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La présence des femmes dans les contenus éditoriaux est ’’encore marginale’’ (étude)
Publié le jeudi 23 janvier 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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© Autre presse par DR
Centre d`étude des Sciences et Techniques de l`Information (CESTI)


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Dakar - Les femmes sont victimes de discrimination et de stéréotypes dans les contenus des médias sénégalais, selon une étude monitoring d’Article 19, une organisation de défense du droit à la liberté d’expression, rendue publique, mercredi au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.

Cette étude qualitative et quantitative, menée par une équipe d’Article 19, encadrée par le journaliste Tidiane Kassé, a porté sur deux périodes différentes.

La première a eu lieu 15 jours avant le 8 mars 2013, date de célébration de la journée internationale de la femme qui coïncide avec une période de forte actualité . Le seconde est de 15 jours, au mois d’avril dite ‘’normale‘’ sans un fait particulier lié aux femmes.

‘’Les résultats révèlent que les femmes ont une présence très marginale dans les contenus des médias. L’intérêt sur les femmes est évènementiel. En dehors des évènements comme le 8 mars, les articles sur les femmes sont faibles’’, a informé Tidiane Kassé, lors de la restitution de l’étude.

Les femmes ''occupent une place minime comme thème d’information. Même dans des domaines où leurs rôles, leurs activités ou leurs statuts et leurs responsabilités les interpellent au premier plan, elles apparaissent souvent de manière incidente dans des articles’’, a poursuivi Tidiane Kassé, rédacteur du rapport.

L’étude révèle également que la perception des médias de la femme ''est dévalorisante avec des stéréotypes qui ont la vie dure''.

De plus, a aexpliqué Tidiane Kassé, il y a ''un manque de valorisation au niveau des articles’’.

''L’analyse des résultats montre que sur le plan qualitatif, les femmes sont des objets et non sujets d’information. Quand on parle des femmes, ce sont des clichés que véhiculent les journalistes’’, a-t-il encore dit.

Pour renverser la tendance, le rapport recommande le renforcement des capacités des professionnels des médias sur les questions de genre.

‘’Malheureusement, les rédactions sont les espaces les plus machistes. Même s’il y a de plus en plus de femmes dans les médias, elles continuent de subir la dictature masculine’’, a-t-il regretté, estimant qu’il faut changer la manière de voir et de traiter l’information sur les questions de femmes.

A son avis cela passe par la formation. Ainsi, recommande-t-il ‘’la formation et la sensibilisation des professionnels des médias à la production d’une information qui valorise la femme et rompt avec les clichés, les stéréotypes et les idées fausses’’.

Au cours des discussions, Me Assane Dioma Ndiaye a soutenu qu’ ‘’il y a nécessité de réajuster quand on voit comment les femmes sont dévaluées et minimisées dans le traitement de l’information’’.

Pour Moustapha Guèye, professeur au CESTI ‘’c’est aux femmes de trouver des stratégies pour imposer leur point de vue dans l’espace public qui est un espace conflictuel par nature’’.

L’échantillon a porté sur des médias publics, privés et communautaires. Pour ce qui est de la presse écrite, il s’agit du Quotidien, Le Soleil, et L’Observateur sur une vingtaine qui paraissent chaque jour.

Concernant les radios, il y a eu quatre radios sur une trentaine émettant à Dakar. Parmi elles la RTS (publique), la RFM (privée), Sud-Fm (privée), Zik-Fm (privée), Manorooré Fm (privée).

MS/AD

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