’encontre des intérêts des Sénégalais, nous allons le combattre et tout ce qui milite pour leur bien, nous allons le soutenir », indique Mamadou Mbodj. Au chapitre des points positifs à mettre dans l’escarcelle du pouvoir actuel, le coordonnateur du M23 va citer la baisse du prix du loyer, l’arraisonnement des navires russes. Mais il s’oppose à l’utilisation de la médiation pénale sur ce qu’il appelle « des crimes économiques » dont les ressources pouvaient servir aux hôpitaux, aux écoles et à faire travailler les jeunes. « Nous avons une position de principe sur cette question, la médiation pénale encourage le vol », soutient le coordonnateur du M23 qui appelle à une révolution des mentalités.

A sa suite, le président de l’Urac, Talla Dieng qui se réclame « ouvrier » plutôt qu’intellectuel, décèle des failles dans la façon de communiquer de l’actuel régime. Selon lui, la plupart des réformes entreprises ne sont guère comprises par la majorité des Sénégalais qui utilisent les langues nationales. Pour Seydina Ababacar Ndiaye du Saes, les intellectuels attendent toujours « la séquence des ruptures » tant promise par les régimes qui se sont succédé au pouvoir. « Cette séquence ne doit pas rester au niveau de slogan », précise le syndicaliste. Une position appréciée par Hamidou Dia lui-même estimant qu’on peut rendre le Prince vertueux, en faisant de « la pression maximale l’idéal ». Le Pr Iba Der Thiam rappelle, pour sa part, que ce sont les idées qui gouvernent le monde. Et dans ce sens, les intellectuels ont toujours joué le rôle qui est le leur. « Chaque fois que les intellectuels élèvent la voix, ils sont écoutés », souligne-t-il, donnant l’exemple du référendum de 1956. Auparavant, Sokhna Benga dira qu’elle a toujours eu peur du silence, parfois coupable, des intellectuels. Un silence qui permet aux médiocres d’émerger.

Cette conférence-débats est une réponse à l’invite faite, le 4 janvier dernier par le chef de l’Etat aux intellectuels, artistes et acteurs culturels du Sénégal de créer des « lieux de rencontres, des groupes pluridisciplinaires pour animer l’espace public ». Le constat fait par le président de la République était que les intellectuels ne prennent pas toujours toute la place qui est la leur. Un manquement que le

Pr Malick Ndiaye souhaite résorber à travers les rencontres qu’il compte animer dans d’autres universités et différents coins du pays.

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