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Les grandes figures de la lutte des femmes: Franchir la ligne pour exister
Publié le lundi 9 mars 2015  |  Sud Quotidien




Les femmes sénégalaises sont très impliquées dans la lutte. Elles sont aujourd’hui nombreuses, en effet, celles qui s’activent pour une meilleure prise en charge des femmes. On peut citer entre autres, Amsatou Sow Sidibé qui s’est lancée dans la dernière élection présidentielle pour porter la voix des femmes, Bineta Diop de Femme Africa solidarité et la sociologue Fatou Sow Sarr, pour ne citer que celles-là.

La dernière présidentielle du Sénégal a vu pour la première fois, la participation des femmes à la conquête de la magistrature suprême. Si la Professeure Amsatou Sow Sidibé a montré la voix, elle a été suivie par la styliste Diouma Dieng Diakhaté. Une démonstration de l’émancipation des femmes qui revendiquent de plus en plus leur place dans la gestion de la Cité. Si cette nouvelle donne est passée comme lettre à la poste, elle reste une suite logique de l’acte posé par l’ancien président Abdoulaye Wade qui avait porté une femme à la tête du gouvernement en la personne de Mame Madior Boye.

Parmi les figures de la lutte des femmes, il y a aussi Bineta Diop de l’Ong Femme Africa solidarité, classée en 2012 dans le groupe des 10 femmes les plus influentes en Afrique, et qui s’active dans le domaine de la recherche de la paix. Dans une étude datant de cette même année, il a été mentionné que « l’essentiel de sa carrière s’est jusqu’ici effectué dans l’ombre. Avant d’être mise sous les feux des projecteurs en avril 2011, lorsque le magazine Time la classe parmi les 100 personnalités les plus influentes dans le monde, la Sénégalaise Bineta Diop était davantage connue des milieux diplomatiques. Elle était surtout engagée auprès des femmes dont elle se bat pour la protection en périodes de conflits en Afrique».

Sa préoccupation première reste d’intégrer les femmes dans les processus de paix et la résolution des conflits. Un travail qu’elle a fait au Burundi et en République démocratique du Congo, mais aussi dans toutes les zones sensibles (Darfour, Sierra-Leone, Rwanda, Tchad, Soudan). C’est ce qu’elle continue de faire dans des pays en post-conflits, comme le Liberia, où a elle a dirigé des équipes d’observateurs lors des élections. C’est encore ce qu’elle a fait en 2004, quand elle a usé de tout le poids de son influence pour amener les chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) à appliquer le principe de parité dans l’élection des cinq commissaires femmes sur les dix que compte l’organisation. Pour elle, «ce sont les femmes qui subissent la violence des conflits et ce sont elles qui reconstruisent et qui font le travail de réconciliation. C’est pour cela que les femmes doivent faire entendre leurs voix lors des négociations.»

La sociologue Fatou Sow Sarr pour sa part, continue de mener le combat pour un respect de la parité dans les instances nationales. Elle aide aussi les autres femmes à mieux comprendre le principe de parité, et à le revendiquer à chaque fois que c’est nécessaire.

Bien avant elles, les femmes de Nder se sacrifiaient collectivement pour échapper aux esclavagistes maures et avoir au moins le privilège de «mourir libres ». En Casamance, Aline Sitoé Diatta résista fermement aux colons, refusant entre autres que son peuple paie l’impôt, en espèces ou en nature. Pour dire que les femmes ont toujours été au-devant de la scène, et pas uniquement pour leur cause, mais pour le bon épanouissement de la vie en société.
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