Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Crise à l’AFP : Niasse expulse Gackou
Publié le lundi 16 mars 2015  |  Le Quotidien
Les
© Agence de Presse Africaine par EAG
Les APE au menu de la 17eme Session extraordinaire du Comité interparlementaire de l`UEMOA (CIP-UEMOA)
Dakar, le 16 Septembre 2014- Le président de l`Assemblée nationale, Moustapha Niasse a pris part à l`ouverture de la 17eme Session extraordinaire du Comité interparlementaire de l`UEMOA (CIP-UEMOA) qui se tient du 15 au 20 septembre à Dakar sous le thème: "Les négociations de l`Accord de Partenariat Economique (APE) entre la Région Afrique de l`Ouest et l`Union européenne ; le pouvoir de contrôle du Parlement de l`UEMOA et le rôle de l`administration parlementaire dans un parlement communautaire". Photo: Moustapha Niass, président de l`Assemblée nationale




C’est le divorce entre l’Afp et El hadj Malick Gackou. Le parti dirigé par Moustapha Niasse a procédé, le 12 mars 2015, à l’exclusion de son numéro 2, du patron du mouvement des jeunes du parti, de Mamadou Goumbala, animateur du courant de pensée Afp/Fc et de 9 autres de leurs camarades, considérés jusqu’ici comme des frondeurs.

Le sabre de l’Alliance des forces de progrès (Afp) s’est enfin abattu sur le numéro deux de ce parti, El hadj Malick Gackou, et 11 autres de ses camarades progressistes. Des camarades qui ont pour noms : Malick Guèye, secrétaire général du Mou­vement national des jeunes de progrès (Mnjp), Mamadou Goumbala, animateur du courant de pensée Afp/Fc, Bérouba Guissé, Séga Sy, Mady Kanté, Pape Massar Diop, Babacar Fall, Mame Diarra Cissé, Babacar Ndaw, Saliou Sonar Diouf et Landing Goudiaby. Tout ce beau monde a été exclu, note le communiqué de l’Afp, «en application des articles 22 et 31 du règlement intérieur du parti (l’Afp)». Le document signé par le leader de l’Afp, Moustapha Niasse et le président du Comité Ad hoc du même parti, Sylvain Boyer, indiquait, auparavant, que l’Afp, pour prendre sa «mesure disciplinaire» s’est basée sur «les conclusions des réunions du comité ad hoc de l’Afp du 26 février 2015 et du 8 mars 2015 demandant l’exclusion du parti, des acteurs de forfaits inqualifiables au détriment du parti, de ses idéaux et de ses responsables». Les progressistes se sont aussi servis des «propositions de sanctions disciplinaires suprêmes faites par le Conseil consultatif du parti, dans son rapport en date du 11 février 2015». Mais aussi des «propositions d’exclusion des instances du parti, des instigateurs et des auteurs de ces actes d’indiscipline caractérisée, faites par les coordinations régionales, les délégations départementales et communales, les sections de l’extérieur et de l’intérieur, les mouvements intégrés (Mounfep (femmes), Mnjp (jeunes) et affiliés (Ancp (cadres)), Anup (universitaires), Aneep (élèves et étudiants), Anhp».

La dernière visite de El hadj Malick Gagckou, numéro 2 de l’Afp rendue à l’ancien Président Wade dans un contexte de désapprobation des propos insolents du Pape du Sopi à l’égard du chef de l’Etat, aurait-elle vraiment précipité la décision d’exclure «la bande des 12» ? Aucune précision relative à cette audience de Fann Résidence n’est faite à ce propos dans le communiqué de l’Afp.

Goumbala annonce une candidature de Gackou en 2017
Mamadou Goumbala, animateur du courtant de pensée Afp/Fc, annonce déjà une candidature de El hadj Malick Gackou pour la Prési­dentielle de 2017. «Dans quelques jours, je vous dis, Malick Gackou prendra ses responsabilités et déclarera officiellement sa candidature (pour la Présiden­tielle de 2017). Maintenant, ils nous ont obligés à franchir le Rubicond, Malick va déclarer sa candidature. Lui (Nias­se), s’il veut aller avec Macky, il n’a qu’à y aller. Mais nous, on refuse», informe M. Goumbala joint hier par la Rfm. Ce dernier rejette la sanction prise à leur encontre par l’Afp et considère que ceux qui ont prononcé la mesure n’en sont pas habilités. «Ces paltoquets, qui se sont réunis pour nous exclure, n’étaient pas habilités à le faire. Avant d’exclure quelqu’un, il faut une commission pour l’entendre», indique l’animateur du courant Afp/Fc. Et Mamadou Goumbala de tirer sur le leader de l’Afp : «Que des énergumènes se réunissent pour exclure des gens, ça c’est la méthode de Moustapha Niasse. Il n’a jamais eu le courage dans sa vie d’affronter les gens en face. Il utilise des gens pour prendre des décisions unilatérales». «Il n’a qu’à nous affronter dans un congrès ou bien de nous appeler pour nous entendre avant de nous exclure», exhorte-t-il. «Mainte­nant s’il (Moustapha Niasse veut vendre son âme au diable et aller avec Macky Sall et ceux qui le soutiennent, ils n’ont qu’à y aller. Mais nous, nous serons là», avertit le nouvel exclu de l’Afp.

Quand les huées «aggravaient» le cas des «frondeurs»
Il faut dire que cette mesure disciplinaire prise par l’Afp survient bien après les évènements du 22 janvier dernier à l’hôtel Terrou-Bi où se réunissaient les cadres de l’Afp pour une présentation de vœux au leader de l’Afp, Moustapha Nisse. Ce dernier y avait essuyé des huées de la part des jeunes de son parti.
Après son arrivée sur les lieux, Niasse avait été accueilli par des jeunes hostiles qui l’ont hué à tout rompre. Ces derniers ne cautionnaient pas le limogeage de leur secrétaire général Malick Guèye de l’Assemblée nationale. La garde rapprochée du leader de l’Afp, constituée d’éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) et de la Brigade d’intervention polyvalente de la police (Bip), sachant que le terrain est hostile, l’avait évacué vers une salle attenante à celle où se tenait la rencontre, pour des raisons de sécurité.
Moustapha Niasse y restera jusqu’à ce que le calme revienne. Mais à peine est-il revenu dans la salle que les jeunes de l’Afp se sont mis à scander : «Je suis Malick Guèye», du nom du Secrétaire général du Mouvement national des jeunesses progressistes (Mnjp) que Niasse avait limogé de son poste de conseiller technique à l’Assemblée nationale pour avoir soutenu avec ses camarades que l’Afp doit avoir un candidat en 2017. Auparavant, 30 minutes avant que Moustapha Niasse n’arrive sur les lieux, Malick Gackou avait haussé le ton en soutenant que «personne ne peut hypothéquer (leur) parti».
Commentaires