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Candidature de Karim Wade, à la présidentielle de 2017: La Botte secrète de Wade pour libérer son fils
Publié le samedi 7 mars 2015  |  Sud Quotidien
Abdoulaye
© aDakar.com par DF
Abdoulaye Wade réaffirme ses accusations envers le frère du président Sall
Dakar, le 27 Novembre 2014 - L`ancien président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il s`est exprimé sur la sommation interpelative qui lui a été adressée. Il a réaffirmé ses accusations envers le frère du président.




Les libéraux du Parti démocratique sénégalais (Pds) envisagent d’investir, le 20 mars prochain, Karim Wade candidat à la présidentielle de 2017. Cela, à trois jours du verdict annoncé par la Crei (23 mars), dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis. L’enjeu est de présenter l’ancien ministre d’Etat, aux yeux de l’opinion, comme un «prisonnier politique». Et susciter des manifestations de rue pour sa libération. C’est le schéma tracé par des sources proches des instances du Pds.

Le Comité Directeur du parti démocratique sénégalais (Pds) a lancé hier, jeudi 05 mars, l’appel à candidature pour porter les couleurs des libéraux à la présidentielle de 2017. Mais, selon des sources dignes de foi, l’enjeu de ce choix du candidat du Pds, à l’élection présidentielle de 2017, est la libération de Karim Wade dont la candidature sera proposée par un membre du parti.

Le fait qu’il soit en prison ne constitue aucun handicap à sa désignation par le Bureau politique, instance habilitée, explique dans la foulée une source proche des instances du parti. Nos interlocuteurs nous ont indiqué ainsi que la plupart des ténors, en tout cas, ceux qui ont affiché clairement leur ambition de diriger le Pds, ne présenteront pas leur candidature pour porter les couleurs libérales à la présidentielle. Et pour cause : «les dés sont pipés. Nous connaissons déjà l’issue du choix du candidat du parti à la présidentielle de 2017 : c’est Karim Wade », déclarent nos sources.

Et ces dernières d’expliquer le schéma : «le Pds a convoqué le Bureau politique le 20 mars 2015, à trois jours du verdict annoncé par la Crei. Une résolution de la candidature de Karim Wade sera proposée par le Bureau politique. Et une motion demandant la transformation du Bureau politique en congrès d’investiture, sera portée par un membre de cette instance ». Et d’ajouter : «si le verdict ne tombe pas le 23 mars comme annoncé, nous allons différer le congrès d’investiture de Karim Wade», soulignent nos interlocuteurs.

Les libéraux, disent-ils, cherchent ainsi à démontrer, aux yeux de l’opinion, que «Karim Wade est un prisonnier politique». Par cette démarche, le Pds entend mettre davantage la pression sur l’Etat, qui sera présenté, en cas de condamnation du fils de l’ancien Président (puisqu’il sera investi candidat à la veille du verdict de la Crei), comme un régime « qui a mis en prison un candidat à la présidentielle de 2017». Ce qui alors fera l’objet de manifestations de rue pour « demander la libération du candidat à la présidentielle de 2017 », explique une de nos sources.

Si Me Wade réussit à faire passer son fils pour la candidature à la présidentielle de 2017 (ce qui est fort probable), il lui sera toutefois difficile de franchir la seconde haie que constitue le poste de Secrétaire général du parti dont il a toujours nourri l’idée de confier les rênes à son fils. Les «rebelles» comme Modou Fada Diagne, Souleymane Ndéné Ndiaye et autre Aïda Mbodji qui ont capitalisé de longues années de pratique du terrain politique, depuis le mouvement élève-étudiant, ne se laisseront certainement pas écraser au profit d’un militant de la vingt-cinquième heure. Chacun d’eux est en train de tisser sa toile pour présider aux destinées du Pds. Le Pape du Sopi est en train, lui, de perdre sa «sacralité » au sein du parti dont les pontes l’avaient contraint à la reculade lorsqu’il a voulu réaménager la structure des cadres. Quid du poste de secrétaire général national du Pds ?
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