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Les travailleurs de la santé exposent leurs doléances dans la rue
Publié le jeudi 23 janvier 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Les
© aDakar.com par DF
Les travailleurs de la santé affiliés au SUTSAS ont marché ce matin à Dakar
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l`action sociale a organisé une marche, ce jeudi 23 janvier à Dakar. Les revendications des blouses blanches se résument autour de quatre points : l’affection arbitraire des 32 agents de Louga, la restitution de l’enveloppe des heures supplémentaires, le paiement des trois mois de salaire des agents dans les zones difficiles du pays. Ils doivent rencontrer demain vendredi le gouvernement pour des négociations. En attendant les blouses blanches promettent de paralyser le secteur de santé. Ils ont marché de la place de l’Obélisque à la Rts où elles ont tenu un point de presse en présence des représentations du Syndicats d’enseignant entre autres.


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Des centaines de travailleurs de la santé ont investi, jeudi matin, les alentours de la Place de l’Obélisque de Dakar pour étaler les maux dont souffre ce secteur et interpeler l'Etat qui est le seul, selon eux, à pouvoir ''apporter une thérapie''.

Ce célèbre site de Colobane a été le point de départ d’une manifestation pacifique déroulée sous un soleil de plomb contrastant avec une bouffée de fraicheur.

Ils étaient médecins, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens et autres corps médicaux qui ont décidé de sortir des salles de consultations pour étaler leur mal.

Tenant des pancartes qui renseignent sur les différents points de revendication et portant des blouses blanches pour la plupart, les agents de santé ont répondu à l’appel du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS). Des jeunes, des femmes et des personnes âgées quittent la place de l’Obélisque vers les coups de 11 heures sous la clameur et de cris de protestation.

Les femmes remportent visiblement la palme de la mobilisation et de la détermination. ‘’Puisque c’est nous qui conseillons aux gens de multiplier les activités physiques comme la marche pour rester en bonne santé, c’est juste un exercice physique. Allons-y !’’, lance une dame âgée qui tente de rassure une collègue préoccupée par la distance à parcourir à pied.

Deux autres dames en pleine marche tentent de se replonger dans leur passé de véritables protestataires ‘’Cela fait un bon moment que je n’ai pas participé à ces genres de manifestation. Cela me rappelle nos courses-poursuites avec les forces de l’ordre quand on était plus jeunes. J’ai été une vraie battante à l’époque’’, sourit une femme en pleine discussion.

A la tête de cette procession, des travailleurs de la région de Louga sont très visibles. ‘’C’est Louga qui a sonné l’alerte. Plus d’une centaine de travailleurs sont venus de Louga, parce que tout est parti d’une affectation qui concerne plus de 30 éléments de la région’’, explique Ibrahima Diallo, responsable régional du SUTSAS de Louga.

Emmitouflé dans un grand boubou vert avec des rayures de couleur rouge, M. Diallo surnommé Mao est très en vue. Il tient un mégaphone pour haranguer la foule. Il distille les slogans et oriente son gros micro pour recueillir les cris d’approbation de la foule. Très dynamique, il ne cesse d’intervenir aux micros de journalistes braqués devant lui.

‘’Notre place n’est pas dans la rue. En ce moment, il y a des patients à l’hôpital à la recherche d’un soignant, mais nous sommes obligés de sortir pour nous faire entendre. On n’en peut plus. Trop c’est trop’’, martèle-t-il, avant de reprendre son mégaphone.

''Mais le but n’est pas de paralyser le fonctionnement des hôpitaux'', assure une manifestant sous le couvert de l’anonymat. ‘’Je viens du service cardiologique d’une structure de santé publique. Nous sommes plus de 15 agents là-bas, pourtant nous ne sommes que deux à venir participer à la manifestation’’, confie l’homme dont l’écharpe et le pull-over qu’il portait ne cachent pas la blouse blanche.

Une vingtaine d’éléments de sécurité forment un bouclier pour encadrer les marcheurs. L’aspect pacifique de la manifestation a prévalu durant tout le trajet qui mène à la RTS. Arrivés au point de chute, les responsables du SUTSAS se succèdent au parloir à la suite d’échanges pleins d’ironie avec le commandant en charge de la sécurité.

‘’Comme convenu, la manifestation s’arrête à midi. Essayez de vous mettre à côté pour vos discours de clôture et évitez de barrer la chaussée en restant sur place. Il y va de votre propre sécurité, parce que si vous restez sur la chaussée, les véhicules peuvent vous blesser et il n’y aura personne pour vous soigner, parce que les médecins sont dans la rue’’, conseille le commandant, provoquant une hilarité générale.

Les marcheurs s'exécutent et se massent au bord de la route, sans perturber la circulation. ‘’Cette manifestation est la matérialisation d’un plan d’action initié par la section syndicale de la région de Dakar. Toutes les autres régions vont faire de même’’, averti tMballo Dia Thiam, secrétaire général du SUTSAS.

‘’Rien ne nous fera reculer. Nous ne sommes sous la remorque d’aucune formation politique ou structure syndicale supérieure. Nous allons jusqu’au bout pour renter dans nos droits’’, insiste Abdou Dièye, l’un des responsable de la section syndicale de Dakar.

Les responsables du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’Action sociale (SUTSAS) ont listé devant l’assistance leurs différents points de revendication. Ceux-ci tournent autour de quatre points principaux.

Les motifs de la manifestation sont l’annulation d’une note d’affectation qui concerne 23 agents de Louga, les coupures de salaires qui affectent certains agents de santé, le non-paiement des salaires du personnel contractuel depuis deux mois et la restitution de l’enveloppe intégrale des heures supplémentaires.

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