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Sud Quotidien N° 6221 du 23/1/2014

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Gestion du secteur de la pêche au Sénégal: Système de droit d’usage comme alternative à la surexploitation
Publié le jeudi 23 janvier 2014   |  Sud Quotidien




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Un expert a prôné la nécessité d’un nouveau système de gestion des ressources halieutiques au Sénégal pour la résolution des problèmes dans le secteur de la pêche. Le système actuel basé sur le libre accès de la ressource ne garantit pas la gestion durable de ce secteur.

Invité à présenter une communication sur le thème : «Droits d’usage pour une gestion durable de la pêche au Sénégal» hier, mardi 21 janvier, lors d’une rencontre organisée par l’Alliance pour Une Pêche Durable en collaboration, Khalil Rakhman Ndiaye, coordonnateur de la Grappe Pêche de la Stratégie de croissance accélérée a plaidé l’urgence d’un changement de système de gestion des ressources halieutiques. Il affirme que cela va «résoudre les problèmes» auxquels le secteur de la pêche sénégalaise fait face.

Estimant que l’actuel système basé sur le libre accès de la ressource ne garantit pas la gestion durable de ce secteur, le coordonnateur de la Grappe Pêche de la Stratégie de croissance accélérée soutient que «le Sénégal doit mettre en place une nouvelle réglementation de gestion des ressources halieutiques basée sur le droit d’usage, et particulièrement sur le droit d’accès dans toutes les zones économiques exclusives où il (le Sénégal) exerce son autorité pour définir le règlement en matière de gestion de pêche».

Ce nouvel mécanisme de gestion du secteur de la pêche «apportera une réponse» à toutes les difficultés engendrées par l’actuel système de gestion de ce secteur de la pêche. «Le système actuel de gestion des ressources halieutiques au Sénégal, caractérisé par l’accès libre à cette ressource a montré ses limites et n’est plus en mesure de répondre aux attentes des acteurs.

Aujourd’hui, quand on parle de surcapacité, de surexploitation de la ressource, c’est parce que, en réalité, nous sommes dans un système d’accès libre à la ressource“, a-t-il expliqué. Non sans préciser que «l’alternative de ce système, c’est le système basé sur les droits d’accès qui est une méthode qui permet de réguler l’accès à la ressource halieutique et d’atteindre les objectifs en matière de gestion durable de la ressource halieutique».

Toutefois, la mise en œuvre de ce nouvel dispositif devra tout de même, être précédé par l’adoption d’un certain nombre de mesures telles que la définition des droits d’accès sur la base des spécificités locales, le choix des institutions qui doivent gérer ces droits d’usage, le mécanisme d’attribution de ces droits d’usage entre autres. Abondant dans le même sens, Ibrahima Lô, chef de Service régional des pêches et de la surveillance de Thiès, voit en ce nouvel dispositif un outil efficace non seulement dans la lutte contre la surexploitation des ressources mais aussi dans la réglementation des conflits, engendrés par la course effrénée aux ressources halieutiques et qui opposent souvent en haute mer des pêcheurs.

«Le port du gilet, c’est l’unique recours que nous avons en termes de sécurité en mer »

Interpellé sur les récents incidents en mer qui ont causé la disparition des pêcheurs au large de Soumbédioune, le chef de Service régional des pêches et de la surveillance de Thiès a dégagé en touche les allégations selon lesquelles elle serait causée par une défaillance de leurs gilets de sauvetage. L’incident malheureux qui leur a couté la vie n’aurait aucun lien avec cela, mais plutôt avec la baisse de températures des eaux. «Les gilets de sauvetage, c’est surtout pour permettre au pêcheur, lorsqu’il est en naufrage, de pouvoir être en position de surnager. Ceux qui ont disparu au large de Soumbédioune, sont morts par hypothermie et par crampe. Et lorsque la personne décède, le gilet n’y peut rien, le corps va au fond de la mer», informe-t-il.

Sous ce rapport, il a invité tous les pêcheurs au respect strict du port du gilet de sauvetage en mer, surtout en cette période marquée par la recrudescence de la houle. «Le port du gilet, c’est l’unique recours que nous avons en terme de sécurité en mer. Et, nous exhortons les pêcheurs à continuer à porter le gilet. Le port du gilet doit être une obligation, parce que cela peut aider en cas de recherche ou bien en cas de secours, de gagner du temps pour, au moins parvenir à sauver quelqu’un».

L’objectif de cette rencontre était d’inciter à la réflexion prospective sur l’intérêt que présentent les droits d’usage pour la gestion durable de la pêche au Sénégal dont le cadre juridique ne prend pas en compte les besoins liés à la décentralisation et à l’implication des acteurs dans le processus de décision et de gouvernance des pêches.

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