Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article
Education

Éducation: Des experts étalent les problèmes
Publié le vendredi 6 mars 2015  |  Enquête Plus
élève
© Autre presse par DR
élève dans une école primaire de la ville de Dahra




Le LARTES a organisé une table ronde sur la qualité de l’éducation au Sénégal hier mercredi, dans un hôtel de la place.



‘’Sur 10 000 ménages, plus de 20 000 enfants ont été testés dans les matières suivantes : la lecture, les mathématiques et la culture générale. Seuls 20% des enfants ont réussi les épreuves’’, affirme le directeur de recherche des universités et coordinateur du laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES), Abdou Salam Fall. Pour remédier aux multiples problèmes qui assaillent l’enseignement, des experts ont proposé hier, lors de la table ronde sur l’éducation, des solutions dont ‘’l’amélioration des conditions de pédagogie des enseignements, laisser plus d’espace à l’auto-apprentissage, faire en sorte qu’on développe une interactivité dans la formation des enfants et la formation des enseignants’’.

Les taux de réussite les plus élevés sont notés à Dakar, Thiès, Kédougou et Ziguinchor, selon le bimensuel de l’information le Monde de l’Education. L’environnement de l’apprentissage aussi a un impact sur l’éducation. Ce qui explique la différence des taux de réussite d’une ville à une autre. ‘’L’environnement de l’apprentissage, les conditions socio-économiques sont différents d’une région à une autre. Les modalités d’apprentissage doivent être améliorées pour que les enfants aient les mêmes chances d’accès à l’éducation, quelles que soit les formes d’enseignement’’, soutient M. Fall. ‘’La résolution des problèmes, quand ils ne maîtrisent pas la lecture-compréhension, cela influe négativement sur la compréhension des problèmes à résoudre’’, précise le coordinateur du LARTES.

‘’En géométrie et mesure, le taux de réussite est relativement important’’, poursuit-il. ‘’Plus de 80% des enfants au Sénégal réussissent à la culture générale. Nous en déduisons une bonne réceptivité. Ils ont une bonne interactivité pour apprendre les choses qu’ils ont envie d’apprendre’’, développe M. Fall. ‘’Nous avons insisté sur la nécessité, aux enseignants, de susciter la curiosité des enfants sur ce qu’ils n’ont pas envie d’apprendre et c’est un élément important’’, selon lui. ‘’Les enfants qui fréquentent le privé, en français, réalisent les meilleurs résultats, plus de 50% en lecture et plus de 40% en mathématiques’’. Ils sont suivis des enfants issues des écoles publiques en français, avec plus de 30% en lecture et plus de 20% en mathématiques. Les élèves des écoles franco-arabes et daara ferment la marche’’, selon le bimensuel le monde de l’éducation dans son numéro de février-mars 2015.

Recrutement des instituteurs à partir du baccalauréat

Le niveau des enseignants aussi a un impact sur l’apprentissage des élèves. ‘’C’est dans ce cadre que le ministre de l’Education a annoncé une série de mesures parmi lesquelles le recrutement des instituteurs à partir du baccalauréat’’, informe M. Fall. Ainsi, pour améliorer l’apprentissage, des guides ont été élaborés par le LARTES dont, entre autres, le guide de lecture-compréhension, le guide sur la résolution des problèmes et le guide des parents afin de disposer des outils nécessaires pour un bon suivi des enfants. ‘’Les grèves à répétition ont aussi une influence sur l’apprentissage’’, selon Abdou Salam Fall. Il demande aux autorités et aux syndicats ‘’de promouvoir le dialogue, de manière à ce qu’il y ait un apprentissage de qualité au Sénégal’’.
Commentaires