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Encore des difficultés notées dans le traitement : Pour plus de subventions de certains médicaments
Publié le jeudi 19 mars 2015  |  Le Quotidien
Ébola:
© Primature par A. Seck
Ébola: Inauguration du "Terminal H" destiné au corridor humanitaire
Dakar, le 28 Février 2015 - Le Premier ministre du Sénégal a procédé à l`inauguration du "Terminal H" situé à la base aérienne Andalla Cissé de Ouakam et destiné au corridor humanitaire. Photo: Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l`action sociale.




L’insuffisance rénale continue sa progression au Sénégal, ce qui induit une mobilisation de l’Etat, pour soulager les malades. Mais ceux-ci ne sont pas encore au bout du tunnel, malgré la convention avec les centres privés et la subvention d’un médicament. Aujourd’hui, les malades veulent une augmentation dans la subvention des médicaments, pour pouvoir faire face au traitement qui demeure cher

Le Sénégal a célébré samedi dernier la Journée mondiale du rein avec en toile de fond, l’importance du sang dans le traitement des malades. Mais ce fut également l’occasion pour les insuffisants rénaux d’exposer leurs maux et surtout de lancer un appel à l’Etat, pour plus de facilités dans le traitement. Badara Mbaye, président de l’Amicale des insuffisants rénaux du centre de dialyse Abc, de Liberté 6, parle au nom des malades dudit centre : «Nous avons constaté, depuis la création de cette amicale, qu’il n’y a pas beaucoup d’améliorations dans les conditions de prise en charge des malades. Les médicaments sont toujours chers, ils ne sont pas à la portée des malades, surtout les piqûres concernant l’anémie, le fer. Il y a aussi le problème du transport qui se pose avec acuité, parce que la majeure partie des malades quittent la banlieue pour se faire soigner. Il faut se déplacer trois fois dans la semaine, pour les séances de dialyse, vous voyez que c’est très coûteux !»

Interrogé juste après sa séance de dialyse, à la veille de la Journée mondiale du rein, M. Mbaye regrette la marche périlleuse des malades quasiment condamnés faute de moyens de traitement, malgré les efforts consentis par l’Etat, pour les accompagner.
Aujourd’hui, regrette encore Badara Mbaye, un malade peut dépenser jusqu’à 1 million de francs par année, pour se prendre en charge, en dépit de la multiplication des centres régionaux de dialyse et la convention de l’Etat avec les privés. Une convention qui devrait aboutir à la réduction des prix de la dialyse dans le privé, mais qui n’est pas toujours le cas.
Badara Mbaye exprime son amertume et invite l’Etat à désormais mettre l’accent sur la subvention des médicaments, comme il s’apprête à le faire avec certains médicaments utilisés dans le traitement du cancer. «Nous sommes dans une structure privée, mais nous voulons la gratuité de certains médicaments. Il y a une subvention pour le néorocromo, mais nous trouvons que c’est toujours excessivement cher, jusqu’à présent. Parce que les 6 ampoules nous coûtent 85 mille francs, alors qu’il faut prendre chaque mois les 6 piqûres. Ce médicament est indispensable pour le traitement, mais il n’est pas à la portée de tous», gémit Badara Mbaye. Qui ajoute : «Nous voulons encore une autre prise en charge, c’est à dire de mieux subventionner les médicaments, surtout les piqûres. Nous demandons que l’Etat intervienne, surtout pour le sang. Si la gratuité peut être accordée pour le sang aussi, ce serait une bonne chose.»
Selon Badara Mbaye, l’autre équation, c’est que les malades ne peuvent pas tous accéder au générateur. Il affirme que les moyens ne suivent pas, tout comme les machines font défaut. «Il y a un nombre insuffisant de générateurs, alors qu’il y a énormément de personnes qui attendent. Ils ne peuvent pas avoir un accès aux générateurs, parce qu’il n’y a pas assez de machines. Donc, forcément, il y a des conséquences. Le taux de mortalité augmente dans tout le Sénégal, c’est un problème», déplore M. Mbaye.
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