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Le Sénégal pas saisi de poursuites contre l’ex-président malien Touré
Publié le vendredi 24 janvier 2014   |  AFP


Mankeur
© Autre presse
Mankeur Ndiaye
ministre sénégalais des affaires étrangères et des sénégalais de l`extérieur


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DAKAR - Le Sénégal n’a pas été saisi de poursuites contre l’ex-président malien Amadou Toumani Touré, réfugié à Dakar et menacé dans son pays d’un procès pour "haute trahison", a indiqué vendredi le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye.

"Nous ne sommes pas au courant de poursuites contre Amadou Toumani Touré. Aucun mandat d’arrêt n’a été lancé" contre lui, a déclaré devant l’Assemblée nationale M. Ndiaye, cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS, officielle).

"Nous avons simplement pris connaissance d’un communiqué qui a été rendu public par le gouvernement malien informant qu’il y aurait des poursuites à engager" contre l’ex-président Touré, a ajouté le ministre, qui s’exprimait devant les députés lors de l’examen de projets de loi intéressant son ministère.

A la question de savoir si Amadou Toumani Touré dit ATT serait remis par le Sénégal aux autorités maliennes si elles en faisaient la demande, il a répondu: "Nous ne sommes pas encore là et nous aviserons le moment venu".

Le 27 décembre, le gouvernement malien avait annoncé dans un communiqué avoir saisi l’Assemblée nationale" pour que la Haute Cour de justice engage des poursuites pour "des faits susceptibles d’être retenus contre Amadou Toumani Touré, ancien président de la République, pour haute trahison".

Selon la loi malienne, c’est la Haute Cour de justice qui peut juger un président ou ex-président de la République. Ses membres sont choisis parmi les députés.

Général à la retraite élu président du Mali en 2002, Amadou Toumani Touré a été renversé le 22 mars 2012 par des militaires qui l’accusaient d’incurie dans la lutte contre des rebelles touareg, associés à des jihadistes liés à Al-Qaïda, qui menaient des attaques contre les militaires dans le Nord.

Il a ensuite formellement démissionné le 8 avril 2012, quatre jours plus tard, un président de transition a été installé. Et le 19 avril 2012, l’ex-président Touré a quitté Bamako avec sa famille pour Dakar, où il vit depuis lors.

"Il est venu au Sénégal avec l’accord total des autorités maliennes de l’époque. (...) Son transfert à Dakar" a été fait "avec l’accord des autorités maliennes. En tout cas, nous sommes en concertation avec les autorités maliennes sur ce dossier", a affirmé le ministre Mankeur Ndiaye devant les députés.

Le coup d’Etat contre le pouvoir d’Amadou Toumani Touré avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de jihadistes, qui ont été en grande partie chassés par une intervention militaire franco-africaine en cours depuis janvier 2013.

Cette intervention a permis au Mali de retrouver la stabilité politique, notamment avec l’organisation durant le deuxième semestre de 2013 délections présidentielle et législatives. Le scrutin présidentiel a été remporté par Ibrahim Boubacar Keïta, son parti et ses alliés ont obtenu la majorité aux législatives.

Dans son communiqué du 27 décembre, le gouvernement malien a accusé l’ex président Touré d’avoir laissé le nord du pays tomber aux mains de groupes armés.

Il lui est reproché entre autres d’avoir "facilité la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national, notamment en ne leur opposant aucune résistance", d’avoir "détruit ou détérioré volontairement un outil de défense nationale" et d’avoir participé à "une entreprise de démoralisation de l’armée".

cs/jeb

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