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Ibrahima Thioub, recteur de l’Ucad sur le choix de la Française : «Il n’y a jamais eu de contestations»
Publié le lundi 9 mars 2015  |  Le Quotidien
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture d`un atelier de restitution de l`enquête d`évaluation des apprentissages
Dakar, le 2 mars 2015 - Le ministre de l`éducation nationale a présidé l`ouverture d`un atelier de deux jours de restitution de l`enquête d`évaluation des apprentissages. Photo: Ibrahima Thioub, Recteur de l`Université Cheikh Anta Diop de Dakar




Le Saes a tenu une rencon­tre pour contester le titre de Docteur Honoris Causa dé­cerné à Valérie Pécresse. Qu’en pensez-vous ?
La décision de décerner à Mme Pécresse le titre de Dr. Honoris Causa de l’Université de Dakar a eu lieu depuis 2010 par une Assem­blée de faculté. Cette Assemblée de faculté a transmis la décision à l’Assemblée de l’Université où siègent toutes les composantes de l’université, le Saes y compris.

Depuis 2010 jusqu’à aujourd’hui, il n’y a jamais eu de contestation. On est surpris qu’on attende 2015 pour contester une décision régulièrement prise par l’assemblée. Nous acceptons la contestation, nous restons ouverts au dialogue et à la discussion. Nous sommes sûrs que nous nous retrouverons avec nos collègues du Saes pour discuter pour le mieux-être de notre université, pour faire de notre université un espace de performance dans le dialogue et le respect de nos différences pour la résolution de nos différends pacifiquement.

L’actualité, c’est l’adoption de la Loi-cadre qui vise l’instauration d’un Conseil d’administration au sein de l’université. Le Saes dit niet à cette loi. Quelle est votre position en tant que recteur de l’Ucad ?
Il est de l’essence de l’université d’être un espace de débats, de discussions, de confrontation d’arguments et de controverse même. Chacun a la possibilité d’y exprimer son point de vue. Nous ne contestons pas aux syndicats d’affirmer leur désaccord. Mais cela doit se faire dans un espace de paix et d’ordre. Ces divergences sont naturelles à l’espace universitaire et parfois les réformes finissent par être digérées et acceptées par la communauté qui en fait même une coutume jusqu’à oublier le contexte dans lequel elles ont été mises en œuvre. Nous n’arriverons à un consensus qu’avec la discussion.
Ce dialogue doit toujours se faire dans la sérénité qui sied à la science. Toutes les positions doivent être entendues, écoutées et prises en compte et quand vient l’heure de la décision, c’est l’autorité qui la prend. La réforme qui est engagée est consensuelle, issue de la Con­certation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (Cnaes) qui a rassemblé toutes les forces vives de la Nation. Nous sommes arrivés à des conclusions consensuelles parmi lesquelles figure la loi sur la gouvernance des universités. Personne ne conteste la né­cessité d’une amélioration très sérieuse de cette gouvernance. Il y a de simples divergences sur les modalités. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que l’université ne vise pas à former des chômeurs. L’uni­versité n’a rien à perdre à s’ouvrir à la société civile et au monde du travail.

La faible représentation des enseignants au sein de ce conseil est décriée par le Saes...
C’est un conseil paritaire d‘au­tant plus que la moitié sera composée d’universitaires. Il s’agit d’une incompréhension. Ce n’est pas le ministre qui choisit les partenaires de l’université, mais c’est l’université elle-même qui les choisit. Le ministre ne fait que parapher cette désignation.
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