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Appel à candidature et primaire pour 2017: Me Wade à l’épreuve du Pds
Publié le mardi 17 mars 2015  |  Sud Quotidien
Abdoulaye
© aDakar.com par DF
Abdoulaye Wade réaffirme ses accusations envers le frère du président Sall
Dakar, le 27 Novembre 2014 - L`ancien président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il s`est exprimé sur la sommation interpelative qui lui a été adressée. Il a réaffirmé ses accusations envers le frère du président.




L’appel à candidature lancé par le Parti démocratique sénégalais en perspective de la présidentielle de 2017 n’est apparemment encore entré, de manière définitive, dans les tablettes libérales, malgré l’activisme de certains proches du Pape du Sopi pour organiser, en un temps record, le choix du futur challenger libéral de Macky Sall.

Initialement arrêtée pour avant-hier, samedi 14 mars, la date butoir de dépôt des candidatures a été reportée au 20 mars, soit à la veille du bureau politique du Pds qui doit se tenir le jour suivant. Suffisant pour qu’on se demande si de lourds grains de sable ne se seraient pas incrustés dans la stratégie de Me Wade pour introniser son fils Karim Wade, avec la rebuffade de certains pontes libéraux qui contestent cette proposition de primaires à la hussarde (comme Aïda Mbodji) ou qui préfèrent «geler» leur candidature pour mettre davantage en mauvaise posture l’ex-président de la République et secrétaire général national du Pds.

Le moins que l’on puisse dire, c’st que l’organisation envisagée des primaires pour investir le candidat du Parti démocratique sénégalais à la présidentielle de 2017 est bien partie pour fragiliser davantage un parti dont le retour dans l’opposition, après la débâcle de 2012, a émietté le poids électoral et tempéré les ardeurs des responsables comme des militants.

Lancé en effet de manière abrupte, sans consensus et de manière tout à fait paradoxale, puisque le dépôt des candidatures devait être initialement bouclé en moins d’une dizaine de jours, l’appel à candidatures pour 2017 a fini de soulever pas mal de suspicions au sein de l’ancien parti au pouvoir. Surtout que lorsqu’on se rend compte que le timing et le mode d’organisation de ces primaires, à la veille du verdict de la Crei, tendent à conforter l’idée d’une manœuvre de Me Wade pour introniser son fils, Karim Wade en prison depuis avril 2013, comme candidat du Pds à la prochaine présidentielle, à la veille du verdict de la Crei. Sur le dos des autres ténors du parti qui avaient déjà esquissé, de manière manifeste ou en catimini, leur volonté de prendre les rênes du Pds pour la présidentielle de 2017. A l’instar de Souleymane Ndéné Ndiaye, Modou Diagne Fada, Aîda Mbodji et même Me Madické Niang.

Quoiqu’il en fût, les prises de positions des uns et des autres, inféodés au Pape du Sopi comme Oumar Sarr, le coordonnateur du Pds, dans une moindre mesure Babacar Gaye, le porte-parole du parti, en faveur de Karim Wade, qualifié de choix le plus objectif, avaient fini par faire sortir de leurs gonds certains « contestataires » du mode de désignation arrêté comme des primaires en question. Le premier couac venait ainsi de Me Madické Niang, ancien ministre des Affaires étrangères et fidèle d’entre les fidèles de Me Wade. Désigné à la tête de la commission nationale des investitures dès l’annonce de l’organisation des primaires par le comité directeur du parti, il en avait été…libéré par Me Wade qui s’était finalement replié sur Sada Ndiaye, promoteur de la loi ayant défénestré Macky Sall du perchoir, en 2008. Selon certaines indiscrétions, Me Madické Niang aurait subi de fortes pressions de ses proches et de certains milieux logés à Touba, pour décliner l’offre de Me Wade et se présenter comme la «chance» du Pds pour la présidentielle de 2017.

DES GRAINS DE SABLE DANS LA MACHINE

L’ancienne ministre libérale Aîda Mbodji, par ailleurs patronne du Conseil département de Bambey, était allée, elle, beaucoup plus loin dans sa contestation de primaires au Pds. Vendredi dernier, elle a désavoué ouvertement la commission de contrôles, tout en envoyant au secrétaire général national du Pds, Me Wade lui-même, une lettre officielle dans laquelle elle marquait sa désapprobation et son opposition à l’agenda arrêté pour la désignation du candidat du parti. Et pour ne rien arranger, certains ténors du parti dont on connaît la volonté de représenter le parti pour 2017, comme l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et Modou Diagne Fada, le patron du groupe parlementaire libéral, semblaient s’inscrire dans une posture de rejet de ces primaires au forceps, même s’ils ne l’affichaient pas ouvertement. Soit par respect pour leur secrétaire général national ou par crainte de s’attirer les foudres du Pape du Sopi. à moins de cacher leur jeu pour un éventuel coup fourré en perspective de ces primaires !

Des primaires qui n’avaient d’ailleurs enregistré à ce jour qu’une seule candidature, celle de Serigne Mbacké Ndiaye. De là à se demander alors si Me Wade n’était pas en train de réajuster sa copie pour les primaires du Pds, compte tenu des chapes de plomb qui se faisaient de plus en plus jour, il n’y a qu’un pas que certains esprits franchissent aisément. Surtout que la date initialement arrêtée pour le dépôt des candidatures au 14 mars vient d’être repoussée, par la commission nationale d’investitures, jusqu’à la veille du bureau politique du parti qui se tiendra le 21 mars prochain. Question à mille francs alors : Me Wade va-t-il persévérer dans sa stratégie de bataille contre la Crei et le pouvoir de Macky Sall, investir Karim Wade comme candidat du Pds et risquer de saborder son parti, comme le subodorent certains ?
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