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L’arrestation de responsables du PDS à la Une
Publié le mardi 17 mars 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




De nombreux quotidiens parvenus mardi à l'APS parlent d'une montée de la tension politique, avec l'arrestation de responsables du Parti démocratiques démocratique sénégalais ou de personnes apparentées à l'ancien parti au pouvoir.

"À l'approche du verdict du 23 mars de la CREI (Cour de répression de l'enrichissement illicite), sur le sort de Karim Wade et compagnie, le Sénégal connaît un regain de tension opposant principalement le Parti démocratique sénégalais et le pouvoir en place", écrit Le Témoin quotidien, au sujet de l'arrestation de trois responsables du PDS, dont Me Amadou Sall.

L'arrestation de cet avocat comptant parmi les conseils de Karim Wade, "pour propos désobligeants" à l'endroit de Macky Sall, participe "à entretenir cette atmosphère de tension", indique le journal évoquant également "la mise à sac à nouveau de la maison du député (Moustapha) Cissé Lô suite à l'arrestation du marabout Assane Mbacké Ateh".

Le journal signale aussi les arrestations du maire de Djidah Thiaroye Cheikh Dieng, soupçonné d'avoir stocké plus de 103 pneus dans les locaux de sa municipalité, sans compter le retour de parquet du lutteur Bathie Seras et de Aminata Thiam, responsable d'un mouvement de soutien à Karim Wade.

Les quotidiens faisaient état de leur arrestation la veille, en lien avec les "stratégies de lutte" arrêtées par le Parti démocratique sénégalais (PDS) pour le 23 mars, date à laquelle le juge fera connaitre son verdict, dans le cadre du procès pour enrichissement illicite visant Karim Wade, fils et ancien ministre de l'ancien président Abdoulaye Wade.

La Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) a mis en délibéré au 23 mars prochain le verdict de ce procès. Karim Wade est poursuivi pour enrichissement illicite portant sur un patrimoine évalué par cette juridiction spéciale à 117 milliards de francs CFA, parmi d'autres délits présumés.

"Sale temps pour les karimistes", souligne L'As à sa Une. "Sur le qui-vive, les autorités étatiques, qui soupçonnent des velléités d'émeutes de la part des militants du Parti démocratique sénégalais (PDS) et des sympathisants du fils de l'ancien chef de l'Etat, le jour du délibéré (de son procès), ont déclenché une véritable traque contre les libéraux", avance le journal.

"Tempête sur le PDS", renchérit Enquête en revenant sur ces arrestations, dont la plus emblématique semble être celle de Me El Hadj Amadou Sall, qui a passé ma nuit de lundi à mardi à la Section de recherches de la gendarmerie. Le journal se demande s'il ne serait pas sous le coup de l'article 80, celui portant sur le délit d'offense au chef de l'Etat.

"Le pouvoir sur les dents", constate Libération dont la Une est illustrée par une photo de Me El Hadj Amadou Sall. "Fortunes diverses pour Me Amadou Sall, Bathie Seras, Aminata Nguirane et Serigne Assane Mbacké", les 4 personnalités pour le moment arrêtées par la police. "C'est la monté de l'adrénaline !", s'exclame de son côté Rewmi Quotidien.

"L'Etat traque les subversifs karimistes et libéraux", dans l'objectif de "tuer dans l'œuf le projet de déstabilisation du pays prêté à Wade", rapporte de son côté le quotidien Le Populaire. "Le pouvoir perd les pédales", juge Walfadjri quotidien, parlant de convocations, arrestations et emprisonnements "tous azimuts".

"El Hadj Amadou Sall, Babacar Faye Ngaraaf, Serigne Assane Mbacké, Bathie Seras, Aminata Nguirane et le maire de Djiddah Thiaroye Kao ont reçu des fortunes diverses. Certains sont envoyés en prison, d'autres en garde à vue, les uns bénéficient d'un retour du parquet, les autres libérés sur convocation", détaille le journal.

"Ces arrestations et convocations opérées dans toutes les directions laissent croire à une panique au sommet de l'Eta", écrit Walfadjri, selon qui le pouvoir "craint le chaos le 23 mars prochain", lorsque le juge de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) rendra son verdict dans le procès Karim Wade.

C'est que pour Direct Info, pouvoir et opposition "jouent à se faire peur". "À une semaine du verdict du procès de Karim, le Sénégal retient son souffle. Il ne reste qu'à demander aux hommes purs dans la nuit et la solitude de prier afin que notre pays ne bascule dans la violence gratuite. Il y va de l'avenir du Sénégal qui aspire à emprunter les rails de l'émergence", ajoute le journal dans son billet du jour.

Le Soleil, loin de ce sujet, annonce que le gouvernement et le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) ont signé un protocole, d'accord sur la loi-cadre des universités, aux termes duquel les deux parties se sont notamment accordées sur une révision de la composition des conseils d'administration appelés à assurer le management des universités sénégalaises.

Le SAES avait entamé un mouvement de grève depuis quelques semaines pour s'opposer à la loi-cadre sur les universités publiques, dont la mesure phare concernait l'institution d'un conseil d'administration dans les universités. Le syndicat en contestait la composition.

"Le gouvernement et le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur ont signé, hier (lundi), un accord qui met un terme à la grève entamée par le SAES depuis le 16 févier dernier. La loi devra retourner à l'Assemblée" nationale qui avait déjà adopté le précédent texte. Cet accord "sauve l'université", si l'on en croit Sud Quotidien.
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