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Art et Culture

Dyana Gaye remporte l’Etalon des caprices
Publié le mardi 10 mars 2015  |  Le Quotidien




A l’heure des proclamations des résultats finaux, la Sénégalaise Dyana Gaye, en compétition officielle avec son film Des Etoiles semblait super persuadée de remporter l’Etalon de Yennenga.

Son comportement après la remise de la récompense suprême au réalisateur marocain Hicham Ayouch est plus que surprenant. La jeune Sénégalaise semblait avoir pété les plombs. Nerveuse et marchant dans tous les sens au milieu de la foule, comme un oiseau en cage cherchant une issue de sortie, elle faisait montre d’une colère noire. Malgré l’invitation à se calmer lancée par son producteur Oumar Sall ainsi que diverses personnes de la délégation sénégalaise, la meilleure réalisatrice du Fespaco 2015, n’en avait cure. Des fans s’approchent pour prendre des photos-souvenir avec elle, mais la Franco-sénégalaise les congédie avec une rage et une énergie choquante : «Ne me touchez plus Madame et ne me prenez plus en photo…» dit-elle sans connaître la dame, une Euro­péenne venue de bon cœur la féliciter pour son film et sa distinction.
Aussi, pour mieux se défouler, la réalisatrice finit-elle par jeter son dévolu sur les journalistes qui ont tenté de l’interpeller, pour prendre sa réaction à chaud après qu’elle a obtenu le prix Cedeao de la meilleure réalisatrice. «Je n’ai rien à vous dire. Rien. Ni sur mon film, ni sur le prix reçu, ni sur autre chose» sert-elle amère à une consœur, avec un air d’arrogance qui ne dit pas son nom. Et pour montrer à quel point elle en veut à la presse, Diana Gaye mentionne : «C’est aujourd’hui que mon film vous intéresse ? Il a fallu qu’il vienne au Fespaco pour que vous me tendiez votre micro. A Dakar, qu’avez-vous fait pour la promotion de ce film ?» Des propos qui, somme toute, ont blessé dans leur chair tous les journalistes culturels présents. Surtout qu’à sa sortie à Dakar, le film de Dyana Gaye a fait l’objet d’une attention particulière et d’un traitement spécial. Les archives de tous les organes de presse sénégalais peuvent en témoigner.
Il faut noter que cette attitude de la jeune réalisatrice n’a pas manqué de vexer certains de ses autres collègues qui ont suivi sur place ses remarques désobligeantes et son comportement incommode. C’est le cas du réalisateur ivoirien Phillip Lacote qui, séance tenante, a tenté de la raisonner, allant même jusqu’à lui intimer l’or­dre d’arrêter de gesticuler partout, de se donner en spectacle et d’aller s’asseoir pour être plus tranquille. Cette intervention a, par la suite, semblé calmer Dyana Gaye. Puisqu’elle a fini par consentir à parler face à la caméra de la Rts. Et ce, après insistance de son producteur Oumar Sall. D’ail­leurs, ce dernier, qui semblait très mal dans ses souliers, a privilégié la Télévision sénégalaise, comme si les autres presses présentes au Fespaco, étaient indignes de tendre leur micro à la «princesse Dyana Gaye».
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