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20 ans après la Conférence de Beijing : Les femmes syndicalistes ne retiennent que paroles et promesses
Publié le mardi 10 mars 2015  |  Le Quotidien




Le 8 mars a été célébré hier, à travers le monde. Les femmes du Sénégal qui n’ont pas été en reste, ont voulu marquer la journée de leur sceau. Plusieurs manifestations ont eu lieu un peu partout dans le pays. Des dépistages gratuits, en passant par les mobilisations sociales, les femmes ont été à la hauteur de l’évènement. Si à Dakar, les femmes syndicalistes regrettent encore les promesses non tenues, issues de la Conférence de Beijing (1995), à Kédougou c’est l’accès à la terre, qui demeure la principale préoccupation.

Rien que des «paroles» et des «promesses». Voilà le bilan que les femmes syndicalistes, réunies autour du réseau national affilié à la Confédération syndicale internationale (Csi), tirent 20 après Beijing qui avait comme objectif, de réparer l’épineuse question de l’inégalité entre hommes et femmes. Et ce, malgré les multiples luttes qu’elles ont menées depuis ces longues années. Elles se sont rendu compte de biens minces fruits récoltés. Fatou Bintou Yaffa, présidente nationale des femmes du réseau, exprime son désarroi : «Ils (les hommes) réfléchissent pour nous. Ils nous disent qu’ils vont nous donner ceci et cela alors que, ce que nous réclamons, c’est notre droit.» Elle constate ainsi avec amertume, que les femmes demeurent les maillons faibles de la société. Dans les maisons, les bureaux, dans les commerces, partout, elles souffrent, relève dépitée Mme Yaffa. «Le harcèlement sexuel dans les lieux de travail est plus que jamais d’actualité. Le plus dur, c’est que les femmes, principales victimes, n’en parlent pas. A cela, il faut ajouter les violences conjugales entre autres», regrette-t-elle.

Un plan d’action contre le harcèlement est même prévu à l’issue des travaux, organisés samedi dernier. Lequel sera soumis aux secrétaires généraux de leurs différents syndicats, pour qu’ils portent le combat. D’ailleurs, informe la responsable syndicale, la Confédération internationale des syndicats a prévu de faire du harcèlement, un thème lors d’une réunion prévue le 12 mars prochain. Les femmes promettent d’interpeller le président de la République pour qu’il porte ce combat et qu’il fasse le plaidoyer au niveau de ses pairs africains, afin que la convention contre le harcèlement soit signée au niveau du Bit.

Les hommes absents de la journée
Mais ce n’est pas seulement ce combat que les femmes comptent mener. Les syndicalistes, qui ont organisé un panel sur «l’autonomisation des femmes», veulent aussi des réponses pour les femmes qui s’activent dans le secteur informel. «Elles n’ont pas de protection sociale et sont laissées à elles-mêmes. Au niveau de la prise de décision, elles continuent d’occuper les seconds rôles», dénonce pour sa part, Ndèye Fatou Touré Thiam, présidente nationale des femmes de l’Unsas. Mais remédier à tout ça, elles veulent être accompagnées par les hommes dans leur lutte. Ce qui n’est pas encore gagné vu que samedi, aucun Sg de syndicat n’était présent à la conférence.
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