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Choix du candidat par le Bureau politique : Wade viole les textes
Publié le lundi 9 mars 2015  |  Le Quotidien
Abdoulaye
© aDakar.com par DF
Abdoulaye Wade réaffirme ses accusations envers le frère du président Sall
Dakar, le 27 Novembre 2014 - L`ancien président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il s`est exprimé sur la sommation interpelative qui lui a été adressée. Il a réaffirmé ses accusations envers le frère du président.




Redevenu opposant, Abdoulaye Wade a tant bien que mal essayé de jouer au démocrate. Il avait même annoncé un congrès pour le 8 août prochain afin de désigner un nouveau candidat et son successeur à la tête du Pds. Subitement, il chamboule le calendrier des épreuves. Des Libéraux l’accusent de tentative de violation des textes.

Exit la date du 8 août initialement fixée pour la tenue d’un congrès. Abdoulaye Wade veut que son cheval soit connu de son écurie dans deux semaines (20 mars). Malgré les justifications du porte-parole de ce parti, Babacar Gaye, l’article 10 des statuts du Pds dispose : «L’instance suprême du parti est le congrès qui se tient au moins une fois au cours de chaque législature en session ordinaire ou en session extraordinaire sur convocation du secrétaire général national ou du Bureau politique.» Cette disposition fait dire à des pontes Libéraux qui ont requis l’anonymat que «le plan de Wade est cousu de fil blanc». Le congrès, défendent-ils, est la seule instance habilitée à désigner un candidat et le Bureau politique ne peut faire qu’une proposition. Dans les textes du Pds, il est mentionné que «le congrès (2 000 délégués au moins) définit les options fondamentales, les orientations et les moyens d’action du parti. Il renouvelle les membres du Bureau politique (Bp) et fixe la composition du Comité national».

«Aucun responsable ne va déposer sa candidature»
Du point de vue statutaire, «entre deux congrès, il (le Bureau politique) est l’organe souverain et, à ce titre, peut prendre, s’il y a urgence ou si la situation l’exige, toute mesure nécessaire au bon fonctionnement du parti». Cela fait que des Libéraux s’interrogent sur le «caractère urgent» de la désignation du candidat pour le scrutin présidentiel à venir, ce 20 mars. «En réalité, le Président Wade veut choisir son fils Karim pour dire que la Cour de répression de l’enrichissement illicite va emprisonner le candidat du Pds, si son fils est condamné le 23 mars. Personne ne va déposer», promet-on. Ce plan risque de connaître des obstacles, car des potentiels prétendants parient «qu’aucun responsable ne va déposer sa candidature». Au-delà des statuts, Abdoulaye Wade avait annoncé, à travers ses vœux de nouvel An 2015, la tenue d’un congrès pour élire démocratiquement les premiers responsables de son parti. Auparavant, invité de l’émission Sen jotay de la Sen Tv, l’ancien chef de l’Etat a insisté sur la tenue d’un congrès à l’occasion duquel «les militants devront choisir librement et démocratiquement leur secrétaire général et leur candidat».

Wade a été désigné candidat en 2007, 2012, par le congrès
C’est à croire que la Crei accélère la cadence de stratégie déroulée par Wade. Dans cette course contre la montre, le Comité directeur du Pds a ressuscité une instance qui ne se réunit plus. «Il (le Bureau politique) se réunit une fois tous les 3 mois et chaque fois qu’il est convoqué par le secrétariat natio­nal ou le secrétaire général», indiquent les textes. Rares sont les Libéraux qui se souviennent de la dernière réunion du Bureau politique du Pds. Mieux, ils ont du mal à se souvenir de la dernière résolution ou une prise de position de cette instance. A quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, la candidature controversée a été validée par des délégués à l’occasion d’un congrès tenu au King Fahd Palace (ex-Méridien Prési­dent). La résolution a été lue par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Me Ousmane Ngom, aujourd’hui sur le départ des rangs bleus. Ce conclave a été précédé d’un vote des membres du Comité directeur lors d’une réunion tenue au palais de la République. Au cours de cette rencontre, Idrissa Seck avait d’ailleurs voté contre le choix porté sur Wade alors que Me Doudou Ndoye s’était abstenu. Pourtant, le Pds avait tenu à l’organisation d’un congrès pour statuer sur la même question. En quête d’un second mandat en 2007, le secrétaire général du Pds avait été également investi par un congrès. Même durant les années de braises de l’opposition, Wade s’était toujours investi à la suite d’un congrès. Toutefois, le Pds n’a jamais su réussir un congrès consacré aux renouvellements de ses instances nationales. Lorsque les Libéraux étaient au pouvoir, toutes les tentatives d’une restructuration dé­mocratique avaient échoué. Ce qui explique que carte blanche soit donnée au secrétaire général con­sidéré comme la «seule constante». Il nomme ainsi des «variables» à tous les postes internes et pour tous les défis.
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