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Parti appuyer des activistes congolais : Y’en a marre au gnouf à Kin
Publié le mardi 17 mars 2015  |  Le Quotidien
Y en a marre
© aDakar.com par MC
"Y en a marre" tient sa foire aux problèmes
Dakar, le 10 mai 2014- Le mouvement "Y a marre" a ouvert ce samedi la 2 édition de la "Foire aux problèmes". La manifestation qui se tient à la place de l`Obélisque permet aux "Y en a marristes" de faire un listing des difficultés qui assaillent le pays et de proposer, par conséquent, des solutions. Photo: Fadel Barro, coordonnateur du mouvement "Y en a marre"




Fadel Barro, Fou Malade, Alioune Sané et d’autres militants de la société civile burkinabè et congolaise ont été interpellés par les Forces de sécurité à Kinshasa. Jusque tard dans la nuit d’hier, il était difficile de savoir les raisons de leur arrestation dans ce pays déchiré par la volonté de Joseph Kabila de briguer un troisième mandat.

Le séjour à Kinshasa n’a pas été empreint d’hospitalité. Les membres du mouvement Y en a marre, Fadel Barro, Fou Malade et Alioune Sané ont été arrêtés hier dans la capitale congolaise par les Forces de l’ordre qui ont aussi mis en détention d’autres militants du Balai citoyen burkinabè et du Filimbi qui est implanté en République démocratique du Congo (Rdc) et des journalistes. Engagés dans le processus de démocratisation de certains pays africains, ils étaient venus participer aux festivités du Congo Week et au lancement officiel de la plate-forme citoyenne Filimbi visant à encourager la participation des jeunes au processus démocratique en Rdc.

Aujourd’hui, il y a peu d’infos qui circulent sur les médias congolais qui expliqueraient les raisons de cette arrestation. Plusieurs sites qui ont révélé cette affaire annoncent que les autorités congolaises n’ont pas aimé la tonalité des propos de ces activistes. Sans donner paradoxalement le contenu de la conférence de presse organisée hier et qui «a connu un franc succès». Selon un journaliste joint à Kinshasa, Fadel Barro, Alioune Sané, Fou Malade, Sbiri Ouadraogo Miyangu Kiakwama, Floribert Anzuluni, Ben Kelem, Franck Otete, Sylvain Paluseke et d’autres artistes avaient prévu d’organiser dans la soirée d’hier un concert de sensibilisation dans la capitale congolaise. Avant qu’ils ne soient arrêtés par des hommes appartenant à l’Agence nationale des renseignements (Anr). Alors que d’autres soutiennent qu’ils ont été «enlevés» par des militaires de la Garde républicaine. En attendant un flou total entoure cette affaire.
Il faut dire que la situation politique en Rdc est complètement fragile. Faisant face à une résistance farouche de certains Congolais, Joseph Kabila entretient le flou sur sa volonté de briguer un troisième mandat contrairement aux dispositions de la Constitution. Il y a deux mois, le pays a été frappé par des manifestations de contestation qui ont été réprimées dans le sang par Kinshasa.
Le lancement de Congo Week intervient dans ce contexte politique tendu. Même s’il est difficile de savoir la suite des évènements dans un pays rongé par la violence politique et l’insécurité, les réseaux de soutien se constituent sur le net pour faire libérer les «prisonniers politiques». «Cette activité était officielle et légale. Ces jeunes, parmi lesquels des musiciens, des plasticiens et des blogueurs, n’ont violé aucune loi de la République», dénonce-t-on sur les réseaux sociaux. «Nous sommes sidérés par la persistance des autorités congolaises à violer les droits les plus élémentaires des citoyens, y compris la liberté d’expression. Nous exigeons des autorités leur libération immédiate. Rien ni personne ne pourra museler l’expression populaire, ni nous détourner de notre lutte juste pour un Congo nouveau, libre, démocratique et paisible. Si ces activistes ne sont pas libérés dans les prochaines 24h, nous appellerons à des actions de grande envergure pour faire entendre notre voix.» Sans oublier, l’appel lancé aux Etats sénégalais et burkinabè : «Nous appelons à la mobilisation de toutes les citoyennes et de tous les citoyens, y compris nos frères et sœurs du Sénégal et du Burkina Faso, en vue d’obtenir la libération de ces activistes et le respect par les autorités congolaises des droits et libertés publics garantis par la Constitution et par le droit international.»
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