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Mbour - Madame caroline Faye, première femme ministre et député du Sénégal: Revoilà la "pionnière" de l’émancipation de la femme
Publié le lundi 9 mars 2015  |  Sud Quotidien




«Evitons de jeter Madame Caroline Faye dans les fenêtres de l’oubli». Ces propos sont les cris de cœur du communicateur traditionnel Papa Guèye Doudou Diarra de Mbour. A l’en croire, la première femme député à l’Assemblée nationale du Sénégal et première femme ministre du pays, mérite un chant permanent dans la mémoire collective mais aussi d’être immortalisée au panthéon des dames qui ont marqué la vie de la nation sénégalaise.

Par devoir de mémoire, son engagement dans la vie politique, économique et sociale du pays qui a fait tâche d’huile, Madame Caroline Faye mérité d’être immortalisé, expliqué aux jeunes générations. Elle a participé à l’organisation et l’animation de son terroir, mais, un seul stade porte le nom, à Mbour, de la pionnière de l’émancipation de la femme sénégalaise.

Madame Caroline Faye a vu le jour le 23 juillet 1923 à Foundiougne (ville du Sine-Saloum), d’un père expert-comptable. Mère de Sophie Guèye, sa seule et unique fille, elle s’éteignit le 29 juillet 1992 à Mbour et enterrée à côté de son mari Demba Diop, mort assassiné le 3 février 1967.

Madame Caroline Faye a fait ses études primaires à l’école des Sœurs de Rufisque pour les terminer à Dakar à l’école Albert Sarraut aujourd’hui devenue Berthe Maubert. En 1945, elle sort de l’école normale des jeunes filles de Rufisque, un creuset à l’époque de l’élite féminine de l’Afrique occidentale française. Institutrice à Louga, Thiès et Mbour, elle se marie à feu Demba Diop en 1951.

En 1952, elle rejoint la ville de Mbour pour diriger l’école des jeunes filles (actuelle Cheikh Mbaba Sow). A cette carrière professionnelle s’ajoute une vie politique remplie. Son combat pour les femmes prend corps en 1963 avec la proposition de la création d’un Code de la famille. L’année suivante, elle mit sur pied le mouvement des femmes de l’Union progressiste sénégalaise (UPS), une fusion du Bloc démocratique sénégalais et de la Section française de l’internationale ouvrière (SFIO) Sénégal dirigée par Maître Lamine Guèye. De mutation en mutations, son mouvement devient le Conseil national des femmes de l’UPS dont elle assure la présidence pendant 19 ans.

En 1966, elle est nommée mère honoraire d’Oklahoma (Etats Unis d’Amérique) avant de devenir la présidente de l’Assemblée régionale de Thiès. Sa nomination au poste de ministre de l’Action sociale remonte en 1978, une première dans les annales de l’histoire politique du Sénégal, avec l’entrée d’une femme au gouvernement. Elle participe par ce tremplin à la lutte pour l’émancipation de la femme, un projet du président Léopold Sédar Senghor. Membre de l’Internationale socialiste, elle participe à de nombreuses rencontres internationales. En 1981, sous Abdou Diouf, elle fut nommée ministre délégué auprès du 1er ministre.
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