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Primaires au Parti démocratique sénégalais: Aïda Mbodj sonne la rébellion et demande le renvoi
Publié le lundi 16 mars 2015  |  Enquête Plus
Aïda
© Autre presse
Aïda Mbodj




L’idée d’organiser des primaires au Parti démocratique sénégalais (Pds) dans un contexte où beaucoup de ses lieutenants se trouvent derrière les barreaux, n’emballe pas la présidente du Conseil départemental de Bambey. Ainsi, Aïda Mbodj, après avoir manifesté hier toute sa désapprobation du processus déjà mis en branle, a suggéré au Pape du Sopi de sursoir au processus.



Dans le processus de désignation de son candidat au prochain scrutin présidentiel de 2017, le Parti démocratique sénégalais (Pds) devra faire face à la rébellion sonnée par Aïda Mbodj. La présidente du Conseil départementale de Bambey qui a fait face à la presse hier à Dakar, a manifesté toute sa désapprobation quant à la tenue de primaires au sein du Pds, dans un contexte où 25 de ses responsables se trouvent derrière les barreaux dans le cadre de la traque des biens mal acquis.

En effet, c’est à l’issue de son Comité directeur du jeudi 5 mars 2015, sous la présidence de son secrétaire général national Abdoulaye Wade, que le Pds a décidé d’organiser une élection le 20 mars 2015 pour désigner son candidat au prochain scrutin présidentiel. Selon Aïda Mbodj, ‘’l’idée de tenir une telle élection est en soi une bonne initiative, car elle traduit, aux yeux des militants en particulier et de l’opinion en général, la volonté de renforcer la démocratie interne et de promouvoir un mode de dévolution transparent du parti’’. Cependant, elle désapprouve la démarche qui, à son avis, ‘’souffre de plusieurs handicaps dont elle dit en avoir fait l’économie à Abdoulaye Wade dans une lettre qu’elle lui a adressée le 11 mars 2015’’.

‘’Ma conviction est que la décision prise par le Comité directeur, alors que j’étais en tournée dans le sud du pays pour élargir les bases de notre parti, est inopportune et insidieuse’’, a-t-elle déclaré. Soulignant ainsi qu’’’elle intervient dans un contexte particulièrement difficile pour le Pds avec plusieurs de ses responsables injustement maintenus en prison pendant que d’autres sont sous la menace de poursuites’’. Partant de ce constat, Aïda Mbodj invite le parti à ‘’privilégier davantage la dynamique unitaire et à éviter tout ce qui peut jouer les brandons de discorde et ou favoriser l’affirmation d’ambitions personnelles’’. En entendant, la responsable libérale de Bambey a fait part de sa décision de ne pas répondre à l’appel à candidatures lancé par le parti. Cela, même si elle s’est dit persuadée qu’’’elle présente un profil convaincant capable de hisser le Pds sur les rampes de la victoire, eu égard à sa stature de femme d’État, à son expérience aux côtés d’Abdoulaye Wade, à sa représentativité politique et à son attachement profond aux valeurs du Sopi’’.

‘’Je reste dans le parti’’

Dans un autre registre, la députée libérale explique son opposition à ce processus de désignation du candidat du Pds par le fait qu’il n’ait pas fait l’objet de larges discussions au sein du parti de manière à garantir les conditions d’une dévolution libre et sereine des responsabilités’’. Pour elle, ‘’tout a été décidé dans une urgence qui a fini d’amplifier la suspicion dans les rangs du parti’’. Toutes choses qui risquent, selon elle, de créer des frustrations et de fragiliser le Pds au moment où le parti a plus que jamais besoin de toutes ses forces. C’est pourquoi elle a appelé au ‘’sens élevé des responsabilités d’Abdoulaye Wade et à son esprit de rassembleur pour un renvoi de cette élection jusqu’à des lendemains meilleurs’’.

Son opposition au processus en cours ne l’a pas empêché toutefois de lever une équivoque. ‘’Ce processus ne me fera pas sortir du parti, je ne le quitterai jamais et je ne serai jamais avec Macky Sall comme le pensent certains. Je suis avec Abdoulaye Wade, c’est lui mon mentor. Lui et moi, c’est un mariage et je n’entends pas me faire répudier’’, a-t-elle répondu lorsqu’elle a interpellée sur la question. ‘’Je ne vais nulle part, mais j’ai le droit d’émettre un avis contraire. J’ai le courage de mes idées’’, poursuit-elle. Est-ce le cas du coordonnateur du Pds Oumar Sarr qui a récemment déclaré que Karim Wade est le candidat idéal du Pds ? Réponse de Aïda Mbodj : ‘’Si le coordonnateur du parti veut prendre des chaînes et s’attacher, je ne le délivrerai pas.’’
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