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Adoption du code de la presse : Le Cored invite les députés à lire le document
Publié le vendredi 13 mars 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le Cored a fait le bilan de la couverture des locales et de la situation de la presse
Des membres du directoire du CORED animaient une conférence de presse, pour "recadrer les journalistes", en rapport avec la volonté de cette instance d`inscrire ses actions dans "le sens d`une presse libre et responsable". Le CORED avait décidé d`une relance de ses en mars dernier, à l`issue d`une assemblée générale. Photo: Bacary Domingo Mané, président du Cored




Les acteurs de la presse se mobilisent et comptent mettre la pression sur les députés en vue de l’adoption du code de la presse, qui traîne encore. Des recommandations fortes seront adressées aux décideurs, dans les jours à venir, pour faire avancer le projet.

C’est devenu un secret de polichinelle. Le principal point qui retarde l’adoption par les élus du Peuple, du projet de loi portant code de la presse, est la dépénalisation des délits de presse ou la «déprisionnalisation» des journalistes. Cet article constitue le facteur bloquant dans la validation du code, selon Mamadou Thior, chargé de communication du Cored. «C’est ce qui fait que depuis cinq ans, sous le président Abdoulaye Wade et aujourd’hui sous Macky Sall, les députés refusent carrément de voter à l’Assemblée, le projet de code de la presse», a dit M. Thior. Il affirme que dans ce code, fort de 280 articles, un seul point, notamment celui sur la dépénalisation, pose problème. «Malheureusement, il faut le dire, la majorité de nos députés n’ont même pas pris le temps de lire le texte qui est un bon texte», a regretté le chargé de communication du Cored, en marge du séminaire sur la relecture du code de la presse.

Cependant, les acteurs de la presse ne comptent pas se laisser faire. Ils promettent de faire bouger les lignes en faisant des recommandations fortes au sortir du séminaire. «Nous essayerons de tendre la perche aux députés, nous irons aussi vers le gouvernement car en réalité, c’est lui qui a initié ce Code sous le régime de Wade. Mieux, nous allons leur faire comprendre qu’il n’y a pas lieu de se focaliser sur cette question de la dépénalisation des délits de presse, parce que c’est une question mineure qui est réglée avec la création du Cored et toutes les sanctions prévues dans ce code», a dit Mamadou Thior.
Il indique, en outre, que le code de la presse ne dispense pas le journaliste de sanction, bien au contraire. «Quand le journaliste commet une faute, il y a le tribunal des pairs, qui va sanctionner sévèrement et on peut même radier le journaliste. Et on sait qu’il n’y a pas pire sanction que celle là», a-t-il expliqué.
Les pays «moins démocrates», comme la Sierra Léone, le Togo, le Niger, ont dépénalisé les délits de presse au moment où le Sénégal, pays démocratique, reste à la traîne sur cette question. Et le refus des députés de voter ce code constitue, selon lui, un retard pour le Sénégal, étant donné que la presse constitue un baromètre important du niveau de démocratie d’un pays.
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